nahou ou la syntaxe et la construction, ne s'enseigne qu'aux Médressèh ou Académies, dans l'ordre sui vant : 1.o Le Bina, ou la doctrine des parties indéclinables du discours; 2. Le Maksoud ou la doctrine des inflexions des noms et des verbes; 3. L'Awamil ou les cent régens, c'est-à-dire, la doctrine des particules ou autres parties du langage, que les Arabes regardent comme les régens qui gouvernent le discours; 4.° L'Edjroumivèh, c'est-à-dire, le traité des particules qui régissent les complémens; 5. Le Nahou ou la syntaxe, d'après différens ouvrages renommés, par exemple, la Kafièh, l'Alfièh, etc. Heureux l'élève, si condamné à parcourir cette pénible carrière, il peut arriver après vingt ans d'étude à un but qu'il atteindroit plus sûrement en vingt mois, avec le secours de la grammaire de M. Silvestre de Sacy! Telle est l'analyse beaucoup trop incomplète que nous nous sommes hasardés de faire de cet important ouvrage, qui a acquis pour jamais à son auteur l'admiration et la reconnoissance, non-seulement de ses élèves, mais des Orientalistes les plus distingués de l'Europe. J. DE HAMMER. BEAUX-ARTS. ANNALES du Musée et de l'Ecole moderne des beauxarts; par C. P. LANDON, peintre. Seconde Collection; partie ancienne, T. I, livraisons 14, 15, 16, 17 et 18. Paris, chez l'Auteur, rue de l'Université, n. 19. Ce Cahier, qui termine le tome premier de la partie ancienne de la seconde collection, contient sur 21 planches, 7 statues celles restaurées en Thésée et en Achille à Scyros, Minerve, Sabine, femme d'Hadrien, Hygiée, celle des filles de Lycomède qui tient un miroir, Vénus sortant du bain, et une Nayade; 8 bustes, ceux de Plotine, femme de Trajan, de Matidie, nièce de cet empereur, de Titus et de cinq personnages romains inconnus; 12 tableaux, l'Adoration des Bergers; par RUBENS. L'Entrée de Jésus dans Jérusalem du TINTORET. S. Jean-Baptiste et S. Jean l'Evangéliste, et la Descente du S. Esprit ; par VAN DYCK. L'Adoration des Bergers et l'Education de Jupiter; par Jacques JORDAëns. Le sacre de David; par VICTOR. Un voyage de Faunes, de Satyres et d'Hamadryades, du PoussIN. Le repos de la Sainte Famille; par ROTTENHAMMER, Vénus et l'Amour; par Jacques PALME le jeune. Adam et - Eve près de l'arbre de la science du bien et du ́mal; par VAN DER WERF. Outre les courtes notices du sujet ef les observations critiques, on trouve encore dans ce Cahier plusieurs anecdotes tirées de la vie des maîtres, dont les ouvrages y sont reproduits. Les planches gravées au trait sont presque toutes de Madame Soyer, née Landon; Madame Pictet a gravé les autres. MÉLANGES. Journal des Luxus und der Moden: c'est-à-dire, Journal du Luxe et des Modes, publié par Charles BERTUCH. Vol. XXVI,'année 1811; avec des planches noires et enluminées ; in-8.°. Weimar, 1811; au Comptoir d'Industrie. Numéro de Janvier et de Février. Cet ouvrage périodique, dont il paroît tous les mois un Numéro d'environ 80 pages de texte, accompagné de 4 à 5 planches, la plupart enluminées, n'est pas moins intéressant dans son genre que les Ephémérides géographiques, et Paris, Vienne et Londres, qui paroissent par les soins des mêmes éditeurs; car il renferme des morceaux de circonstances en prose et en vers, des notices d'ouvrages et d'inventions relatifs aux arts, d'objets d'art, tels que tableaux, dessins, ouvrages de sculpture, de gravure, etc., des notices sur l'état de la musique et des théâtres en Allemagne, l'indication des vicissitudes de la mode non-seulement des costumes d'hommes et de femmes, mais encore de la coiffure, des bijoux, des vêtemens, de l'ameublement, des ustensiles de table, etc., des vases, des équipages