Images de page
PDF
ePub

Les titres de cette famille constatent son origine ct ses générations comme il suit :

I. Raimond Poisson, du lieu de Tournon en Vivarais, mourut avant le 11 janvier 1393 (v. st.). A cette époque, noble Fye DE LARMUSSIÈRE, sa veuve, qui demeu rait à la Rivoire, paroisse de Vanosc, dans le haut Vivarais, au diocèse de Vienne, fonda une chapelle dans l'église de Vanosc. Cette dame fit son testament le 7 décembre 1394.

II. Guillaume POISSON, Ier du nom, dit DE LA RIVOIRE, mort avant le 11 janvier 1393, et rappelé dans le testament de Fye de Larmussière, sa mère, avait laissé un fils nommé Jean, qui suit.

III. Jean DE LA RIVOIRE, surnommé Bauderel, héritier universel de son aïeule en 1394, épousa, avant l'année 1445, Jacquette CHIOURIER. Ils vivaient en 1449, et laissèrent un fils, qui suit.

IV. Guillaume POISSON, II° du nom, seigneur de la Rivoire, qualifié noble, égrège et circonspect homme, monsieur, licencié en lois dans le contrat de son mariage (11 décembre 1463) avec Guyotte de Malvis ou de MAUVES, fille de noble Gerard de Malvis ou de Mauves, et de Catherine de la Tourette. Guillaume Poisson mourut entre les années 1499 et 1506, ayant eu, entre autres enfants:

VI. Guillaume DE LA RIVOIRE, IIIe du nom, seigneur de la Rivoire, homme d'armes de la compagnie de Jean de Polignac en 1499. C'est de lui et de Marguerite Du PELOUX DE SAINT-ROMAIN, sa femme, qu'est descendue toute cette famille.

avaient eu lieu pour cette famille en 1773, 1782, 1785 et 1787. Nous devons répéter qu'il n'y a eu d'autres présentations que celle du chevalier de la Tourette, en 1789. Mais une erreur plus grave que nous devons signaler est celle qui tend à établir une communauté d'origine entre la famille de la Rivoire et celle de Rivoire, marquis du Palais, seigneurs de Romagneu, de Preyssins, de Bruis, de Gerbais, de Domaissin, de la Bâtie, ancienne maison du Dauphiné, connue depuis Berlion de Rivoire, seigneur de Romagneu, qui fit le de Voyage la Terre-Sainte en 1112. Cette illustre famille, entièrement étrangère à celle qui fait l'objet de cette notice, a formé de nombreux rameaux, dont deux se sont continués jusqu'à nos jours. Elle porte: Fasce d'argent et de gueules; à la bande d'or, chargée de 3 fleurs de lys de sable, brochante sur le tout,

Seigneurs DE SARTIGES, DU VIGNAL, DE MONTFORT, DE LAVANDES, DE LA FORCE, DE BAYSSAT, DE COMBRET, DE LA CHAIZE, D'ANJALIAC, DE LA CHASSAGNe, de SOURNIAC, DE VERNINES, DE LA PRADE, DU CHAMBON, DE BEAUFORT, DE DURFORT, etc., qualifiés Marquis, Comtes et Barons DE SARTIGES, en Auvergne.

[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][merged small]

(1) C'est ainsi que M. d'Hozier de Sérigny, juge d'armes, a décrit et fait peindre l'écu de ces armoiries dans le 22e volume des Preuves militaires (conservées à la Bibliothèque royale). Son témoignage (voir ses preuves des 11 mai 1772 et 30 avril 1782) a rectifié l'omission grave faite par Louis-Pierre d'Hozier, son père, dans l'Armorial général (1738, 1er registre, 2e partie, p. 502), où l'on a gravé par erreur l'écu de Sartiges sans la fleur de lys,

de front, orné de ses lambrequins d'azur,
d'or et d'argent, et sommé d'une cou-
ronne de comte. Supports deux grif-
fons. Cimier un Maure issant, habillé
d'une tunique de gueules. Devise: LILIUM

PRO VIRTUTE.

La maison DE SARTIGES (1) est du petit nombre de ces anciennes races de chevalerie dont l'existence, après avoir marqué honorablement dans les fastes du moyen-âge, s'est toujours maintenue au même degré de considération par d'utiles services rendus à la religion et à la monarchie et par de nobles alliances. C'est ce qu'exprime M. Chérin père, si avare d'éloges dans ses jugements sur les familles, en qualifiant celle de Sartiges (Preuves de cour de 1778) de race recommandable par son ancienneté, la pureté de son origine, la noblesse de ses alliances et le mérite de ses services (2).

Elle a donné ou dû son nom à un ancien château situé à une lieue au nord de Mauriac (Auvergne), bâti sur l'angle saillant d'un plateau très-élevé, et dominant une grande étendue de pays. Le château de Sartiges fut pris et détruit par un parti anglais sous les ordres de Robert Knolle en 1557 ou 1359 (3). Les restes de

quoique cette concession honorable fût un droit ancien et positif, revendiqué depuis par la famille, et reconnu par M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi, aux mois d'octobre 1778 et de décembre 1788, dans les preuves pour les carrosses. A l'égard du cimier, il est également fort ancien, puisqu'on le trouve consigné dans l'Armorial d'Auvergne, de Bourbonnais et de Forez, dressé, en 1450, par Guillaume Revel, héraut d'armes sous le roi Charles VII, et sous Charles, duc de Bourbon et d'Auvergne.

