1 a Apanthropie, f. f. t. de Médecine. Mifanthropie qui vient de maladie.. On écrit auffi Apparier; mais ce mot imité du Latin, n'en vient pas; il a le même fens & la méme origine qu'Apareiller; rien n'y exige le doublement. Apariment, f. m. Action d'aparier. On écrit auffi Apariement; mais cet e ne fe prononce pas. Abaritoire, f. m. Herbe. Aparoner, v. a. t. de Jaugeage. Aparté, f. m. t. de Théâtre. C'eft ce qu'un acteur dit à part, & comme avec foi-même. Ce mot emprunté du Latin è parte, ne prend point d's au pluriel. Apartement, f. m. Logement com pofé de plufieurs pieces. Apartenance, f. f. Dépendance. Apartenant, ante, adj. Qui apar tient. Apartenir, v. n. Être à quelqu'un. Il fe conjugue comme tenir. On écrir auth Appartenir; il vient du Latin Pertinere ; mais le compofe n'étant point ufité en Latin, rien n'y exige le doublement. Apas, f. m. Attrait, charme. Apât f. m. Ce qu'on met à un hameçon pour prendre & attirer le poison. Apâtelé, ée, part. Apäteler, v. a. Donner de l'aliment à des oifeaux. Apâté, ée, part. Apáter, v. a. Attirer avec un apât. On écrit auf Appas, Appát & App ter; mais ces mots n'ont point d'étymologie Latine qui oblige d'y conferver ce double ment. Apathie, f. f. t. de Philofophie. Infenfibilité morale pour toutes chofes. Apathique, adj. Infenfible à tout. Richelet retranche l'h de ces mots fans raifon. Apaume, ée, adj. t. de Blason. Apauvri, ie, part. Apauvrir, v. a. Rendre pauvre. Apauvrillement, f. m. L'état de pauvreté. On écrit auf Appauvrir; mais ce mot vient du François Pauvre, & rien n'y exige le doublement. Apédeute, f. m. Ignorant. Apédentifme, f. m. Ignorance des Bellas-Lettres. Apennin, f. m. Nom d'une célebre montagne de l'Europe. C'est une branche des Alpes. Apens, adj. Voyez Guet-appens. Apeptie, f. f. t. de Médecine. Maladie quiconfitte à ne point digérer. Apercevable, adj. Qui peut être Il fe conjugue comme recevoir. On écrit auf Appercevoir; mais il vient du François Percevoir ; rien n'y exige le doublement, & l'Académie écrit Apercevoir. Aperçu, ue, part. Autrefois on écrivoit Aperçeu; maintenant on écrit comme on prononce, Aperçu. Voyez la Préface, lettre ú. Apercher, v. a. t. d'Oifeleur. C'eft On écrit aufli Appetiffer; mais ce mot vient du François Petit; rien n'y exige le doublement, & J'Académie préfere Apetiffer. Obfervez que le premiere doit retter muet comme il l'eft dans Petit. Aphélie, f. m. & adj. t. d'Aftro nomie. Aphérefe, f. f. t. de Grammaire. Retranchement. On prononce abufivement Apheréfe il vient du Latin Aphærefes, où l'e efl bref. Aphonie, f. f. t. de Médecine. Extinction de voix. Aphorifme, f. m. Principe d'une Science, Maxime. Aphoritique, adj. t. de Médecine. Abhte, f. f. t, de Médecine. Api, f. m. Sorte de Pomme. Apictir, v. n. Devenir pietre, Apiquer, v. n. t. de Marine. Il fe dit d'un vaiffeau qui approche de l'ancre mouillée, & lorfque le cable commence à être perpendiculaire. Apis, f. m. Divinité Egyptiene. Aplaner, v. a. t. de Couverturier. C'eft faire venir la laine avec des chardons. Aplaneur, f. m. Celui qui prépare des couvertures avec des chardons. Aplani, ie, part. Aplanir, v. a. Rendre plan & uni. Aplaniffement, f. m. L'action d'aplanir. Aplaniffeur, f. m. Ouvrier qui donne une feconde préparation aux draps, après leur