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longtemps il ne connaissait plus. Que vous dit sur tout cela votre propre expérience?

AFFECTIONS. Seigneur, que votre esprit est bon et doux en toutes choses! (Sag. 12.)

RÉSOLUTIONS. Je tâcherai d'imiter la douceur et la compassion du bon Pasteur dans mes rapports avec le prochain.

III. POINT. COMMENT LE PASTEUR TÉMOIGNE SA JOIE D'AVOIR TROUVÉ LA BREBIS ÉGARÉE.

CONSIDERATIONS. Le pasteur, étant retourné dans sa maison, continue Jésus, assemble ses amis et ses voisins et leur dit Réjouissez-vous avec moi, parce que j'ai trouvé ma brebis qui était perdue (s. Luc. 15). Cette troisième partie de la parabole est surtout remarquable par la consolante application que notre aimable Sauveur en daigne faire lui-même; la voici: Je vous dis qu'il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de pénitence. (Ibid.)

APPLICATIONS. Que nous apprennent ces divines et ineffables paroles? Elles nous apprennent à apprécier l'infinie bonté et la miséricorde de Dieu envers le pécheur repentant; elles doivent nous faire comprendre aussi l'injure que nous faisons à Dieu, le tort que nous nous faisons à nous-mêmes, quand, au souvenir de nos péchés passés, nous nous laissons aller au trouble, à la crainte, au découragement, comme si le pardon que nous en avons reçu pouvait être mis en doute, ou pouvait être sujet à révocation... N'est-ce pas, peut-être, ce que vous avez

fait? S'il en est ainsi, reconnaissez votre tort; et, si dans

la suite vous étiez tenté d'y retomber, pensez à ce que dit

Jésus que votre conversion a été un sujet de joie dans le ciel pour les anges et pour les bienheureux. Cette pensée vous affermira dans la confiance, vous dilatera le cœur, vous aidera puissamment à faire de nouveaux progrès dans la perfection.

COLLOQUE. Avec le divin Pasteur de notre âme.

CONDITIONS QU'EXIGE JÉSUS

DE CEUX QUI VEULENT ÊTRE SES DISCIPLES.

1. Prél. Je verrai Jésus au milieu d'une grande foule de peuple. II. Prél. Je demanderai la grâce de connaître et de pratiquer tout ce qu'exige le divin Sauveur de ceux qui veulent le suivre.

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CONSIDÉRATIONS. Parmi la foule des auditeurs qui suivaient Jésus et qui l'écoutaient, avec de tout autres dispositions que les Pharisiens hypocrites, plusieurs témoignaient le désir d'être admis au nombre de ses disciples. Mais qu'ils durent être surpris en entendant les conditions que le divin Maître mettait à leur admission! Voici la première Si quelqu'un vient à moi et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, il ne peut être mon disciple. Si quis venit ad me et non odit patrem suum, et matrem, et uxorem, et filios, et fratres, et sorores,... non potest meus esse discipulus (s. Luc. 14). S'il ne hait pas son père, etc.. c'est-à-dire, s'il n'a pas la force de renoncer à leur amitié plutôt que

de perdre celle de Dieu; s'il n'a pas la force et la détermination de leur résister et même de les quitter dans le cas où ils s'opposeraient à la volonté bien connue de Dieu, dans des choses qui sont d'obligation.

APPLICATIONS. Ce que Jésus-Christ exige donc impérieusement de vous, qui vous glorifiez d'être son disciple, c'est que vous lui donniez en toute circonstance la première place dans votre estime et la première place dans votre amour; c'est que vous soyez détaché du monde, que vous conserviez au moins votre cœur libre de toute affection qui vous empêcherait de communiquer librement avec Dieu, d'être tout à Dieu et à sa très-sainte volonté. Votre cœur a-t-il toujours joui de cette entière liberté? Quelles sont actuellement vos dispositions?

AFFECTIONS. Désavouez ce qu'il y a eu d'irrégulier dans vos affections. Demandez-en pardon.

