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(v. st.). passé devant Bertrand de Chasteaul, notaire juré sous le scel de la prévôté de Saint-Pierre-leMoutier, noble homme Jean de Chevenon, écuyer, seigneur dudit lieu, fit donation à Guiot de Maumigny, écuyer, de la terre de Maumigny, que ledit Jean de Chevenon avait acquise de Jean du Verne, écuyer, avec l'étang Girard, ainsi que tous droits, rentes, revenus quelconques, maisons, terres, prés, vignes, bois, garennes, cens, censives, bordelages, tailles, corvées, mainmortes, hommes et femmes de corps, appartenant à ladite terre de Maumigny (Original en parchemin). Guiot de Maumigny a laissé, entre autres enfants :

1o Gui de Maumigny, seigneur de Maumigny et de Boux, qui fut conseiller et 1er maître-d'hôtel de Charles de Bourgogne, comte de Nevers. Marie de Friaucourt le choisit, en 1425, parmi ceux qu'elle fonda de sa procuration pour, en son nom, faire enregistrer à la chambre des comptes de Nevers des lettres de don qu'elle avait obtenues du duc de Bourgogne. Gui de Maumigny est qualifié premier maître-d'hôtel de Charles de Bourgogne, comte de Nevers, dans une ordonnance de ce prince du 20 mars 1446, et dans une autre du 19 juin 1454, touchant les dépenses de sa maison (Original aux Archives de la préfecture, à Nevers). Il reçut commission, le 1er septembre 1456, avec Jacques de Villiers, chevalier, seigneur de Verrières, lieutenant du comte, pour faire assembler les états à l'effet de requérir l'aide en faveur de son mariage. Gui fit foi et hommage pour ses terres et seigneuries de Maumigny et de Boux, le 24 novembre 1454, puis en 1465 et 1466 (Inventaire des titres de Nevers, t. 1, fol. 10, 349, 494; t. II, fol. 975, 1000, 1059, 1202). Gui de Maumigny, en qualité de conseiller et maître-d'hôtel du comte de Nevers, assista à un interrogatoire qui fut fait par le prévôt de Nevers devant Jean le Clerc, les 7, 9 et 18 décembre 1461 (Inventaire historique des Archives de la commune de Nevers, par Parmentier (manuscrit), chap. 13, p. 146). Noble homme Gui de Maumigny, seigneur de Boux et dudit Maumigny, consentit un bail à bordelage au profit de Philippon Bourgeois et de Jeanne, sa femme, par acte du 30 juin 1462, passé devant Alexandre Ravin, notaire juré sous le scel de la prévôté de Moulins-Engilbert. Le 12 janvier 1467 (v. st.), suivant acte reçu par Léon Barbier, prêtre, notaire juré sous le scel de la prévôté de Decize, Gui de Maumigny, seigneur de Boux, donna à bordelage à maître Pierre Taupin, à Jeanne Ravin, sa future épouse, et à François Taupin, son frère, le pré de la Vernasse, situé près de Cercy, sous un cens annuel de 20 sous tournois et d'un boisseau d'avoine payable à la Toussaint (Vidimus délivré, le 12 février 1498 (v. st.), sous

le scel de Guillaume Robin, sieur de Moran, garde du scel
de la prévôté de Decize). Gui de Maumigny vivait encore
en 1468. Il était mort l'année suivante sans laisser de
postérité.

2o Guiot, Ile du nom, qui a continué la descendance.

II. Guiot DE MAUMIGNY, II du nom, co-seigneur de Boux, écuyer d'écurie de Charles de Bourgogne comte de Nevers, épousa, par contrat du 12 juin 1419, damoiselle Philiberte DE CHEVENON (1), énoncée veuve et usant de ses droits. A ce contrat (vidimé sous le scel de la prévôté de Nevers, le 11 juin 1468, par Ravin, notaire) furent présents nobles hommes Jean de Charency, Jean et Philibert de Franay, frères, Guiot de Lancy, Guiot Bourgoing, Alexandre de Saint-Germain, Jean du Bois, Guillaume de Feraudes, Henri de Vandosme et Jean de Chaillo, leurs parents et amis. Drouet Ravin, sergent de la comtesse de Nevers, vendit à noble homme Guiot de Maumigny, écuyer, une rente foncière de 20 sous tournois, située à Chevannesles-Crots, de laquelle ce dernier fut saisi le 21 août 1423. L'année suivante, Guiot de Maumigny obtint des lettres de défaut de comparution contre un chevalier avec lequel il devait se battre en duel, et qui ne se rendit pas aux divers ajournements fixés pour le combat (2). Dans les conventions du mariage de Jean

(1) On trouve un fragment sur cette ancienne famille dans le t. II, pp. 278, 279 de l'Histoire des Grands-Officiers de la Couronne, à l'occasion de Bernard de Chevenon, évêque de Beauvais et pair de France en 1413, frère de Jean de Chevenon, écuyer, seigneur de Chevenon en Nivernais, huissier d'armes du Roi en 1390, puis capitaine des château et tour du bois de Vincennes après Huguenin de Chevenon, son autre frère.