et livrées, de la distribution et de la décoration des maisons et des appartemens, des pavillons des jardins et des maisous de campagnes, enfin il offre le tableau des mœurs et usages de l'Allemagne. La nature même de tous ces objets exige que les notices soyent accompagnées de planches, et il faut dire que les éditeurs n'en sont pas avares; l'année, composée de douze Numéros, compte 24 planches enluminées et 12 noires, plusieurs morceaux de musique et des planches additionnelles. On s'abonne à ce Journal, pour toute la France, chez MM. Treuttel et Würtz, Amand Koenig et Schoell, à Paris. Le prix de l'année entière est de 6 rixd. de Saxe, ou de 10 fl. 48 kr. du Rhin. Les deux premiers Numéros de cette année que nous annonçons, renferment, le premier un dialogue aussi gai que spirituel, composé à l'occasion du nouvel an, et intitulé: le choix d'un Souverain; l'auteur introduit Mercure auprès de Jupiter pour l'engager à donner au monde un gouverneur pendant l'année 1811. Le Dieu des Dieux propose tous les membres de l'Olympe l'un après l'autre, pour remplir cette charge; mais Mercure sait les dénigrer tous pour se présenter lui-même; Jupiter lui objecte que l'esprit qui animoit l'ancien commerce auquel il préside, ne pourroit point convenir aux circonstances; et, ne trouvant la chose ni assez importante, ni assez amusante pour s'y résoudre luimême, il se décide à envoyer aux hommes l'Innocence, parce qu'aucun Dieu ne pourroit paroître sur la terre avant que la Vérité n'eût purgé leurs esprits. Un prologue analogue au sujet termine ce dialogue qui est de M. SCHÜTZE. La planche noire qui l'accompagne et qui orne le frontispice offre Jupiter barbu, en robe de chambre ornée d'un grand ordre, tenant une longue pipe à fumer, et assis dans un fauteuil élégamment travaillé; à côté de lui, sur une table également dans le dernier goût, sont un livre ouvert et le foudre. Mercure, dans le costume du plus élégant petitmaître, lui présente l'Innocence; son caducée est un pelit fouet, autour duquel sont entortillés deux serpens; ses bottes à revers sont garnies d'éperons et de talonnières; son pétase aussi ailé a la dernière forme des chapeaux ronds; l'appartement où la scène se passe est éclairée par une haute croisée cintrée, à travers les vitres de laquelle on voit briller une comète. On trouve encore dans ce Numéro des notices sur l'Almanach de Rome de MM. SICKLER et REINHART, dont un extrait, a été donné dans le Magasin, et sur les derniers tableaux de M. JAGEMANN à Weimar; un morceau très-curieux sur la manière dont les anciens Germains célébroient la nouvelle année. Suivent des Lettres sur l'état de la musique des théâtres et des beaux-arts à Berlin, à Cassel, à Munich; une fort jolie chanson du célèbre HERDER, intitulée, la danse sur la glace, avec accompagnement de piano de M. EBERWEIN, musicien de la chapelle du duc; enfin l'indication des modes de Cassel et de Paris, avec deux planches coloriées, et une planche noire représentant un candélabre de toilette, deux autres pour les tables, et une cafetière en argent, d'après les dessins de MM. SEETHALER père et fils, jouailliers à Augsbourg. Le numéro de Février contient un extrait du journal d'un voyage fait à travers le Simplon, des notices de la manière dont l'Achille de M. PAER a été représenté sur le théâtre de la cour du duc de Weimar, et de la livraison XXI des costumes du theatre royal de Berlin; une description du Carnaval tel qu'il étoit célébré anciennement en Allemagne; des détails très intéressans sur les fêtes données à Pawlowsk, près de Saint-Pétersbourg, résidence de l'Impératrice-mère, le jour de sa fête, et à Saint 1 |