RÉSOLUTIONS. Je remercierai souvent le Seigneur de m'avoir soutenu par sa grâce dans des moments difficiles.

II. POINT.

SAINTE HAINE DE NOUS-MÊMES.

CONSIDÉRATIONS. Si même quelqu'un ne hait sa propre vie, il ne peut être mon disciple... Non odit et animam suam, non potest meus esse discipulus. (Ibid.) Quel est le sens de cette seconde condition? Que veut dire notre Seigneur par ces paroles? Il veut dire, d'après saint Jérôme, que nous devons être prêts à sacrifier notre vie plutôt que de perdre la foi et la grâce de Dieu; que nous devons haïr, rejeter loin de nous tout ce qui flatte notre amour-propre et nos sens, tout ce qui est capable de souiller notre âme aux yeux de Dieu. Se hair ainsi dans

le temps, dit saint Augustin, c'est s'aimer pour l'éternité.

APPLICATIONS. Pour réaliser cette seconde condition, si impérieusement exigée par notre divin Maître, il faut évidemment deux choses: 1o de la vigilance et beaucoup de vigilance sur tous nos sens et sur les plus secrets mouvements de notre cœur ; 2o de la violence et même une violence continuelle contre les aspirations orgueilleuses de notre esprit et contre les penchants déréglés de notre cœur; les paroles de Jésus le supposent évidemment : Le royaume des cieux, dit-il, souffre violence, et les violents le ravissent (s. Matt. 11). N'est-ce pas parce que cette vigilance sur vous-même et cette violence contre vous-même vous manquent, que vous êtes encore si peu mort à vous-même, au monde et à ses convoitises; si peu parfait disciple de Jésus-Christ?

AFFECTIONS. Demandez instamment à Dieu la connaissance et, dans le sens qu'il y attache, la haine de vousmême jointe à l'aversion de tout ce que les hommes mondains estiment et recherchent au détriment de ce qu'ils doivent à Dieu et à leur conscience.

RÉSOLUTIONS. Être plus vigilant sur soi-même, plus

sévère envers soi-même.

III. POINT.

SAINT AMOUR DE LA CROIX.

CONSIDÉRATIONS. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit, ne peut être mon disciple. Et qui non bajulat crucem suam, quotidie, non potest meus esse discipulus (s. Luc. 9 et 14). C'est la troisième condition qu'exige le divin Sauveur de tous ceux qui veulent être véritablement ses disciples. Les termes dans lesquels il l'exprime

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n'ont pas d'obscurité pour le chrétien instruit : porter la croix à la suite de Jésus, c'est supporter patiemment, pour l'amour de lui, tout ce qui nous gêne, tout ce qui heurte nos idées, nos goûts, nos désirs; tout ce qui contrarie notre humeur, nos penchants, nos habitudes; tout ce qui nous fait souffrir dans l'âme ou dans le corps. Porter la croix à la suite de Jésus, c'est, dit l'Apôtre, porter la mortification de Jésus dans notre corps (2. Aux Cor. 4); c'est nous mortifier continuellement en toutes choses, afin que, morts au monde et à nous-mêmes, nous ne vivions plus qu'à Dieu seul.

APPLICATIONS. Examinez attentivement où vous en êtes par rapport à cet esprit de mortification, à cette immolation de vous-même. Si cet esprit vous anime, votre bonheur est assuré; si vous y êtes étranger, vous avez tout à craindre. N'est-ce pas là ce que dit expressément l'Apôtre Ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié leur chair avec toutes ses convoitises... et celui qui n'a pas cet esprit de Jésus-Christ ne lui appartient pas. (Aux Gal. 5. Aux Rom. 8.)

COLLOQUE. Avec votre saint Patron.

SUR LA VERTU DE MORTIFICATION.

1. Prél. Se représenter l'Apôtre disant : Mortifiez vos membres (Aux Coll. 3).

II. Prél. Demander la connaissance, l'estime et l'amour pratique de la mortification.

I. POINT.

NATURE DE LA MORTIFICATION.

CONSIDÉRATIONS. Nous portons dans nous un penchant

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