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chagrin. Il s'enferma dans un couvent où il mourut fort vieux. Ses mœurs étoient pures, et son esprit modeste.

losophie et en médecine dans la même université. Il mourut dans de grands sentimens de piété le 21 juin 1769, à Pistoie. On a de lui, un grand nombre

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MASTIN DE L'ESCALE, Voy. d'ouvrages. Les principaux sont :

ESCALE.

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MATAMOROS, (AlfonseGarcias) chanoine de Séville sa patrie, au 1 6° siècle, fut professeur d'éloquence dans l'université d'Alcala. On a de lui, un Traité des Académies et des Hommes doctes d'Espagne, હૈ Alcala, 1553, in-8.o C'est une apologie des Espagnols, contre ceux qui paroissent douter du savoir de cette nation. Matamoros étoit un homme de goût, ennemi des misères scolastiques, et passionné pour les belleslettres, qu'il fit revivre en Espagne, après avoir dégoûté ses compatriotes des froides et ineptes chicanes de certaines Écoles. Son style est élégant; mais il affecte trop d'y répandre des fleurs.

MATANI, (Antoine) né à Pistoie le 27 juillet 1730, s'appliqua avec succès à la méde→ cine et prit le bonnet de doc tour à Pise en 1754. Il fut fait Successivement professeur en phi

I. De Anevrismaticis præcordiorum morbis animadversiones Florence 1756; Francfort 1766. II. Heliodori Larissai Capita opticorum è græco latinè conversa, Pistoie, 1758. III. Relation historique et philosophi que des productions naturelles du territoire de Pistoie, en italien, Pistoie

1762. IV. De Nosocomiorum regimine, à Venise, 1768. V. De Remediis tractatus, Pise, 1769. Matani a laissé des manuscrits, entr'autres une Histoire Littéraire des écrivains de son pays, fort avancée. Ces manuscrits sont entre les mains de Joseph Matani, son frère, professeur en théologie au séminaire de Pise, qui avoit le plaisir, lorsque son frère vivoit, de se délasser avec lui, de ses occupations pénibles, par des entretiens fréquens sur la religion et la critique sacrée et profane. En 1780, Ventura di Samuel Fua préparoit une édition complète des Euvres de ce médecin à Pise.

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MATERNE, (Saint) succéda à St. Valère, dans le gouvernement de l'église de Trèves 9 vers la fin du 3° siècle. Il quilta ce siége pour fonder celui de Cologne, qu'il remplit jusqu'à sa mort. Il assista à deux conciles tenus contre les Donatistes, l'un à Rome, l'autre à Aries. Son corps fut transporté à Trèves, dans l'église de Saint-Mathias, d'où Pappon, archevêque de Trèves, le transféra dans l'église métropolitaine, en 1037.

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MATERNUS DE CILANO (George-Chrétien) né à Presbourg, s'appliqua avec un succès égal aux belles-lettres, à la physique, à la médecine, et à l'étude de l'antiquité. Il enseigna ces sciences à Altenau, dans la Basse Saxe où il mourut le 9 juillet 1773. Les monumens de son savoir sont: I. De terræ Concussionibus. II. De Causis lucis borealis. III. De motu humorum progressivo veteribus non ignoto, 1754, in -4.0 IV. De Saturnalium origine et celebrandi ritu apud Romanos, 1759, in-4.o V. Prolusio de modo furtum quæ-, rendi apud Athenienses et Romanos, 1769, in-4.o VI. Une Description de l'état sacré, civil. et militaire de la République Romaine, en allemand 3 vol. in-8.0 VII. Plusieurs Dissertations insérées dans les journaux des Curieux de la nature.

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cêtres de Jésus-Christ, selon la chair.

I. MATHATHIAS, fils de Sellum, de la race de Coré, des Lévites. Il avoit l'intendance chef de la quatorzième famille sur tout ce qu'on faisoit cuire dans la poêle aux sacrifices.

II. MATHATHIAS, fils de Jean de la famille des Machabées, se rendit fort célèbre pendant la persécution d'Antiochus Epiphanes. Les abominations qui se commettoient à Jérusalem après la prise de cette ville, l'obligèrent de se retirer avec ses fils dans celle de Modin, où il étoit né. Ses fils étoient, Jean, Simon, Judas, Eléazar et Jonathas. Il n'y fut pas long-temps sans voir arriver les commissaires envoyés par Antiochus pour contraindre ceux de Modin à renoncer à la loi de Dieu et à sacrifier aux idoles. Plusieurs cédèrent à la violence; mais Mathathias déclara publiquement qu'il n'obéiroit jamais aux ordres injustes d'Antiochus. Comme il cessoit de parler, il apperçut un Israélite qui s'avançoit pour sacrifier aux idoles. Animé à l'instant d'un enthousiasme divin, il se jette sur cet homme et sur l'officier qui vouloit. le forcer à cette impiété, et les tue tous les deux sur l'autel même où ils alloient sacrifier. Cette action ayant fait du bruit, il s'enfuit sur les montagnes avec ses fils et un grand nombre d'Israélites, Alors, formant un corps d'armée, il parcourut tout le pays, détruisit les autels dédiés aux faux Dieux, et rétablit le culte du Seigneur. Ce grand homme " sentant que sa fin approchoit ? ordonna à ses fils de choisir pour général de leurs troupes Judas

