Baricade, f. f. Retranchement fait à la hâte. Baricadé, ée, part. mais comme il y a apparence que ce mot dérive de barillus, on peut l'écrire avec une feul r Baricader, v. a. Enfermer par des Bariquet, f. m. Petite barique. baricades. Barier, f. m. de Monoie. On écrit auffi Barricade, Bar- Il ne faut pas écrire barril avec deux rr, comme on le trouve dans quelques Dictionaires. Du Cange dérive ce mot de barilus, mot de la baffe Latinité; & raporte plufieurs patages qui prouvent qu'on doit écrire beril en François, comme on écrit barile en Italien, & baril en Anglois. On mouille l'l dans ce mot comme dans fes dérivés. Barillage, f. m. t. de Finance. Barillar, f. m. Officier de Galere. • Barillet, f. m. Petit baril. Bariolage, f. m. Aflemblage de di verfes couleurs mifes fans regle. Bariolé, ée, part. Rich. Joub. Barioler, Rich. Joub. Acad. Danet écrit bariolle, barioller; avec deux : c'est une faute. Furetiere dit que ce mot vient du Latin variare, dont on a fait barioler, en changeant la lettre venb, comme font prefque tous les Gafcons. Barique, f. f. Gros toneau. Fur. Dan. Rich. Joub. du Cange. L'Académie écrit barrique Barleria, f. m. Plante. Barlong, gue, adj. I! fe dit principalement des habits. Il eit du flyle familier. Barnabite, 1. m. Nom de Reli- Baruache, f. f. Oi cau de paffage. Baronet, f. m. Diminutif de Baron. On écrit auffi Baronne, Baronnet & Baronnie, felon lancien ufage, qui vouloit que les dérivés des mots terminés en on doublaient la lettre n: mais dans la prononciation lo perd alors le fon natal, & l'on n'articule qu'une foule n. Ainfi dans l'origine on a pu prononcer avec le fon nafal, Baron-nie; mais aujourd'hui on prononce Baronie; & pourquoi y conferveroit on l'équivoque d'une prononciation qui ne s'olferve plus ? Baroque, adj. t. Qui fe dit des perles qui font d'une rondeurimparfaite. Il fignifie auffi Bizare. Barofcope, f. m. Synonyme à Ba rometre. fee par le lan. Bafaué, ée, adj. Hâlé, noirâtre. Bas-bord, f. m. V. Bábord. Bafcule, ff. Toute machine dont un des bouts s'éleve lorfqu'on pefe for l'autre. 09 prononce dans ce mot la letre f. Bafe, 1. f. Fondement, apui. ou foite de ferpent. Faftico, f. m. Sorte d'Onguent. Balione, f. f. On donnoit autrefois ce nom à une grande Salle où les Princes rendoient la juflice, on le donne aujourd'hui aux grandes Eclifes. Bain, f. m Efpece de futaine. Befoche. ff. V. Bazo he. Dafque, f. f Petite piece du bas d'un pourpoint. Bafque, & f. Nom de peuples d'une Contrée de la Gafcogne. Eas relief, f. m. Ouvrage de Sculpture, dans lequel ce qui eft repréfenté a peu de faillie. Balle, 1. m. t. de Manege. Partie & Inftrument de Mutique. Baffe-contre, f f. t. de Mufique. Baffe-cour, f f Cour deftinée au ménage de la campagne, ou aux écuries. Baffe lice, f. f. Tapiflerie de foie & de laine. Balle-licier, f. m. Celui qui fait la batle lice. Baffement, adv. Il n'eft d'ufage qu'au figuré. D'une maniere bafie Bailes, f. f. plur. t. de Marine. Batleffe, f. f. Il ne fe dit point dans le fens propre de bas; mais feulement pour fignifier fentiment, ou aclion indigne d'un honête homme. Baffet, f. m. Efpece de chien. Baffe-taille, f. f. t. de