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au seul fils qu'elle avait eu, et qui mourut sans enfants le
18 octobre 1689, héritier de ses oncles, Louis de Bonnay,
seigneur de Verneuil en partie, Gilbert de Bonnay, seigneur
des Augères, Jean de Bonnay, chanoine et comte de Lyon,
et de Marguerite de Bonnay, leur sœur, elle hérita de la
terre de Verneuil, qui passa à Paul de Maumigny, son
neveu. Catherine de Maumigny mourut vers 1719;
6o Marguerite de Maumigny, morte sans alliance. Sa sœur
Catherine avait été instituée son héritière par son testa-
ment du 16 septembre 1670.

VIII. Hugues DE MAUMIGNY, chevalier, seigneur de Chevannes, de Villecray et de Rivière, passa une transaction au château de Villecray, avec son frère, messire Paul de Maumigny, chevalier, seigneur de Riéjot et de Morand, devant Noel Dubiez, notaire royal sous le scel du bailliage de Saint-Pierre-le-Moutier le 20 juin 1671, transaction par laquelle les deux frères ratifièrent le partage de leurs biens qu'avait fait dame Gabrielle de Reugny, leur mère, le 1 octobre 1669. Hugues avait obtenu, le zo mars de cette année, un congé signé de M. d'Artagnan, comme ayant servi le roi sous ses ordres, dans la compagnie des mousquetaires. Hugues de Maumigny est porté sur le contrôle des gentilshommes de la province de Nivernais, convoqués pour le premier ban, tant au bailliage de St.-Pierrele-Moutier qu'au duché-pairie de Nivernais et Donziois, commandé par messire Georges de Reugny, chevalier, seigneur comte de Tremblay, et qui servirent jusqu'au 8 de novembre 1674, à l'armée d'Alsace, sous le vicomte de Turenne, maréchal-général des camps et armées du Roi (Certificat de M. de Reugny, du 23 novembre 1674). Depuis il fut aide-major et brigadier de l'escadron de la noblesse du Nivernais (Certificat du 17 septembre 1689). Il fut tué au combat de Leuze, le 19 septembre 1691, servant dans les chevau-légers de la garde du roi, commandés par le duc de Chevreuse. Il avait épousé, par contrat du 30 juillet 1675,passé devant Tollard, notaire royal à Giverdy, Marguerite de GIRARD, losange d'argen veuve d'Eustache de Charry, seigneur de Sept-Voyes, et fille de messire Paul de Girard, chevalier seigneur

DE GIRARD:

et de gueules.

de Belombre, de Boisjardin et autres lieux (1), et de dame Catherine de la Bussière. Au nombre des parents qui assistèrent au contrat, figurent Claude-Laurent de Charry, chevalier, seigneur de Giverdy, et Antoine des Ulmes, écuyer, sieur de Briou, beaux-frères de la future. Marguerite de Girard mourut le 11 août 1727, et fut inhumée dans le chœur de l'église de Verneuil. Hugues de Maumigny en avait eu douze enfants, dont un seul a eu postérité. Les autres sont morts jeunes ou sans alliances. Leurs noms sont :

1o Paul, dont l'article suit;

2o Amable de Maumigny, né le 24 mars 1679; baptisé le
6 septembre 1687;

3o Paul-Hugues de Maumigny, né le 9 août 1680;
4o Aymé de Maumigny, né le 19 novembre 1681 ;
5o Jean-Gilbert de Maumigny, né le 20 avril 1685 ;
6o Esme-François de Maumigny, né le 20 juin 1686;
7° Charles de Maumigny, né le 8 novembre 1689;

8° Jeanne-Françoise de Maumigny, née le 4 juillet 1677, re-
ligieuse au couvent de Sainte-Claire à Decize, où elle fit
profession le 28 août 1695;

9° Gilberte-Angélique de Maumigny, née le 8 juillet 1678; 10° Catherine de Maumigny,

11° Françoise de Maumigny,

}

jumelles, nées le 19 novembre 1682, mortes après leur baptême;

12o Catherine-Philiberte de Maumigny, née le 9 mars 1684.