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Machabée leur frère. Il les bé nit ensuite et mourut après avoir gouverné Israël durant l'espace d'une année, vers la 166* avant Jésus-Christ. C'est par lui que commença la principauté des Asmonéens, qui dura jusqu'à Hérode. Alors on vit des traces sensibles de la Théocratie, puisque celui qui gouvernoit souverainement étoit revêtu du caractère sacerdotal et vérifioit ce qu'avoit dit Moïse : Eritis mihi in regnum sacerdotale. Exod. 19. 6.) L'autorité divine parut encore plus dans les succès que Dieu donna aux armes de cette famille qu'il avoit suscitée pour remettre son culte en honneur, et affranchir Israël de la servitude. Aussi la république des Juifs ne fut jamais plus florissante, et plus fidelle à la loi du Seigneur, que sous les cinq fils de Mathathias. Mais après leur mort leurs succesmoins zélés pour leur patrie, firent bientôt oublier ces temps heureux. Hircan, le dernier des fils de Mathathius avoit laissé cinq fils. Aristobule, l'aîné, succéda à son père dans la souveraine Sacrificature, et dans la principauté temporelle; mais il ne soutint pas la gloire de son illustre maison.

seurs,

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quels on jeta les yeux pour l'apostolat. Les fidelles prièrent Dieu de se déclarer sur un des deux. Le sort tomba sur Mathias, l'an 33 de Jésus-Christ. On ne sait rien de certain sur la vie et la mort de cet Apôtre. Ce que l'on dit de sa prédication en Ethiopie, et de son mar tyre n'est appuyé sur aucun fondement digne de foi. Les anciens hérétiques lui ont attribué un Evangile et un Livre de Tradition, reconnus pour apo cryphes par toute l'Eglise. On croit avoir à Rome les reliques de cet Apôtre; mais la fameuse Abbaye de Saint-Mathias près de Trèves, prétend, avec autant de fondement, avoir cet avantage : prétentions douteuses de part et d'autre.

II. MATHIAS, empereur d'Allemagne, fils de Maximilien II et frère de Rodolphe II, Succéda à celui-ci, le 13 juin 1612, l'empire étoit alors en guerre avec les Turcs. Après des succès contrebalancés par des pertes Mathias eut le bonheur de la finir en 1615, par un traité conclu avec le sultan Achmet. Mais il en vit commencer une autre en 1618, qui désola l'Allemagne pendant trente ans, et qui fut excitée par les Protestans de Bohême, pour la défense de leur religion. Ils avoient coutume de dire d'Allemagne n'étoit pas moins à , que le Loup craindre pour eux que l'Ours de Turquie. Cette grande querelle ne fut terminée qu'à la paix de Westphalie, après dix ans de né gociations. Le comte de Thurn, homme également ambitieux et éloquent, leva des troupes à la hûte, et s'empara, en deux mois, de presque toute la Bo

hême. Cette perte, jointe à la rebellion de la Silésie et à l'enlèvement du cardinal Elesel, son premier ministre, affligèrent tellement Mathias, qu'il en mourut à Vienne, le ro mars 1616, à 63 ans. « Ce prince, dit M. de Montigny, avoit les vertus, la politique et toutes les qualités d'un grand empereur, L'empire, à son couronnement, étoit sur le point de sa chute, et il le raffermit. Les Protestans perdirent sous son règne, une grande partie de leurs priviléges; les Catholiques recouvrèrent leurs droits; le clergé rentra dans ses biens; et la justice se rendit avec autant d'exactitude qu'il y avoit eu de brigandage et de partialité sous son prédécesseur.» Cependant la Providence le mit dans des situations qui éprouvèrent sa constance et son courage. La capitulation que Mathias signa en montant sur le trône, diffère essentiellement de celle de ses prédécesseurs. Elle borne l'emploi des subsides donnés par les Etats au seul usage pour lequel ils sont accordés. Elle lui défend de traduire les procès pour les péages électoraux, devant un autre tribunal que celui des Sept Electeurs. Elle l'oblige de prendre lui-même les inves.titures des fiefs possédés par la maison d'Autriche. Elle permet aux électeurs d'élire un roi des Romains, du vivant de l'empereur, quand ils le jugeront utile et nécessaire pour le bien de l'empire, et même malgré les oppositions de l'empereur régnant. Il avoit épousé, en 1611, AnneCatherine, fille de l'archiduc Ferdinand, morte en 1618. Il n'en eut point d'enfans. Il ne laissa qu'un fils naturel connu sous le nom de Mathias d'Autriche..