Mulique & de Sculpture. Ballete, f. f. Jeu de cartes. vre. Paffiné, ée, part. Ballinet, f. m. Piece creufe d'une aime à feu; ou t. d'Anatomie, & nom d'une Plante. Batinoire, f. f. Baflin couvert, qui fert à chauffer un lit. Baffon, f. m. Inftrument de Mufique. Baftant, ante, part. & adj. Suffifant, qui convient. Baft, f. m. Petite monoie d'Allemagne. Balle, f. m. t. de Jeu de cartes. Baer, v. n. Il eft vieux, fuffire. Bafterne, f. f. Eipece de char an cien. Baftes, f. f. plur. C'est ainsi que nous appelons les Etoles d'éco.ce d'arbres. Batide, f. f Maifon de Campa gue en Provence. Baille, f. t. Fortereffe de Paris. Baftingue, ee, part. Batelée, f f Charge d'un Bateau. Eatelier, ere, f. m. & f. Celui ou fe Battinguer, v. r. Se couvrir de Eater, v. a. Mettre le bât. Båt, f. m. Selle groff ere. Bataillé, ée, adj. t. de Blafon. Batanomes, f. f. plur. Toiles qui fe vendent au Caire. Batant, f. m. Efpece de marteau, ou partie d'une porte. Batant, ante, adj. qui bat. Batard, arde, adj. Batardeau, f. m. Efpece de digue pour détourner le cours de l'eau. Batardiere, f. f. t. d'Agriculture. Batardife, f. f. Qualité de bâtard. Batate, f. f. Efpece de raves qui croit chez les Negres. Batayoles, f. f. plur. t. de Marine. Bate, f. f. Maillet, ou plateau de bcis, ou fabre d'arlequin. Bâté, ée, part. Bateau, f. m. Efpece de barque. Balce, f. f. t. de Relieur. Batelage, f. m. Droit qu'on paye au batelier, ou Tour de Bateleur. Baterie, f. f. t. de Guerre, de Cui fine & de Joueurs d'influmens. Bateur, f. m. Celui qui bat. Eat, ie, part. Bagier, f. m. Celui qui fait des bats. Baritoler, v. n. Il eft du flyle familier. Badiner les uns avec les autres. Batiment, f. m. Edifice. Bâtifieur, f. mn. Qui aime à faire bâtir. Batite, f. f. Toile très-fine. Bâton, f. m. 2 Bâtoné, ée, part. Batonier, ere, f. m. & f. Ca écrit auffi Dattre, parce qu'il vient de Battere, qui en baffe latinité fenise la même chofe, & qui peut venir du mot batuere qu'on trouve des Plaute. Mais une étymologie tice de la baffe latinité ou du vieux Latin de Plaute, efl-il affez refpectable pour prévaloir fur l'ufage qui eft de prononcer Barre avec un feul Je bats, tu bats, il bat, nous batons, vous batez, ils batent. Je batois, &c. Je batis, &c. Jai batu. &c. Je batrai, &c. Je batrois, &c. Bas, batez. Que je bate, &c. Que je batifle, &c. Voyez la remarque fur Abatre. Battologie, f. f. t. de Grammaire. Superfluité de paroles; répéti tion inutile. Ce mot conferve les deux tt, parce qu'il vient du Latin Battologia. Batu, ue, adj. Baiue, f f. t. de Chaffe. Bature, f. L'action de batre le blé dans l'aire. Bau, f. m. t de Marine. Baubi, f. m. Chien courant d'Angleterre. Baud, f. m. Chien courant de Baudes, f. f. plur. t. de Marice. Baudir, v. a. t. de Chaffe. ment des ânes. Baudrier, f. m. Echarpe de cuir, qui fert à tenir l'épée. Baudrache, f. m. boyau de hoenf, dont fe fervent les Bateurs dor. Bauge, f. f. Lieu où repofe le fanglier; ou paille mêlée avec de la terre delayée. à Bauge, façon de parler adverbiale, & baffe. En abondance. Bague, f. f. Herbe. Baume, f. m. Plante médicinale. La Sainte Baume, Roc célebre dans la baffe