(1) Son frère, François de Girard, seigneur de Martinges, épousa Madelaine Coeffier, sœur aînée d'Antoine Coeffier, marquis d'Effiat, maréchal de France (père du marquis de Cinq-Mars, grand-écuyer, que Richelieu fit décapiter à Lyon en 1642). Charles de Bongards, seigneur de Maumigny, descendu par Claude Philiberte de James, sa mère, de Madelaine Coeffier, plaidait, en 1749, contre le duc de Duras et la duchesse de Mazarin pour la riche succession du marquis d'Effiat, mort sans postérité en 1719.

Les seigneurs de Bazoches et de Passy, en Nivernais, les seigneurs de Belombre et d'Azy, leurs puînés, les comtes de Villetaneuse, en l'Ile de France, et les marquis de Pezennes, en Languedoc, sont les principales branches de la très-ancienne famille de Girard, dont le marquis d'Aubais, dans ses Pièces fu gitives pour servir à l'Histoire de France, Jugements sur la noblesse

DE LAS :

quilles d'argent.

IX. Paul DE MAUMIGNY, chevalier, seigneur de Riéjot, de Villecray, de Morand, de Verneuil (1) et autres lieux, né le 29 avril 1676, épousa au château d'Azy, par contrat passé devant Dugné, notaire royal, le 28 juillet 1699, Claude DE LAS, fille de Charles de de sable, à 5 co Las, chevalier, seigneur de Valotte, de Chérault, etc., et de dame Jeanne de Changy. Au contrat furent présents messire Anne-flenri d'Armes, chevalier, seigneur, comte de Busseaux, lieutenant pour le roi en la province du Nivernais, messire Louis de Reugny, chevalier, seigneur, comte du Tremblay, subdélégué des maréchaux de France, Antoine des Ulmes, sieur de Briou, messire Paul de Lichy, chevalier, seigneur de Lichy et de Parigny, tous parents de l'époux, mes sire Louis-Henri de Bar, chevalier, seigneur, comte de Limanton, et dame Jeanne de Las, son épouse (sœur de Claude), messire Jacques du Crest, chevalier, seigneur de Villaines, beau-frère de la future, Charles de Saint-Phalle, chevalier, seigneur de Montgoublin. En faveur de ce mariage Catherine de Maumigny, veuve de François de Bonnay, fit don au futur de la terre de Verneuil, qui est encore aujourd'hui dans la maison de Maumigny. Paul servait, le 2 juillet 1698, comme contrôleur dans l'escadron de la noblesse du Nivernais. Le 19 septembre 1719, lui et sa femme acquirent le domaine de Virot, dans la paroisse de Verneuil, de Claude-Robert des Marchins, écuyer, seigneur de Chassy en Berry. Paul mourut le 3 mars 1736, et sa femme le 8 octobre 1765. Ils furent enterrés dans le chœur de l'église de Verneuil. Leurs enfants furent :

de Languedoc, p. 140, rapporte la généalogie depuis Guillaume Girard, Ier du nom, chevalier, sénéchal de la principauté de Talmont, en Saintonge, lequel vivait en 1201. La branche de Bazoches, aînée de cette maison distinguée, a pris ses alliances dans les maisons de Blanchefort, de Choiseul-Traves, de Ferrières, de Grouches-Gribeauval, de Montberon, d'O de Franconville, de Vair, etc.

(1) Cette terre qui, en 1309, appartenait à Guiot de la Perrière, a passé par des alliances successives dans les maisons des Rivière, de Digoine, de Fontenay, de Babute, de Bonnay et de Maumigny.

1° Paul-Jean,{qui a continué la descendance;

2o Claude-François de Maumigny, né le 4 février 1708, mort sans postérité;

3° Catherine-Michelle de Maumigny, née le 16 mai 1700, morte sans avoir été mariée, le 13 avril 1726, et inhumée dans le chœur de l'église de Verneuil, où l'on voit encore son épitaphe;

4o Anne-Marguerite de Maumigny, née le 4 octobre 1701, abbesse de Sainte-Claire à Decize, morte en 1780;

5o Une autre fille, née en 1705, morte sans avoir été mariée; 6o Louise-Henriette de Maumigny, dite madame de Bussy, née le 12 février 1709, religieuse de Sainte-Claire ;