(2) Voici un extrait des lettres qui rappellent ce fait :

A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Pierre Lamiche, bachelier en décret, lieutenant de noble et puissant seigneur › messire Gérard Damas, chevalier, seigneur de Mareilly, gou › verneur des pays de Nivernais et Donziois, salut. Comme le › sixième jour de may dernier passé parolles injurieuses et débaz se sont meuz en la ville de Molins-lez-Engilbert entre messire Symon Ostringler, chevalier, et noble bomme Guyot de Maulmigny, escuyer, en la présence dudict gouverneur; et sur

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Gavin, du lieu de Maumigny, passées devant Hubert Barbier, notaire juré sous le scel de la prévôté de Decize, le 29 août 1434, il est fait mention d'un bordelage que ledit Gavin tenait au lieu de Maumigny dans la mouvance de noble homme Guiot de Maumigny (Vidimus en parchemin du 29 octobre 1546). Guiot de Maumigny, qualifié seigneur du village de Boux et écuyer d'écurie du comte de Nevers, rendit hommage pour la justice de Boux en 1436. (Inventaire des titres de Nevers, t. II, fol. 1059). De son mariage avec Philiberte de Chevenon sont issus :

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1o Philibert de Maumigny, écuyer, seigneur de Boux, de Cha-
mery-les-Onay, de la Brosse et de Sillon, en Charollais. Il
servit comme homme d'armes au ban et arrière de la no-
blesse de Nivernais convoqué les 21 juillet 1467 et 12 mars
1469, et, en cette dernière année, il fournit l'aveu et dé-
nombrement de sa maison forte de Boux (Inventaire des ti-
tres de Nevers, t. II, fol. 978; t. IV, fol. 2681, 2696). Phi-
libert de Maumigny avait épousé Alixette Breschart (1), de
laquelle il eut une fille, nommée

Jeanne de Maumigny. Elle fut mariée, vers 1480, avec
Jean de la Perrière, écuyer, seigneur de la Boue et de
Saint-Michel-en-Longue-Salle, et en eut deux filles :

⚫ce ledit escuyer jetta son gaige, et ne fut point lévé par ledict chevalier, mais requist à mondict seigneur le gouverneur qu'il ⚫ donnast advis; et journée fut assignée au 16 jour de may; à laquelle journée ledict escuyer se comparut en personne, accompagné de plusieurs gentilshommes, ses parents et amis, audict lieu de Molins, pardevant mondict seigneur le gouverneur, et ne se comparut point ledict chevalier; laquelle journée fut › continuée jusqu'au 12e jour de juing, au lieu où soit maḍame la » comtesse, auquel 12o jour de juing ledict escuyer se comparut › en personne audict lieu et ville de Molins où estoit madame la > comtesse, et ledict chevalier n'y vint point en personne, mais › se comparut par dom Colignon, son procureur. »

(La cause fut continuée au 10 juillet, puis de nouveau prorogée au 11 août).

› Sçavoir faisons que pour ce que audict jour d'huy ledict messire Symon Ostringler n'est venu soy présenter ne comparus » d'autres pour luy, iceluy chevalier avons mis et mettons an » deffault, et audict Guyot de Maulmigny pour ce présent comparent et attendu souffit, avons donné et donnons deffault. Ce fut faict. audict lieu de Molins-lez-Eugilbert le 11e jour d'août l'an 1424. »

(1) BRESCHART: bandé d'argent et d'azur.

a. Marie de la Perrière, mariée, par Philibert dé
Maumigny, son aïeul, qui l'institua son héritière
universelle au contrat, le 10 mars 1500, avec
Esmond de Maumigny, son oncle à la mode de
Bretagne ;

b. Philiberte de la Perrière, mariée, le 21 août 1503,
avec Antoine de Courvol, écuyer, seigneur d'Is-
senay;

2o Huguenin, dont l'article suit.

DU VERNE:

d'argent.

