lignes paternelle ou maternelle, de la portion de biens affectée à l'autre. DIFFAMATION. Allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne ou d'un corps. DIGESTE. Recueil des décisions de jurisconsultes , compilées et converties en lois sous Justinien. Voyez ci-devant, Histoire du Droit romain, p. 58 et suiv. DILA TOIRE ( EXCEPTION ). Celle qui tend à retarder l'instruc tion ou le jugement d'un procès. DIME. Portion de fruits prélevée (autrefois) au profit de certaines personnes (du clergé). DIRE. Contestation, réquisition ou observation d'une partie sur un procès-verbal. DIRECTE (Ligne). Suite de degrés entre personne issues les unes des autres. DIRIMANT ( EMPÊCHEMENT ). Obstacle emportant nullité de mariage. DISCUTION. Recherche et exécution des biens ou partie des biens d'un débiteur, auxquelles le créancier est tenu , dans certains cas , avant et pour exercer son recours. DISJONCTION, Séparation de deux demandes jointes. DISPENSE. Exemption de la loi commune : dispense d'âge, dis pense de stage. DISPONIBLE. Voy. Portion disponible. DISPOSITIF. Partie du jugement qui suit immédialement les motifs, et contient ce qui a été ordonné. DISPOSITION. Expression de la volonté de l'homme ou de la loi. DISSOLUTION. Anéantissement d'un lien, d'un acte , de l'état d'une chose : dissolution de mariage, de cominunauté, de mēģ2/22/ DISTRACTION ( DEMANDE EN ), ou retranchement de ce qui a été mal à propos compris dans une saisie immobilière. DISTRACTION de dépens. Demande de l'avoué en prélèvement de ses frais sur les dépens adjugés à sa partie. · DISTRIBUTION. Voyez Contribution. DIVERTISSEMENT. Détournement, soustraction de deniers ou d'effets dont on doit compte. V. Recélé. DIVIDENDE. Quote part afférente à chacun des ayans-droit dans la liquidation d'une sociélé, d'une faillite. DIVISIBLE (OBLIGATION). Celle qui a pour objet une chose sus ceptible d'être acquittée par parties. DIVISION. Partage , séparation d'une chose en une ou plusieurs parties. Voyez Bénéfice de division. DIVORCE. Dissolution de mariage du vivant des époux. DOL. Surprise , ruse, artifice , maneuvre, mis en usage pour tromper ou nuire. DOMAINE. Droit de propriété , corps de biens-fonds. DOMAINE CONGÉABLE. Immeuble rural dont le bailleur a trans mis la superficie moyennant une redevance, avec réserve de con gédier le preneur en l'indemnisant. DOMAINE DE LA COURONNE. Portion du domaine de l'État dont l'administration et les revenus sont abandonnés à la liste civile du roi. DOMAINE ENGAGÉ OU ÉCHANGÉ. Biens qui , appartenant avant 1789 au domaine de la couronne, et en ayant été distraits par aliénation ou échange, devaient y retourner en vertu d'une con vention ou de la loi. DOMAINE DE L’état. On nomme ainsi l'ensemble des biens et droits que l'État possède au même titre de propriété que les par ticuliers. DOMAINE PRIVÉ. Biens que le roi acquiert personnellement comme simple particulier, et dont il peut disposer. DOMAINE PUBLIC. Biens qui, à cause de leur destination et de leur usage actuel, et en tant que le public en a la jouissance et la possession, ne sont pas susceptibles d'une propriété privée. . DOMAINES Nationaux. Biens provenant de l'ancien domaine du roi, du clergé, des anciennes corporations, des émigrés, déportés et condamnés révolutionnairement , qui ont été con fisqués et vendus par l'État depuis 1790. DOMESTIQUE. Qui fait partie de la maison, e domo, et reçoit des gages du maître. DOMICILE. Lieu où l'on a son principal établissement. DOMICILE élu. Celui qu'on a choisi pour l'exécution de certains actes , ou l'exercice de certains droits. DOMICILE POLITIQUE. Celui où l'on peut exercer ses droits politiques. DOMICILE DE Secours. Lieu où l'homme nécessiteux reçoit des secours publics. DOMINANT ( FONDS ). Celui en faveur duquel existe une ser vitude. DOMMAGE. Perte, tort, préjudice. a été privé . Lucrum cessans et damnum emergens. DON. Présent, libéralité : don alimentaire, manuel; – ce qui en fait l'objet. DONATION. Libéralité faite à une personne qui l'accepte. Acte par lequel on transmet la propriété à titre gratuit. DONATION PAR CONTRAT DE MARIAGE. Celle qui est faite par un tiers, dans le contrat de mariage, aux époux ou à l'un d'eux. DONATION ENTRE VIFs. Acte par lequel le donateur se dé pouille actuellement et irrévocablement de la chose donnée en faveur du donataire, qui l'accepte. DONATAIRE, DONATEUR. Voy. Donation entre vifs. DOSSIER. Collection des pièces qui concernent une même affaire. DOT. Bien que la femme apporte au mari pour supporter les charges du mariage. DOT DE RELIGIEUSE. Ce qui est donné à un couvent par la per sonne qui y est admise, ou par ses parens. DOTAL. Qui appartient à la dot : bien dotal, deniers dotaux