Provence. Baumier, f. m. Arbre qui produit le baume. Bavard, arde, adj. Qui parle fans difcrétion. Bavarder, v. n. Parler trop. bouche. Baver, v. n. Jeter de la bave. Bavete, f. f. Piece de toile. Baveufe, f. f. Poiffon de Mer. Baveux, eufe, adj. Qui have. Bavoché, adj. m. t. de Gravure & d'Imprimerie. Bavocher, v. n. t. d'Imprimeur, & de Doreur en détrempe. Bavochure, f. f. Défaut de ce qui n'eft pas net. Bavois, f. m. t. de Monoie. On écrit auffi Bavouer. L'Académie préfere Bavois. Bavolet, f. m. Coéfure de jeunes pay lanes. Bayer, v. n. Regarder en ouvrant la bouche. Il n'eft d'ufage en ce fens qu'en cette phrafe proverbiale & figurée. Bayer aux Corneilles. On difoit autrefois Beer pour Baier; l'Académie préfere Bayer. On a feulement confervé l'adjectif Beant. Bayeur, eufe, f. m. & f. Qui baye. Bazac, f. m. Coton très fin, qui vient de Jérusalem. Bazadois, oife, f. m. & f. Qui eft de Bazas. Bazard, f. m. Marché public dans l'Orient. Bazoche, f. f. Jurifdiction fubalterne. Joub. L'Académie, Mornac, le Dictionaire des Arts, Furetiere & Danet écrivent Bafoche, & difent que ce mot vient de Bafilica. D'autres le dérivent du Grec, qui fignifie parler d'une maniere goguenarde. Cette éty. mologie me paroit plus naturele, parce que cette petite cour fubalterne n'a ordinairement pour Juges & Avocats que de jeunes Clercs, qui n'ont guere de refpect les uns pour les autres. C'est le fentiment de Ragueau. Ménage écrit indifféremment Bazoche & Bafoche. On peut choisir. Edellium, f. m. Arbre ou Gomme. On écrit auffi abufivement Bédélium: il vient du latin Bdellium. Bé, t. indeclinable, qui marque le cri des moutons. Béant, ante, adj. Qui a la bouche, ou la gueule ouverte. Béarnois, oife, f. m. & f. Qui eft de Béarn. Beat, ate, f. m. & f. Il fe dit d'une perfone qui affecte de paroître dévote. Beatification, f. f. Beatifié, ée, part. Beatifier, v. a. Déclarer heureux. Beatifique, adj. Il n'a d'ufage que dans cette phrafe du flyle dogmatique. La vifion béatifique dont nous jouiffons en la préfence de Dieu. fubflantif quicommence par une voyele, ou une h fans afpiration. Exemple: Un bel enfant, un bel homme. On conferve les deux ll au féminin belle, parce que ce mot ett fi court, que fi on l'écrivoit autrement l'œil pouroit en être bloffs. Beau, f. m. Ce qui eft beau. bien & Beau, bel & Beau, adv, tout Beau, adv. Arrêtez. Beaucoup, adv. de quantité. Beau-fils, f. m. t. relatif. Fils par alliance. Beau-frere, f. m. t. relatif. Frere par alliance. Beau-pere, f. m. t. relatif. Pere par alliance. Martial Louis DE BEAUPOIL DE SAINT AULAIRE, Evêque de Poitiers, a toutes les qualités qui ont toujours formé dans fon Illuftre Maifon de Grands & Savans Prélats. Beaupré, f.m.t. de Marine. C'eft le nomd'un mât qui eft fur la proue. Beau-revoir, 1 m. t. de Chaffe. Beauté, f. f. Beauvaifin, ine, f. m. & f. Qui eft de Beauvais. Beby, f. m. Toile de coton qui fe fabrique à Aiep. Bec, f. m. Partie du corps oifeau. d'un Bécabunga, f. m. plante. Bécaffe, f. f. Oifeau de paffage. Becaffeau, f. m. Le petit de la bécaffine. Bécafine, ff. Oifeau. Bec-de-corbin, f. m. On donne ce nom à divers outils. C'est auffi une forte d'arme. |