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III. MATHIAS CORVIN, roi de Hongrie et de Bohême deuxième fils de Jean Huniade, s'acquit, par sa bravoure, le nom de Grand, Les ennemis de son père le retenoient dans une prison en Bohême; mais ayant obtenu sa liberté, il fut élu roi de Hongrie le 24 janvier 1458. Plusieurs grands seigneurs Hongrois s'opposèrent à son élection, et sollicitèrent Frédéric II de se fire couronner. Les Turcs profitèrent de ces divisions; mais Mathias les chassa de la haute Hongrie, après avoir forcé l'empereur Fréderic de lui rendre la couronne sacrée de St. Etienne dont il s'étoit emparé et sans laquelle il n'avoit que le nom de roi dans l'esprit superstitieux de ces peuples. La guerre se ralluma après une paix passagère. La fortune lui fut si favorable qu'ayant assujetti une partie de l'Autriche, il prit enfin Vienne et Neustadt qui en sont les principaux boulevards. L'empereur vaincu désarma le vainqueur en lui laissant la basse Autriche en 1487. L'année d'auparavant, Mathias avoit convoqué une assemblée à Bude dans laquelle il donna plusieurs lois contre les duels, les chicanes dans les procès, et quelques autres abus. II. se préparoit de nouveau à la guerre contre le Turc, lorsqu'il mourut d'apoplexie à Vienne en Autriche, le 16 avril 1490, ne laissant qu'un fils naturel, (Jean Corvin, qui tenta vainement de succéder à son père au trône de Hongrie. On fit à Mathias cette Epitaphe :

CORVINI brevis hæc urna est, quem

magna fatentur

Facta fuisse Deum, fata fuisse ho

minem.

Ce héros, heureux dans la paix et dans la guerre, n'ignoroit rien de ce qu'un prince doit savoir. Il parloit une partie des langues de l'Europe; il étoit d'un caractère fort enjoué, et se plaisoit à dire des bons mots. Galeoti Martio de Narni, son secrétaire, les publia. Les lettres et les beaux arts eurent en lui un protecteur. Il employa les meilleurs peintres d'Italie, et appela à sa cour les savans de l'Europe. Il avoit à Bude une très-belle bibliothèque, riche en livres et en manuscrits. C'est là que, pour se délasser des combats, il alloit passer en sage les momens les plus doux; préférant, dit M. de Montigny, au plaisir de vaincre, celui d'apprendre des illustres morts le grand art de régner. Mathias avoit épousé en premières noces Catherine, fille de George Pogebrack, roi de Bohême, morte sans enfans en 1464; et en second lieu, Beatrix, fille naturelle de Ferdinand, roi de Naples; celle-ci n'ayant pu, à cause de sa stérilité vaincre l'opposition des Hongrois pour épouser Uladislas, à qui elle avoit fait décerner la couronne, en mourut de chagrin. Quelques historiens ont avancé qu'il avoit été empoisonné par cette dernière princesse, qui lui présenta, dit-on, des figues avant de lui donner de l'eau pour appaiser sa soif ardente. Mais cette assertion est hasardée; comme celles qu'on fait sur la mort de presque toutes les

têtes couronnées.

MATHIEU, Voy. MATTHIEU.

1. MATHILDE, ou MAHAUD, (Ste.) reine d'Allemagne, mère de l'empereur Othon, ditle Grand, et aïeule maternelle, de Hugues

Capet, étoit fille de Thierrt; comte de Ringelheim. Elle épousa Henri l'Oiseleur, roi de Germanie, dont elle eut l'empereur Othon, Henri, duc de Bavière, et Brunon, évêque de Cologne. Pour prier la nuit, elle quittoit le lit du prince son époux, qui feignoit de l'ignorer. Ils gardoient la continence les jours marqués par l'église, suivant l'usage religieux observé encore alors. Cependant un jeudi saint, Henri ayant pris un peu plus de vin qu'à l'ordinaire, obligea la reine à violer cette règle. De cette union naquit leur fils Henri, pour qui Ste. Mathilde eut une prédilection singulière. Après la mort de son époux, en 936, elle fut maltraitée par ses fils, et obligée de se retirer en Westphalie; mais Othon la fit revenir, et se servit utilement de ses conseils. Mathilde fonda plusieurs monastères et un grand nombre d'hôpitaux, et mourut dans l'abbaye de Quedlimbourg, le 14 mars 968.

II. MATHILDE, comtesse de Toscane, fille de Boniface, marquis de Toscane, naquit en 1046. Elle épousa Godefroi le Bossu, fils du duc de Lorraine. Mais ils vécurent presque toujours séparés. Mathilde ne vouloit pas quitter le beau climat de l'Italie, pour suivre son époux dans une province septentrionale. Godefroi étant mort en 1076, elle se trouva veuve à l'âge de 30 ans. Sa piété étoit tendre et fervente. Elle soutint avec zèle les intérêts des papes Grégoire VII, et Urbain II, contre l'empereur Henri IV, son cousin, et remporta sur ce prince de grands avantages. Elle fit ensuite une donation solennelle de ses biens au saint Siége, et mourut le 24

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