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parlement de Bordeaux, épousa, par contrat du mois. de décembre 1730, passé devant Vincent, notaire à Tonneins, Germaine DE LAJUS, fille de Jean-François de Lajus, écuyer, et de dame Marie de Galz. Jacques de Pichon se démit de sa charge en faveur de son fils aîné le 2 avril 1751. Celui-ci, qui n'était alors âgé que de 19 ans et 7 mois, obtint avec les provisions de sa charge des lettres de dispense d'âge, portant qu'il n'aurait voix délibérative qu'à 25 ans. Jacques de Pichon, son père, obtint alors des lettres de conseiller d'honneur audit parlement, et n'en prit pas moins rang et séance le jour de la réception de son fils. Il en avait eu deux :

1° Jean-Pierre, qui suit;

20 Simon-Jude-Joseph, chevalier de Pichon, officier au régiment du Roi, aide-de-camp du maréchal duc de Richelieu, mort à 27 ans, sans postérité.

X. Jean-Pierre DE PICHON, chevalier, seigneur baron de Longueville, conseiller au parlement de Bordeaux, fut obligé, par faiblesse de santé, d'abandonner sa charge à 25 ans, et mourut à 28. Il avait épousé très-jeune, par contrat du 9 septembre 1747, passé devant Lacoste, notaire à Bordeaux, Marie - Barbe BRANDA DE TERREFORT, fille de François - Raimond Branda de Terrefort, et de Thérèse de Pichon-Senillac, et nièce et unique héritière de Claude Branda, procureur-général au conseil souverain de St-Domingue séant à Léogane. Le baron de Longueville a laissé de ce mariage :

1° Joseph, dont l'article suit;

2° Jean-Jacques, chevalier de Pichon-Longueville. Il émigra, fit la campagne des princes et mourut en 1811, avant d'être rentré dans sa famille, après vingt ans d'émigration;

3o Jeanne-Germaine de Pichon-Longueville, qui ne se maria point, et mourut le 13 mai 1814, en odeur de sainteté, ayant passé toute sa vie en bonnes œuvres. Elle contribua à fonder la maison de la Providence pour élever les orphelines, et celle de la Miséricorde pour retirer du vice et convertir à Dieu les filles perdues.

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XI. Joseph, chevalier, baron DE PICHON-LONGUEVILLE, fut empêché, par la délicatesse de sa santé pendant sa jeunesse et par la révolution qui survint, de prendre aucun état. Persécuté comme noble et royaliste pendant la terreur, il y eut deux mandats d'arrêt lancés contre lui et il fut emprisonné. Sous la restauration, le baron de Pichon-Longueville a été député par la ville de Bordeaux, en 1816, pour complimenter le roi à l'occasion du mariage du duc de Berry, puis en 1820, lors de la naissance de Mer le duc de Bordeaux. Il a épousé, par contrat du 11 mai 1784, passé par Baron, notaire à Bordeaux, Marguerite-Rosalie-SophieFélicité DE NARBONNE-PELET D'ANGLADE, sœur de Marie-Thérèse – A délaïde - Félicité de Narbonne - Pelet d'Anglade, épouse, en 1787, de Léonard-Antoine de Vassal, baron de Cadillac, et fille de messire Jacques de Narbonne Pelet, seigneur d'Anglade, conseiller en la grand'-chambre du parlement de Bordeaux (condamné à mort pendant la terreur comme noble, royaliste, fanatique et ennemi de la révolution), et de dame Thérèse de Loupes. De ce mariage sont issus :

1o Raoul-Jacques-Albert-Paulin, dont l'article suit;
20 Louis-Antoine-Joseph, chevalier de Pichon-Longueville.
Entré dans la conspiration des royalistes du midi, en 1815,
il devait accompagner dans la Vendée le marquis de la
Rochejaquelein, mais celui-ci partit inopinément pour
Saint-Jean-de-Luz où se trouvait le duc d'Angoulême. Dans
la nuit du 11 au 12 mars 1814, le chevalier de Pichon fut
envoyé dans le Médoc par le marquis de la Rochejaquelein
pour y réunir les jeunes gens dans le secret, la plupart ses
amis, et qui n'attendaient que le moment pour se mon-
Il servit alors dans les volontaires royaux en qualité de
brigadier, fut décoré du Brassard bordelais et nommé ensuite
chevalier de la Légion-d'Honneur par ordonnance du 23
novembre 1814. Ayant appris à Paris, le 7 mars 1815, le
débarquement de Bonaparte à Cannes, il partit le 8 en
poste avec le comte d'Isle, pour aller à Lyon offrir ses
services à Monsieur. Mais obligé de rebrousser chemin, il
revint à Paris, et entra le 14 dans les volontaires royaux
commandés par le marquis de la Tour-Maubourg, et y de
meura jusqu'à leur licenciement. Le chevalier de Pichon-
Longueville est décédé sans postérité en 1855;

trer.

