Images de page
PDF
ePub

au Congrès des Sociétés savantes, qu'il se tienne à Paris ou dans une grande ville des départements, un nombre de plus en plus restreint de mémoires envoyés au Comité qui siège au Ministère de l'Instruction publique. De là l'excuse pour la diminution des subventions, que vote un Parlement assurément peu ami des travaux historiques ou littéraires.

:

« C'est une vérité très relative, et qui en tout cas ne s'applique pas à la Société archéologique et historique de l'Orléanais. Depuis dix ans, nous n'avons pas publié moins de cinq volumes de Mémoires. Ils traitent des sujets les plus variés de l'institution de la juridiction consulaire à Orléans à l'histoire de l'administration des intendants de la province au XVIIIe siècle, de l'étude de la lithographie locale à celle de la sculpture, des extraits du registre d'insinuation du Châtelet à ce tableau de la Sologne tracé par un vieux curé de l'ancien régime, le tout avec des reproductions nombreuses et des tables très complètes; enfin un volume entier consacré à l'impression du cartulaire de Sainte-Croix, de 814 à 1300, annoté par des chartistes, et combien d'autres notices que nous ne pouvons énumérer. Un trentequatrième volume sous presse ne pourra contenir tous les travaux qui nous ont été présentés.

« D'autre part, ce ne sont pas les sujets qui manquent: On pourrait continuer la publication des pièces inédites sur les guerres religieuses à Orléans, dont beaucoup sont datées de notre ville, et faire à ce propos la biographie du gouverneur Balzac d'Entragues, le mari de l'ancienne maîtresse de Charles IX, le père de la duchesse de Verneuil, qui joua un rôle important jusqu'aux dernières années du roi Henri IV. Quelques cartulaires seraient encore à publier, ou l'histoire de certains monastères, comme celle des Célestins d'Ambert, qu'achève notre ancien président, M. Pommier. Sur quelques points, nous sommes en retard, par exemple dans les études topographiques et l'origine des noms de lieux, que notre savant collègue, M. Soyer, a déjà commencé à étudier.

«Mais, tandis que le tiers des départements a publié aux frais de l'Etat des dictionnaires topographiques, nous n'avons encore sous ce rapport que des essais et à peine les premiers matériaux de cette œuvre difficile et qui prête bien à la critique. Et, puisque nous abor

dons maintenant l'histoire contemporaine, il y aurait aussi quelques souvenirs à recueillir sur l'époque de la Révolution, du premier Empire, de la Restauration, qui n'a point été traitée, et sur laquelle les journaux du temps sont bien incomplets. Il aurait fallu interroger nos anciens, qui par leurs conversations apportaient des lumières aujourd'hui éteintes. On honore les vieillards, mais on ne s'en sert pas assez! On croit que l'histoire se fait toute seule.

« Je ne saurais avoir la prétention, mes chers confrères, de tracer un programme. Je voulais vous prémunir contre un reproche qui nous est fait, ou du moins qui est adressé à quelques Sociétés voisines, et vous redire que tous mes efforts tendront à ce que notre vieille Société conserve son rang si honorable parmi celles qui se consacrent en France aux travaux d'histoire et d'archéologie. »>

Cette allocution est vivement applaudie.

CORRESPONDANCE.

M. le Vice-Président donne lecture d'une lettre de M. Louis Nottin, remerciant la Société de l'avoir élu membre correspondant.

HOMMAGE. M. Huet fait hommage de son ouvrage récemment paru Le Petit Séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin (préface de M. l'abbé Vié, dessins de M. R. Vallette); Orléans, imp. Pigelet, 1913.

Des remerciements sont adressés à l'auteur.

COMMUNICATIONS.

M. Jarry termine la lecture de sa Notice historique et archéologique sur le Grand Cimetière d'Orléans (classé par arrêté ministériel du 8 février 1913). Ce travail est renvoyé à la Commission des publications.

M. Soyer communique une note qu'il a rédigée sur les Jetons d'argent offerts en 1776 par la Ville de Blois à l'échevin Pierre Boucherat. Il fait passer sous les yeux de ses collègues un de ces jetons, appartenant au Musée historique de l'Orléanais.

Cette note est également renvoyée à la Commission des publications.

M. Soyer annonce que, par arrêté du 20 octobre 1913, M. le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts a inscrit sur la liste des monuments historiques la statue de pierre « La Vierge et l'Enfant (XVIIIe siècle), conservée en l'église Saint-Paul d'Orléans.

ELECTIONS.

M. le Président rappelle, en levant la séance, que la Société aura à élire prochainement un membre titulaire et un membre correspondant.

Séance du vendredi 23 janvier 1914

Présidence de M. BAGUENAULT DE PUCHESSE, président.