premiere tonfure. On écrit auffi Applanir; mais ce mot vient du François Plan; rien n'y exige le doublement ; & l'Académie préfere Aplanir. Aplati, ie, part. Aplatir, v. a. Rendre plat. Aplatiffement, f.m. Action d'aplatir On écrit aufli Applatir; mais ce mot vient du François Plar; rien n'y exige le doublement, & l'Académie préfere Aplatir., Aplefter, v. a. t. de Marine. Éten dre les voiles. Aplomb, f. m. Ligne perpendiculaire à l'horizon. Apnée, f. f. t. de Médecine. État dans lequel la respiration paroît prefque abolie. Apocalypfe, f. f. Révélation. Apocalyptique, adj. Qui tient de la révélation. Apocope, f. f. t. de Grammaire. Racourciffement. Apocrifiaire, f. m. Nom qu'on donnoit au député d'une Eglife. Apocronfliques, f. m. plur. t. de pharmacie. Medicamens. Apocryphe, adj. Secret, & douteux. inconnu Richelet écrit Apocriphe, fans fo foucier du Latin Apocryphus, d'où ce mot tire fon origine. Apocyn, f. m. Plante ou Arbrif- centre de la terre. Apographe, f. m. t. dogmatique. C'eft une copie de quelque livre ou écrit. Apoint, f. m. Menue monoie que Ton donne pour achever une fomme qu'on ne peut faire en grottes pieces. Apointe, ée, part. & f. m. Apointement, f. m. t. de Palais. I fignifie auffi les gages d'une perfone employée. Apointer, v. a. t. de Palais. Apointiffer, v. a. t. populaire. Rendre pointu. On écrit auffi Appoint, appoin ter, Appointiffer; mais ces mots vienent du François Point ou Pointu; & rien n'y exige le doublement. Apollon, f. m. Fils de Jupiter & de Latône, & frere de Diane. Apologétique, adj. Ce qui juftific. Apologie, f. f. Difcours pour justifier quelqu'un. Apologique, adj. qui tient de l'apologie. Apologie, f. m. Qui écrit une apologie. Apologue, f. m. Inftruction morale tirée de quelque Fable. Apoltronir, v. a. t. de Fauconerie. Couper les ongles à un oiseau. Apomécométrie, f. f. Art de mefurer les objets hors de portée. Aponeurôfe, f. f. t. de Méde cine. Apophlegmatismes, f. m. plur. t. de Médecine. Apophthegme, f. m. t. de Rhé torique. Sentence courte & ingénieufe. Apophyge, f. f. t. d'Architecture. Endroit où la colonne fort de fa bafe, & commence à monter. Apophyfe, f. f. t. de Médecine. Partie éminente qui s'avance hors du corps d'un os. Apoplectique, adj. Qui tient de T'apoplexie. Apoplexie, f. f. Privation foudaine de fentiment & de mouvement. Apore, f. m. Problême difficile à réfoudre. Apoßopefe, f. f. t. de Rhétorique. Reticence. Apoftafie, f. f. Défertion de la vraie Religion, ou d'un Ordre dans lequel on a fait profeffion. Apoftafier, v. n. Tomber dans l'apoftafie. Apollat, f. m. Celui qui eft coupable d'apotlafie. Apotté, ée, part, Apoftême, f. m. Enflure extérieure avec putréfaction. C'est ce qu'on appele abufivement Apoftume. Ce mot vient du Latin Apoftema. L'académie écrit Apoftême, quoiqu'elle ait confervé le verbe Apoftumer. Apofter, v. a. Employer quelqu'un à entreprendre, à faire quelque chofe. Autrefois on écrivoit ce mot avec deux PP, mais ce n'eft plus l'ufage. Apoftille, f. f. Adition faite à la marge d'un écrit. Apoftiilé, ée, part. Apoftiller, v. a. Apoflis, f. f. t. de Marine. Apoftolique, adj. Qui vient des Apparat, f. m. Préparation à une Apôtros. Apoioliquement, adv. Apoflolorum, f. m. Sorte d'onquent. Apoftrophe, f. f. En t. de Grammaire, c'est