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29 Mai.

S. CYRILLE, ENFANT, MARTYR A CÉSARÉE, EN CAPPADOCE.

Troisième siècle.

Le père de Cyrille était plongé dans les superstitions du paganisme. Voyant que son fils, qui avait été instruit secrètement de la religion chrétienne, refusait d'adorer les idoles, il le chassa de sa maison, et lui fit souffrir toutes sortes de mauvais traitemens.

Le gouverneur de Césarée, informé de ce qui se passait, voulut qu'on lui amenât le jeune Cyrille. Il ne put contenir sa colère, lorsqu'il l'entendit confesser le nom de Jésus-Christ. Il dissimula pourtant, et tâcha de le gagner par la voie des caresses. Détestez le nom de votre Christ, lui disait-il, et je vous promets de vous pardonner votre faute, de vous réconcilier avec votre père, et de vous assurer la possession de ses biens. « Je me réjouis, répondit Cyrille, des reproches que vous me >> faites. Je serai reçu auprès de Dieu, et je m'y trouverai infiniment >> mieux qu'avec mon père. Je serai volontiers pauvre sur la terre, » afin de posséder des richesses éternelles dans un autre monde. Je ne » crains point la mort, parce qu'elle me procurera une vie meilleure » que celle-ci. » Lorsqu'il eut ainsi parlé, on le lia comme pour le mener au supplice; mais le juge donna des ordres secrets pour que les exécuteurs se contentassent de lui faire peur.

La vue d'un grand feu dans lequel on le menaça de le jeter, n'ayant pu ébranler sa constance, on le ramena devant le juge. « Mon fils, » lui dit celui-ci, vous avez vu le feu et le glaive qui doivent vous » donner la mort; soyez sage enfin, et ne courez pas à une perte iné>> vitable. Vous m'avez fait un tort réel, répondit Cyrille, lorsque >> vous m'avez rappelé. Je ne crains ni le feu, ni le glaive; je brûle » du désir d'aller à mon Dieu. Hâtez-vous de me mettre à mort, afin » que j'aie le bonheur de le voir plus tôt. Pourquoi pleurez-vous, >> ajcuta-t-il en adressant la parole aux assistans, qui fondaient en >> larmes ? Vous devriez au contraire montrer beaucoup de joie; mais » vous ignorez quelle est mon espérance, et vous ne connaissez point » le royaume où je vais entrer. » Ce fut dans ces beaux sentimens qu'il mourut. On croit qu'il termina sa vie par le glaive, sous le règne de Dèce ou de Valérien. On lit son nom dans le martyrologe attribué à saint Jérôme, et dans celui de Florus.

Voyez ses actes sincères, publiés par Ruinart et par Henschénius. Il paraît qu'ils furent écrits par saint Firmilien, évêque de Césarée.

T. VII.

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S. MAXIMIN, ÉVÊQUE DE TRÈves.

Tiré des œuvres de saint Athanase et de saint Hilaire, ainsi que des Conciles. Voyez Tillemont, tom. VII, p. 248. D. Rivet, Hist. litt. de la Fr. tom, I, part. 2, p. 110; D. Calmet, Hist. de Lorraine, tom. 1, 1. 4, n. 32, 36, 39.

L'AN 349.

SAINT MAXIMIN fut un de ces pasteurs que Dieu suscite dans des temps orageux pour défendre son Eglise. Il naquit à Poitiers, d'une famille distinguée; et il était parent de Maxence, qui occupa le siége de cette ville avant saint Hilaire.

Etant encore jeune, il se mit sous la conduite de saint Agrice, évêque de Trèves, qui jouissait de la plus haute considération, à cause de ses éminentes vertus. Le saint prélat, après lui avoir donné une éducation cléricale, l'attacha à son église en lui conférant les ordres. Il se formait, sans le savoir, un digne successeur. Ce fut en 332 qu'on éleva Maximin sur le siége épiscopal de Trèves.

Saint Athanase ayant été relégué à Trèves quatre ans après, Maximin l'y reçut, non comme une personne disgrâciée, mais comme un glorieux confesseur de Jésus-Christ. Rien ne lui parut comparable au bonheur qu'il avait de vivre en la compagnie d'un Saint aussi illustre. Saint Athanase passa deux ans à Trèves. Il loue dans ses écrits la vigilance infatigable, la fermeté héroïque et la vie exemplaire de son hôte, qui, dès avant ce temps-là, était favorisé du don des miracles.

Lorsque saint Paul, évêque de Constantinople, eut été banni par l'empereur Constance, il trouva aussi une retraite dans la ville de Trèves, et un zélé défenseur dans notre saint évêque.

Les conseils de Maximin empêchèrent que l'empereur Constant ne fût séduit par les intrigues des Ariens. Il saisissait toutes les occasions qui se présentaient de dévoiler les artifices de ces hérétiques, et d'arrêter les progrès de leur secte. Il fut un des plus illustres défenseurs de la foi de Nicée, dans le concile qui se tint à Sardique en 347; et il eut l'honneur d'être compris, avec saint Athanase, dans la prétendue sentence d'excommunication que les Ariens prononcèrent à Philippopolis. On dit que saint Maximin mourut en 349, en Poitou, où il était allé voir sa famille. Il fut enterré près de la ville de Poitiers; mais on porta depuis son corps à Trèves. La cérémonie de cette translation se fit le jour auquel on célèbre aujourd'hui sa fète. On découvrit, en 888, ses reliques, qui avaient été cachées durant les incursions des Normands. Elles furent alors honorées par divers miracles, dont un est rapporté dans le Martyrologe compilé par Notker en 894. Les Bollandistes ont publié une relation bien écrite de ces miracles, et de plusieurs autres, que Sigehard, moine de Saint-Maximin, composa vers l'an 960, par l'ordre de Wicker, son abbé.

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