OUVRAGES REÇUS. Parmi les ouvrages reçus, est à mentionner le Bulletin de l'Académie des Inscriptions de janvier-février 1913, qui annonce (p. 51) que notre collègue, M. Soyer, a été chargé par ladite Académie de la continuation de la publication des Pouillés de la province de Bourges, entreprise par feu Auguste Longnon.

CORRESPONDANCE.

à la séance.

M. Breton s'excuse de ne pouvoir assister

M. René Ponroy remercie la Société de sa nomination de membre correspondant.

M. le Président communique la lettre suivante que lui a adressée, le 14 janvier, M. le Sous-Secrétaire d'État des Beaux-Arts:

« Vous avez bien voulu me communiquer, le 13 décembre dernier, un vœu émis par la Société archéologique de l'Orléanais au sujet de la restauration de la cathédrale d'Orléans. J'ai l'honneur de vous informer que la Commission des Monuments historiques, frappée également de l'intérêt que présente le pignon du transept sud de la cathédrale, a accordé des crédits supplémentaires pour l'exécution des

modelages des sculptures qu'on ne pourra conserver, et pour que la restauration en soit pratiquée par un de nos sculpteurs spécialisés dans ce genre de travaux. Je suis heureux d'avoir pu répondre au désir dont vous vous êtes fait l'interprète..., etc. >>

COMMISSION DES PUBLICATIONS. Au nom de la Commission des publications, M. Garsonnin demande l'insertion, dans les Mémoires, de la Notice historique et archéologique sur le grand Cimetière d'Orléans, par M. Jarry (avec pièces justificatives et planches).

Au nom de la même Commission, M. Jarry demande l'insertion, dans les Bulletins, de la note de M. Soyer, sur les Jetons d'argent offerts en 1776 par la Ville de Blois à l'échevin Boucherat.

Les conclusions des rapporteurs sont adoptées.

COMMUNICATIONS.

M. Pommier continue la lecture de son

mémoire sur Le Monastère des Célestins d'Ambert : son origine et sa suppression.

M. Soyer annonce que, par arrêtés du 1er décembre 1913, M. le Ministre de l'Instruction publique a inscrit sur la liste des monuments historiques les objets mobiliers suivants : 1° Modèle des tours de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans (conservé dans l'ancien Évêché ; exécuté d'après les plans de J. Gabriel; menuiserie par l'Échaudé ; statuettes par Rousseau, 1740); 2o La Vierge et l'Enfant (statue de bois, avec armoiries indéterminées, xvIe siècle), conservée dans l'église de Bougy.

Séance du vendredi 13 février 1914

Présidence de M. BAGUENAULT DE PUCHESSE, président.

OUVRAGES REÇUS.

Parmi les ouvrages reçus depuis la dernière séance, il n'y a à mentionner, comme intéressant notre région, que le Bulletin trimestriel de la Société Dunoise (année 1913).

ELECTIONS.- La Société procède à l'élection d'un membre titulaire résidant et d'un membre correspondant. Sont élus à l'unanimité 17 votants): 1o membre titulaire, en remplacement de M. Gabriel Simon, décédé, M. Etienne Fougeron, docteur en droit, présenté par MM. Basseville, Jarry et Soyer; 2° membre correspondant, M. Marcel Ponroy-Auboyer, demeurant à Orléans, présenté par MM. Banchereau, lauch et Pommier.

COMPTES DE L'EXERCICE 1913. M. Breton, trésorier sortant, rend ses comptes du dernier exercice, qui sont unanimement approuvés; des félicitations sont adressées à M. Breton pour son excellente gestion.

PRIX DAVOUST. M. Basseville rappelle que la Société doit distribuer, cette année, le prix de 600 francs, fondé par l'un de ses membres, Emile Davoust, « pour récompenser un ouvrage d'art pur ou littéraire artistique ». Il sera statué ultérieurement sur cette importante question.

COMMUNICATIONS. M. le Président donne lecture d'une communication de M. Lucien Auvray, membre titulaire non résidant, intitulée La traduction de Boèce par Jean de Meung (compte-rendu d'un travail de M. Ernest Langlois, paru dans la Romania, numéro de juillet). La Société décide de publier ce compte-rendu dans le prochain Bulletin.

- M. Pommier continue la lecture de son mémoire sur le Monastère des Célestins d'Ambert: son origine, sa suppression.

Séance du vendredi 27 février 1914

Présidence de M. HUET, vice-président,

puis de M. BAGUENAULT DE PUCHESSE, président.

CORRESPONDANCE.

-

Lecture est donnée d'une lettre de

M. Marcel Ponroy, remerciant la Société de l'avoir élu membre cor

respondant.

« PrécédentContinuer »