DOTAL (RÉGIME). Mode d'association conjugale sous lequel les biens des époux sont distincts et séparés, et ceux que la femme s'est constitués en dot, demeurent inaliénables. DOTATION. Acte par lequel on donne des biens à un établisse ment que l'on fonde ;-biens donnés au titulaire d'un majorat. DOUAIRE. Jouissance d'une portion des biens du mari ac cordée par les coutumes ou les conventions matrimoniales à la femme survivante; - même portion en propriété réservée, par quelques coutumes, aux enfans qui ne se portaient pas héritiers de leur père. DOUBLE écrit. Acte sous seing privé qui doit être fait en au tant d'originaux qu'il y a de parties ayant un intérêt distinct. DROIT. Collection de lois : droit naturel, droit positif ; - ju risprudence ou science du droit : étudier le droit ; - LOI: avoir le droit pour soi; - JUSTICE : faire droit à une demande; - FACULTÉ : droit de voter ; – CE QUI EST DU, poursuivre ses droits. Voy. ci-devant Prolegomena juris, page 231 , et Notions sur le droit, page 281 et suiv. DUPLICATA. Double d'un acte quelconque. ÉCHANGE. Contrat par lequel une personne acquiert une chose en donnant une autre chose à la place. ÉCHÉANCE. Expiration de délai , jour où l'on doit payer, faire, effectuer un engagement quelconque. ÉCRITURES. Toute espèce d'écrits ou d'actes : écritures pu bliques , privées. ÉCROU. Insertion sur les registres des emprisonnemens, du nom du prisonnier , du jour de son entrée en prison , et de la cause de sa détention. ÉDIT. Loi, constitution du prince (chez les Romains et sous nos rois de la lre et 3me race) : édit du préteur, du contrôle. EFFET RÉTROACTIF. Celui d'une loi qui , revenant sur le passé, enlève un droit acquis. Voy. ci-devant Legum Leges, page 197 et suiv., et Notions sur le droit, page 340 et suiv. EFFETS MOBILIERS. Voy. Mobilier. EFFETS DE COMMERCE. Ceux qui sont négociables et payables au porteur : lettres de change, billets à ordre. EFFETS PUBLICS. Obligations consenties par l'état et mises dans le commerce. EFFIGIE (EXÉCUTION PAR). Exposition sur l'échafaud d'un tableau indiquant le nom et l'arrêt de condamnation d'un criminel en fuite. EFFRACTION. Forcement, rupture, dégradation, etc., à l'aide desquels au vol est commis. ÉLARGISSEMENT. Mise en liberté d'un prisonnier. ÉLECTIONS. Choix des fonctionnaires par le libre vote des ci toyens chargés par la loi de leur désignation. EMANCIPATION. Acte qui confère au mineur le droit d'admi nistrer sa personne et ses biens. EMBARGO OU ARRÊT DE PUISSANCE. Arrêt des navires dans un port par ordre du gouvernement. ÉMENDER, emendare. Corriger, réformer : la cour émen dant, etc., c'est-à-dire, réformant la décision des premiers juges. ÉMIGRATION. Abandon de son pays. EMPHYTÉOSE. Bail du domaine utile , à perpétuité ou à longues années, à condition qu'on l'améliorera, ou moyennant une redevance annuelle. EMPLOI DE DENIERS. Placement obligé d'une somme en acqui sition ou autrement. EMPOISONNEMENT. Attentat à la vie d'une personne par l'effet de substances qui peuvent donner la mort. EMPRISONNEMENT. Exécution du droit de contraindre par corps. EMPRUNT. Action d'emprunter ; – chose empruntée. ENCAISSEMENT. Réception dir montant d'une créance ; son inscription sur le livre de caisse. ENCAN. Criée des enchères dans une vente publique. ENCHÈRE. Offre faite au-dessus d'une autre pour les choses adjugées au plus offrant. ENCISE. Meurtre d'une femme enceinte ou de l'enfant qu'elle porte dans son sein. ENDOSSEMENT. Acte par lequel on transmet la propriété d'un effet négociable, ou le pouvoir d'en toucher le montant. ENFANT. Descendant. Voy. adultérin, naturel, etc. ENGAGEMENT. Obligation. ENLÈVEMENT. Déplacement, détournement d'un mineur, d'une femme ou d'une fille, voy. code pénal, art 354 et suiv. ENQUÊTE. Voie d'instruction par l'audition de témoins. ENQUÊTE DE COMMODO ET INCOMMODO. Recherche des avan tages ou inconvéniens d'une acquisition ou entreprise indus trielle, ou publique. ENREGISTREMENT. Mention des actes et des inutations de propriété sur un registre public; – droit que perçoit le fisc à cette occasion. ENROLEMENT. Engagement militaire. ENSAISINEMENT. Mise en possession. ENTÉRINEMENT. Approbation, acceptation , enregistrement par justice. On entérine un rapport d'experts, des lettres de grâce. ENTREE ( DROITS D'). Ceux qui sont perçus à l'entrée du royaume, d'une ville, d'une commune. ENTREPOT. Lieu où l'on dépose des marchandises pour un certain temps. ENVOI EN POSSEssion. Acte de justice qui met en possession. Voy. Absent. ÉPAVES. Choses égarées dont on ne connaît pas le propriétaire. ÉPICES. Honoraires qu’autrefois les parties devaient au juge. ÉPINGLE. Don fait en sus du prix de la vente ou du marché conclus, |