une virgule qu'on met entre deux lettres. Eu terme de Rhéorique, c'est une figure par laquelle on adrefle directement la parole à quelqu'un. Apolirohe, ée, part. Apoitrophor, v. a. Adreffer la parole à quelqu'un dans un difcours. Apoilue, f. f. V. Apoflème. Apotumer, v. n. Ce mot vieillit, on dit Suppurer. V. Apoftime. Apotheôfe, f. f. Deification. Apotheofé, ée, adj. Déifié. Apothicaire, f. m. Acad. Fur. Dan. action folemnelle. Action faite avec éclat, Apparaux, f. m. plur. Agrès d'un vaiffean. Appareil, f. m. Préparatif, magnificence. C'eft autfi un t. de Chirurgie. On conferve les deux pp dans ces mots, parce qu'ils vienent du letin Apparatus. Appareillage, 1. m. t. de Marine. Apparement, adv. Vraifemblable ment, en apparence. Apparence, f. f. Ce qui paroît. Apparent, ente, adj. Certain, évident. I fe dit auffi de ce qui n'est que vraisemblable, & de ce qui ett faux. Appariteur, f. m. Bedeau. Sergent. manifefte. Apparoitre, v. n. Se faire voir, fe montrer. Apparu, uc, part. On conferve dans ces mots les deux pp, parce qu'ils vienent du Latin Apparere. Appeau, f. m. Cifeau privé dont on fe fert pour appeler les autres; forte de filet qui contrefait le chant des ciseaux. Appel, f. m. L'action d'appeler. Appelant, ante, f. m. & f. Appelé, ée, part. Appeler, v. a. Nommer, défigner, faire venir, &c. On écrit auf Appeller, parce qu'en eflet ce mot vient du La tin Appellere mais on prononc Appeler, & l'Académie s'eft dé terminée à l'écrire ainfi, du moin partout où ce premier e eft muet car lorfqu'on le prononce, l'Aca demie pour le faire prononcer lu rend l'l en écrivant J'appelle Jappelois, J'appelai, J'appellerai, &c. Ce qui produit une variété dans la conjugaifon de ce verbe. Mais l'e penaltieme fuivi de l'e muet feprononce néceffairement; & dans les autres cas un accent fur cet é fuffit pour le faire prononcer: ainfi fans avoir besoin de rapeler en aucun cas les deux II, il fuffit d'écrire Jappele, J'appelois, J'appelai, J'apelerai, &c. Ce verbe alors fe conjugue fans aucune variation d'ortographe. On conferve feulement les deux ll dans les deux mots fuivans. Appellatif, ive, adj. t. de Gram Appefanti, ie, part. Ces mots vienent du François pefant & par cette raifon fembleroient n'avoir pas befoin du doublement: mais ce doublement les rend plus energiques. On y conferve le muet comme dans Pefant. Appété, ée, part. Appétence, f. f. t. dogmatique. Action d'appéter, ou de tendre. Appéter, v. a. Ne fe dit guere que des defirs qui vienent des caufes natureles. L'e de la feconde fyllabe fe prononce fermé. Appetibilité, f. f. t. de Philofophic. Appétillant, ante, adi. Appetit, f. m. Inclination, defir de manger. à l'Appétit, maniere de parler adverbiale, pour dire par envie d'épargner. Appetitif, ive, adj. Concupifcible. Appetition, f. f. Paffion de l'ame. Tous ces mots confervent les deux pp, parcequ'ils vienent du Latin Appetere. Applaudi, ie, part. Applaudir, v. a. Approuver par un batement de mains. Applaudiffement, f. m. On conferve les deux pp dans ces mots parce qu'ils vienent du Latin Applaudere. Applicable, adj. Application, f. f. Applique, f. f. Or d'applique, c'està dire, or que l'on applique. Appliqué, ée, part. Appliquer, v. a. Mettre une chofe fur une autre, &c. Ces mots confervent les deux |