(1) Dans la période de 1250 à 1400, l'orthographe du nom de Sartiges présente les variations suivantes : dans les titres en latin, il est écrit de Sartigüis, en patois d'Yssartiges et d'Yssartighes, quelquefois même de Sartigas; dans les actes en français, de Sartighes, et enfin de Sartiges.

(2) L'original de ces preuves, faites sur les originaux par M. Chérin, se trouve à la Bibliothèque du Roi, section des manuscrits, dans le fonds de l'ancien Cabinet du Saint-Esprit.

(3) Dictionnaire statistique du Cantal, p. 360; Cartes de Cas

cet édifice offrent tous les caractères d'une antiquité peu commune. En effet, dès l'an 1052, la dame de Sartiges avait fait don au monastère de Mauriac de divers biens-fonds mouvants de son château, et entre autres des prés situés au-dessous du couvent de SaintPierre.

La seigneurie de Sartiges, d'après les anciens hommages, comprenait la paroisse de Sourniac (Surnhaco), une grande partie de celle de Jalleyrac, et s'étendait sur quelques lieux de celle du Vigean. Dès la fin du XIII siècle elle était possédée indivise par plusieurs membres de la famille plus tard elle subit divers démem

brements.

La partie principale échut, en 1405, à Hélips de Sartiges, femme de Hugues d'Autressal, damoiseau, Leur postérité en a joui pendant environ 250 ans. Elle revint ensuite à ses anciens possesseurs, partie par alliance, partie par acquisition.

La maison de Sartiges a fait des preuves de noblesse lors de la recherche générale en Auvergne ordonnée par Louis XIV, et depuis pour les hauts chapitres de Lyon et de Remiremont, pour l'ordre de Malte, SaintCyr, le service militaire, et en dernier lieu pour les honneurs de la cour.

Ces diverses preuves ont servi de base au travail sur cette maison, inséré dans le t. XI de l'Histoire des Pairs de France et des anciennes familles du royaume publié en 1830, par feu M. de Courcelles, généalogiste honoraire du roi.

Ce travail, appuyé de titres nombreux, est complet dans ses parties les plus essentielles. Mais plusieurs faits importants omis dans cette généalogie nous ont déterminé à la reproduire par analyse dans la présente notice. Parmi ces faits, il en est un surtout qui rendait indispensable ce complément au travail de M. de Courcelles. C'est la découverte récente du testament de

sini, 14 feuille; - Album des Provinces, p. 28. Le village de Sartiges, ancienne dépendance du château, est situé dans la commune de Sourniac.

Hugues de Sartiges, chevalier ( 1546), qui précise l'époque de la concession de la fleur de lys dans les armes de cette famille, et qui rétablit la filiation des premiers degrés d'une manière expresse, comme il suit :

I. Bernard DE SARTIGES, ler du nom, chevalier, sei gneur de Sartiges, fit une acquisition de biens-fonds dans la paroisse de Jalleyrac au mois de décembre 1223. Il fut présent avec Ademar de Trezens à un accord conclu entre Astorg de Monclar et Pierre de Fontanges, aussi chevaliers, par acte passé sous le sceau d'Etienne, doyen de Mauriac, la veille de la nativité de N. S. (24 décembre) 1249. (Fonds de Baluze, à la Bibliothèque du Roi. Extraits de divers titres d'Auvergne.) On juge par le rapport des temps et la transmission des fiefs que de Bernard Ier sont issus :

1o Gautier, qui suit;

2o Géraud de Sartiges, clerc, vivant en 1262;

3° Autre Géraud de Sartiges, aliàs du Vignhal, damoiseau, vivant à la même époque;

4o Rigaud, auteur de la BRANCHE DE LAVANDÈS, rapportée ciaprès.

II. Gautier DE SARTIGES, chevalier, et ses trois frères, intervinrent dans une sentence arbitrale rendue par le doyen de Mauriac le jour de la fête de Saint-Dominique (4 août) 1262, par laquelle celui-ci maintint les quatre frères en la possession du droit de paréage dans le bois de Marlat, contre Bernard de Marlat, damoiseau, qui la leur contestait. Une autre sentence arbitrale prononcée le 3 des nones de septembre 1275, par Hugues de Cazilhac, chevalier, et messire Lassala de Mauriac, dessaisit les deux frères Gautier et Géraud de Sartiges de la propriété utile du pré Bilgeac, au profit de Pierre de Bilgeac, moyennant indemnité pécuniaire et sous la réserve de leur directe seigneurie. Le sceau de Gautier de Sartiges, chevalier, fut apposé à cette sentence arbitrale. Lui et son frère Géraud, par acte du 17

des

« PrécédentContinuer »