III. Huguenin DE MAUMIGNY, écuyer, seigneur de Maumigny, épousa, par contrat du 25 mai 1473, passé devant Alexandre Ravin, notaire, sous le scel de la prévôté de Moulins-Engilbert, damoiselle Jeanne Du VERNE, fille de feu Jean du Verne (1) et de damoiselle fasce de sable et Claude de Miniers, dame de Challement, en présence de Guillaume du Verne, frère de Jeanne, de l'abbé de Saint-Léonard, de nobles hommes Anne du Verne, seigneur de Foucheraines, Jean et Claude Boutillat, seigneurs d'Assilly et du Barbault, Philibert de Courvol, seigneur du Tremblay, et Philibert de Maumigny, seigneur de Boux, parents et amis des futurs époux; et encore du prieur de Colonges et de Pierre de Charry, témoins. Peu avant cette époque, Huguenin de Maumigny et Philibert, son frère, avaient fait un partage des successions de Guiot, leur père, et de Gui, leur oncle. Des contestations s'étant élevées entre eux sur ce premier partage, les deux frères y mirent fin par une transaction passée à Decize, le 14 octobre 1475, devant Jean Bault, notaire juré, sous le scel de la prévôté de Nevers, au moyen de la cession faite par Philibert à Huguenin, savoir de 10 livres tournois de rente que leur oncle avait acquises sur la seigneurie de

(1) Famille originaire du Beaujolais et qui subsiste encore en Nivernais, où on la voit établie dès le commencement du 15° siècle. Jean du Verne, écuyer, rendit hommage, en 1359, pour sa maison des Brosses. Son fils, Jean du Verne, ayant acquis de Jean Damas des biens situés dans la paroisse de Chevannes, près Nuits, les céda, en 1407, à Jean de Fontenelle. On le voit figurer avec Philibert du Verne dans l'armée que le duc de Bourgogne rassembla, en 1405, pour le service du Roi (Histoire de Bourgogne, par D. Plancher, t. III, p. 579).

DE LA PERAIRE

d'argent, à la

fasce de gueules,

surmontée de 3

têtes de leopard

du même, couronnées d'or.

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Chambon, de l'étang Guillemot, à Champvert, de toute la terre et justice que leur famille avait à Rouvroy, plus d'une somme de 60 écus d'or neufs d'appoint. Ce traité fut fait en présence de Jean d'Armes, docteur ès-lois, président des comptes du duc de Brabant, comte de Nevers, et de plusieurs autres témoins (Original en parchemin). Noble homme Huguenin de Maumigny, écuyer, seigneur dudit lieu, acquit de Pierre Coquille et de damoiselle Jeanne de Serin, sa femme, fille de feu noble homme Jean de Serin, partie de la justice et seigneurie de Chevannes-les-Crots, en. la paroisse de Dienne, par acte du 11 avril 1480, passé devant Pierre Taupin, clerc notaire juré sous le scel de la prévôté de Moulins-Engilbert. Huguenin eut, entre autres enfants :

1o Esmond, dont l'article suit ;

20 Philibert de Maumigny, religieux, sacristain du monastère de Saint-Léonard, vivant en 1526.

IV. Esmond DE MAUMIGNY, écuyer, seigneur de Maumigny, puis de Boux et de la Boue, épousa, par contrat du 10 novembre 1500, passé devant Olivier Pinault, notaire juré sous le scel de la prévôté de Moulins - Eugilbert, damoiselle Marie DE LA PERRIÈRE (1), dame de Boux, assistée de Philibert de Maumigny, son aïeul, qui l'institua, au contrat, son héritière universelle. Elle était fille de Jean de la Perrière, écuyer, seigneur de la Boue et de Saint-Michelen-Longue-Salle, et de Jeanne de Maumigny. Le 25

(1) Issue d'une des plus anciennes maisons du Nivernais, dont la branche aînée s'est fondue au commencement du 14° siècle dans celle de Damas, qui en a recueilli les châtellenies de la Perrière, de Roanne et de Saint-Haon. Gui, sire de la Perrière, chevalier, fit hommage-lige au dauphin d'Auvergne, seigneur de Luzy, en 1294. Alix de la Perrière, vicomtesse de Tonuerre, dame de Verneuil et de Quincy, porta ces terres par mariage, en 1424, à Jean II, sire de la Rivière, bailli de Nivernais (Dictionnaire de Moreri, t. IX, p. 224). La branche des seigneurs de Billy et de Franay, puînée des précédentes, s'est alliée aux maisons de Jaucourt, de Las, de la Platière-Bourdillon, de Pontallier, de la Tournelle, de Troussebois, de Vauban, etc.

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