7° Claire de Maumigny, née le 26 mai 1710, morte sans avoir été mariée;

er

"X. Paul-Jean DE MAUMIGNY, chevalier, marquis de Verneuil, seigneur de Riéjot, Villecray, Selines-surLoire et Patinges en partie, né le 19 avril 1703 et baptisé à Verneuil le 18 décembre 1705, fut reçu page de la grande écurie du roi sur preuves certifiées le 23 septembre 1723, et fut nommé lieutenant au régiment de Poitou le 28 juillet 1727, puis lieutenant des maréchaux de France par commission du 1 janvier 1772 (1), signée du maréchal, duc de Tonnerre. PaulJean de Maumigny mourut à Nevers le 25 avril 1779. Il avait épousé, par contrat passé devant Ramée, notaire au Châtelet de Paris, le 10 juin 1733 (mariage célébré le 30 du même mois), Françoise-Marie Bouzichevron d'or, ac- TAT DE SELINES, fille de Pierre Bouzitat, écuyer, seigneur de Selines et autres lieux, ancien mousquetaire de la garde du roi, et de dame Marie-Gabrielle de Goury. De leurs mariages sont issus :

BOUZITAT DE SELINES:

de gueules, au

compagné de 3 tours d'argent.

1° Paul-Marie-François, dont l'article suit ;

2o Louis-François de Maumigny, né à Nevers le 4 juin 1752. Il entra comme sous-lieutenant dans le régiment de Poitou, infanterie, le 11 août 1768, et y devint successivement lieutenant et capitaine. Émigré en 1791, avec son frère et ses neveux, il fit la campagne de 1792 à l'armée des princes dans la compagnie des chasseurs à cheval de FrancheComté. En 1794, il servit comme lieutenant en premier

(1) Son fils aîné avait rempli le même grade de 1765 à 1772.

dans le régiment de Béthisy. Au licenciement de corps (1796), il rejoignit l'armée de Condé, et fit, comme maréchal-des-logis des chasseurs de Noinville les campagnes de 1796 et 1797, puis celle de 1799 dans les chasseurs nobles d'Angoulême, où il fut nommé fourrier le 16 février 1800. Il avait été reçu chevalier de l'ordre de Saint-Louis par le prince de Condé le 7 août 1796 (Certificats du duc de Berry, du duc d'Angoulême et du prince de Čondé). Il fut retraité lieutenant-colonel par brevet du 16 avril 1816, et mourut à Eymoutier le 4 juin 1819, sans avoir été marié ; 30 Joseph-Marie-Jean de Maumigny. Il n'a vécu que trois se

maines;

40 Claudine-Madelaine-Pierre de Maumigny, dame de Verneuil, née le 19 janvier 1737, morte le 17 juin 1792, sans avoir été mariée.

XI. Paul-Marie-François, comte DE MAUMIGNY, chevalier, seigneur de Riéjot, de Villecray, de Morand, de Fondjudas et autres lieux, maréchal des camps et armées du roi, naquit à Nevers le 2 décembre 1735. Il fut reçu page en la grande écurie du roi sur preuves certifiées le 10 mai 1751. A sa sortie des pages, il fut fait lieutenant en second dans le régiment d'Apchon, dragons (1), le 25 mai 1754. Il devint successivement lieutenant en premier le 1er septembre 1755, capitaine le 20 août 1758, major le 8 avril 1779, lieutenantcolonel en 1784, puis colonel. Le comte de Maumigny fit avec ce corps les campagnes de la guerre de Septans, et se trouva aux batailles de Rosbach le 5 novembre 1757, de Sunderhausen et de Lutzelberg le 23 juillet et 10 octobre 1758, de Berghen et de Minden les 13 avril et 1er août 1759, de Filinkhausen le 16 juillet 1761, de Wilhelmsthal et de Johannesberg les 21 juin et 30 août 1762, et fut créé chevalier de l'ordre de Saint-Louis le 11 février 1777 (2). Emigré en 1791, il servit d'abord comme capitaine dans les chasseurs de Franche-Comté et à l'armée des princes, où il fit la campagne de 1793. Il passa dans la cavalerie en 1796, devint la même année capitaine de la compagnie des

(1) Ce régiment prit successivement les dénominations de Nicolaï (1761), de Lanan (1763), de Durfort (1782), puis de chasseurs de Franche-Comté (États militaires).

(2) Tableau historique de la noblesse militaire, in-8°, 1781, p. 242.

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