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RODI

LITTÉRATURE.-POÉSIE.

POÉSIE LATINE.

VIRGILE.

GÉORGIQUES. ÉTRANGE PROJET DE L'ABBÉ DE GOURNAND DE REFAIRE

LA TRADUCTION De l'abbé delille.

Il y a trente-quatre ans que la traduction des Georgiques, par M. Delille, a paru 1. Cet ouvrage, honoré des suffrages les plus illustres et des critiques les plus violentes, jouit, depuis cette époque, d'une réputation à laquelle il paroît impossible de porter atteinte. Coup d'essai de son auteur, il est demeuré son chef-d'œuvre;

'Ceci a été écrit au commencement de 1805.

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LITTÉRATURE.-POÉSIE.

POÉSIE LATINE.

VIRGILE

GEORGIQUES.-ÉTRANGE PROJET DE GOT

LA TRADUCTION DE L'ARI DELL

Ly a trente-quatre ans que la traducion des Gente giques, par M. Delille. a paru.Com, bonoré des suffrages les plus illustres et des muugtes is põus violentes, jouit, dis celle erique d'une gourm à laquelle il paroit it de games amenie. Cory

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et c'est de lui que M. Delille tient le titre de grand versificateur, que dix poëmes comme la Pitié et dix traductions comme celle de l'Eneïde ne parviendroient point à lui faire perdre. Il est donc difficile de voir mettre au jour une nouvelle traduction des Georgiques, sans être frappé d'une grande surprise. Tel est du moins le sentiment que j'ai éprouvé lorsque celle de M. de Gournand m'est tombée entre les mains. Quelques circonstances particulières à ce nouveau traducteur ont encore augmenté en moi l'étonnement que m'auroit causé la témérité de tout autre écrivain. Avant la révolution, M. de Gournand étoit le confrère de M. l'abbé Delille à plus d'un titre, et notamment comme professeur au Collège de France. Il habitoit les mêmes lieux que lui; et je l'ai entendu, il y a quelques années, vanter les charmes de cette douce communauté, qui lui permettoit d'être, à toute heure, le témoin des travaux et des succès d'un grand poète dont il étoit l'admirateur et l'ami. Je me plais à croire que ces sentiments, dont il a fait long-temps profession publique, ne se sont point affoiblis dans son ame; mais je n'en ai que plus de peine à m'expliquer pourquoi il est entré ainsi en lutte avec M. Delille, en exerçant sur le même poëme son talent pour la traduction en vers. Celle de M. Delille lui sembleroit-elle aujourd'hui moins bonne? Celle que lui-même a faite de l'Achilleïde de Stace lui auroit-elle inspiré par son succès cette heureuse audace, qui ne compte plus pour rien les rivaux et les dangers, dès qu'il y a de nouvelles palmes à cueillir? Voltaire a refait la Semiramis, l'Électre et le Catilina de Crébillon; mais il n'a point

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