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VIDANGE. Transport hors de la forêt des coupes de bois qu'on y a abattues; — temps accordé à cet effet.

VILLES D'ARRÊT. Celles dont les habitans avaient le privilége de faire arrêt sur la personne et les biens de leurs débiteurs forains, sans titre ni condamnation préalable.

VINDICTE PUBLIQUE. Satisfaction due à la société, à raison des crimes et délits; poursuite exercée à cet effet par le minis

tère public.

VIRILE. Voy. Portion virile.

VISA. CHOSE VUE. Acte énonçant le vu d'un fonctionnaire public sur une pièce, pour la rendre exécutoire ou constater un fait. VISA POUR TIMBRE. Celui qui, apposé par le receveur de l'enregistrement sur les papiers présentés par les parties, tient lieu de l'empreinte du timbre.

VISITE DOMICILIAIRE. Perquisition chez les particuliers, par un officier de police judiciaire, pour constater un crime, un délit ou une contravention, ou pour en arrêter l'auteur et le livrer aux tribunaux, ou pour rechercher des choses prohibées, des objets volés, ou des pièces de conviction.

VISITE DES LIEUX. Celle qu'ordonne le juge avant de prononcer
sur le fond du litige. Voy. Descente sur les lieux.
VOIE D'ACTION. Droit d'intenter une demande en justice comme
partie principale: en matière civile, le ministère public n'a pas
la voie d'action, mais seulement la voie de réquisition.
VOIE DE DROIT. Moyens indiqués par la loi pour l'exercice d'un
droit ou l'exécution d'un acte.

VOIE DE FAIT. Toute action illicite qui blesse une personne dans
son corps,
son honneur ou ses biens; (plus souvent) acte de
violence.

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VOIE PUBLIQUE, OU VOIRIE. Ensemble des voies de communication,
tant par terre que par eau;·
leur régime ou police.

VOISINAGE. Proximité des lieux ou des personnes;

rapport

ou intérêt qui en résulte. VOITURIERS. Tous ceux qui se chargent du transport des personnes ou des marchandises.

VOL. Soustraction frauduleuse d'une chose qui appartient à autrui. VOL DU CHAPON. Un arpent de terre féodale joignant le manoir, si tant il y en avait, que quelques coutumes accordaient à l'aîné par préciput dans le partage du fief.

VOLUPTUAIRE DÉPENSE. Celle qui orne la chose sans en augmenter le revenu.

VOTE. Suffrage;

vœu émis; action de voter. VUE. Toute espèce d'ouvertures pratiquées dans un édifice pour regarder au dehors. Voy. Jour.

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BIBLIOTHÈQUE CHOISIE

A L'USAGE

DES ÉTUDIANS EN DROIT

ET DES JEUNES AVOCATS,

OU

Notice des Livres de Droit qui leur sont le plus nécessaires;

Contenant l'indication des meilleures éditions, du mérite des ouvrages et de leur degré d'utilité;

AUGMENTÉE De la bibliographie belge.

Première édition, 1822.

DESSEIN DE L'AUTEUR.

Mon dessein, en composant une Notice des principaux livres de droit, n'a pas été d'ajouter aux écrits déjà publiés sur la même matière : j'ai voulu seulement en offrir un extrait.

On compte beaucoup de bibliographes, qui tous se sont efforcés de réunir et d'indiquer une grande quantité de volumes on n'en trouve aucun qui se soit contenté de signaler un PETIT nombre de BONS auteurs.

:

Je laisse aux riches et aux curieux qui veulent amasser de nombreuses bibliothèques, le soin de consulter Zilettus, Struvius, Nettelbladt, Beyerus, et les deux volumes infolio de Lipennius, etc. Mon plan est moins vaste ; je n'écris que pour les étudians et les jeunes avocats; et composant leur bibliothèque pour leurs besoins et suivant leurs ressources, je ne leur indiquerai que les ouvrages qui leur sont rigoureusement nécessaires.

Aussi bien, je suis persuadé de la vérité de ce mot de Pline, multum legendum, non multa. (Epist. vn. 9.) Sénèque a développé la même idée, en disant: A quoi bon tant de livres et de si nombreuses bibliothèques? Le trop de livres surcharge l'esprit de celui qui étudie, et ne l'instruit pas: il vaut donc beaucoup mieux s'attacher à un petit nombre de bons auteurs, que d'en feuilleter une grande quantité. Quò mihi innumerabiles libros et bibliothecas ?........

Onerat discentem turba, non instruit ; multòque satiùs est paucis te auctoribus tradere, quàm errare per multa. ( De Tranquill. animi, cap. 9.)

En effet, « le vrai savoir ne consiste pas tant dans une vaste et immense lecture, que dans une étude réfléchie des meilleurs ouvrages, avec le discernement propre pour consulter les autres livres, et savoir y trouver le point fixe de la question contestée. » Lenglet, Tablettes chronolog., t. 1, p. cLxxx.

Mais, pour ne lire que les meilleurs ouvrages, il faut les connaître. Ignoti nulla cupido. C'est donc à ce premier point que les étudians doivent s'attacher. « Vous ne devez (leur dirai-je avec Lami dans son vime entretien sur les sciences), vous ne devez jamais lire un livre que vous ne sachiez quel en a été l'auteur, le temps auquel il l'a écrit, sa vie, l'estime qu'on en fait, et quelle en est la bonne impression.

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