30 Marie-Joséphine-Thérèse-Sophie de Pichon-Longueville,

chanoinesse comtesse du chapitre royal de Ste-Anne de Munich en Bavière en 1824;

4o Marie-Laure-Fortunée-Virginie de Pichon-Longueville, mariée à Ilenri, comte de la Lande, ancien officier d'infanterie, décoré de l'ordre de Charles III;

5o Joséphine-Gabrielle-Blanche de Pichon-Longueville, mariée, en 1828, à Pierre-Paul-Éléonore, vicomte de LavaurSainte-Fortunade, ancien officier de cavalerie.

XI. Raoul-Jacques-Albert-Paulin, chevalier, baron de Pichon-LongUEVILLE, fut compris dans la levée qui fut faite pour le premier ban en 1812. Bonaparte, qui voulait se rallier la noblesse, le fit sous-lieutenant en même temps que quatre autres, quoiqu'aucun n'eût servi. Affecté d'une maladie grave, il donna sa démission en 1813, et fut autorisé à se rendre dans ses foyers. Il entra bientôt dans la conspiration des royalistes et travailla avec succès à former le noyau de la compagnie des volontaires royaux que commanda le comte de la Marthonie (depuis son beaufrère), dans laquelle son zèle le fit entrer comme simple volontaire. A l'époque du 1 avril 1815, de douloureuse mémoire, après avoir passé les journées des 28, 29 et 31 mars à Cubzac, où il commandait un détachement de la garde nationale à cheval, le baron de Pichon- Longueville escorta Madame, duchesse d'Angoulême, dans ses différentes visites aux casernes et dans son voyage à Pauillac, où S. A. R. s'embarqua le 2 à dix heures du matin. Chevalier du Brassard bordelais en 1814, il fut décoré de la Légion d'Honneur le 12 mars 1815 des mains de Madame, duchesse d'Angoulême. Louis XVIII le nomma lieutenant de cavalerie par ordonnance du 23 octobre 1816. Devenu membre du conseil général du département de la Gironde, il a cessé d'en faire partie en 1830, pour refus de serment à la révolution de juillet. Le roi Charles V traversant secrètement la France pour se rendre en Espagne, arriva chez lui le 7 juillet 1834, à huit heures du matin, accompagné du baron de los Valles (Auguet de St-Sylvain). Ce prince, après avoir mangé et pris quelques instants de repos, et fait plusieurs

emplettes (car il était parti d'Angleterre n'emportant que ce qu'il avait sur lui), monta dans la voiture du baron de Pichon-Longueville, qui le conduisit chez son beau-frère aîné le marquis de la Lande, à Tarnos, près Bayonne, où il dina le 8 et coucha. Les moyens furent aussitôt pris pour traverser la ville de Bayonne et passer la frontière. Le roi rentra dans ses étals le lendemain 9 à cinq heures et demie du soir. Le baron de Pichon-Longueville a été décoré de l'ordre de Charles III en 1835. L'année suivante, Charles V a daigné le désigner pour tenir en son nom sur les fonts baptismaux un enfant du marquis de la Lande, et ce fut la baronne de Pichon-Longueville, sa femme, que le roi choisit pour marraine. Il a épousé, par contrat passé à Bordeaux, le 26 mai 1819, par Deschamps, notaire royal, Marie-Marthe-Armande-Félid'argent, à l'ar- cité-Pétronille DE LA LANDE, sœur du comte Henri de la bre de sinople, accosté de a lions Lande dont on a parlé plus haut., et fille de Jean-Raiaffrontés de gueu- mond de la Lande, marquis de Castelmoron, avocatmême, chargé de général au parlement de Bordeaux, mort sur l'échafaud révolutionnaire, et d'Etiennette d'Alesme, fille de N... d'Alesme, baron du Pian, vicomte de Limeuil, marquis de St-Pierre, colonel, chevalier de l'ordre de St-Louis, gouverneur de l'île d'Oleron, ministre à la cour palatine, puis ambassadeur à Constantinople (mort avant d'avoir atteint le siége de cette résidence), et de N...,.comtesse de Welbruck et du St-Empire, maison chapitrale d'Allemagne.

DE LA LANDE :

les; au chef du

3 étoiles d'argent.

Seigneurs DE SAUVIEUX, DE LANDEFRIERE, DE FIEFRUBÉ, DES TOUCHES, DE CHEVAIGNES, DU BOISBRASSU, DU BOISBY, comtes DE LA MINTAYE et DE TREMAR; seigneurs et vicomtes DE PECCADUC; barons DE HERZOGENBERG; seigneurs DE LA COUR, DE PONTAUBRAY, DE MOGUERRAY, DE VAHAIS, DE JUVIGNE, vicomtes PE VAULOGE, en Bretagne, au Maine, etc.

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La famille de PICOT est fort ancienne. Elle a formé plusieurs branches qui se sont successivement répandues dans divers pays, où elles se sont distinguées par leurs services et leurs alliances. Celle qui fait le suje de cette notice a été maintenue dans sa noblesse d'an

(1) Ce n'est que depuis un arrêt du parlement de Bretagne, rendu le 10 avril 1781, que le chevron est d'azur; antérieurement il était de gueules, ainsi que le constatent les maintenues de noblesse et les enregistrements à l'armorial général.

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