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SUR

L'ÉCOLE DES FEMMES.

ACTE PREMIER.

SCÈNE I.

Vers 46. Qu'on rie; l'exactitude demanderoit qu'on ne ric.

V. 67. Accusés de souffrance; souffrance a paru louche et

V. 77.

V. 89.

V. 93.

impropre.

Leurs dextérités, au pluriel, ne se dit pas.

Qui de prose et de vers; on diroit aujourd'hui en prose et en vers.

Esprit haut, pour grand esprit, ne se dit pas.

V. 95. En clartés peu sublime, expression négligée.

V. 133. Paysanne, seroit aujourd'hui de quatre syllabes. V. 150. Rendre instruit, n'est pas françois.

V. 198. Un chacun, ne se dit plus.

SCÈNE VI.

V. 5.

Depuis dix journées; on doit dire, depuis dix jours.

ACTE II.

SCÈNE II.

V. 15. COMME est-ce ; on diroit aujourd'hui comment est-ce.

ACTE III.

SCÈNE IV.

V. 122. SERVIR à la pareille; quelques-uns ont cru cette expression vieillie.

V. 8.

SCÈNE V.

A ma suppression, pour dire à ma place, a paru une mauvaise expression.

ACTE IV.

SCÈNE I.

V. 10. S'ÉCHAUFFER une bile; on diroit aujourd'hui s'échauffer ma bile.

V. I.

V. 10.

SCÈNE V.

Qui soit d'exacte vue, pour, qui soit bien attentif, ne peut pas se dire.

De grandes adresses, ne peut pas se dire en ce sens au pluriel.

SCÈNE VI.

V. 10. Accessoire, pour circonstance, ne se dit plus.

SCÈNE VII.

V. 28. Qu'on s'emparc ; l'exactitude demanderoit qu'on ne

s'empare.

SCÈNE VIII.

V. 56. Du pis dont une femme avec nous puisse agir; ce vers a paru un peu suranné.

V. 69. Ame réduite, ne se dit pas aujourd'hui.

V. 85. Sur le pied de.... pour, sous le prétexte de.... ne

se dit pas.

ACTE V.

SCÈNE IV.

V. 15. VOTRE langue cajole; quelques-uns ont douté qu'on pût dire cajoler au neutre.

V. 64. Votre esprit se consomme, ne se dit pas.

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V. 24. Ce qui vous mène; l'exactitude demande ce qui vous amène.

OBSERVATIONS DE L'ÉDITEUR

SUR

L'ÉCOLE DES FEMMES.

1o.

ACTE PREMIER.

SCÈNE I.

Je sais un paysan qu'on appeloit Gros-Pierre.

Il faut remarquer que Molière donne ici trois syllabes au mot paysan qu'il n'avoit employé plus haut que pour deux, comme a presque toujours fait La Fontaine, et comme font encore quelques-uns de nos versificateurs. Voyez celui des Fables nouvelles, morales et philosophiques, imprimées en 1765:

Et qu'un paysan à son premier aspect
N'eût approché qu'avec bien du respect.

*

J'écris toujours payis de deux syllabes (dit Ménage) et payisan de trois. Si l'on écrit pays, on prononcera pais à la normande, comme le françois paix, en disant comme Sarrazin :

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Il faut suivre le Dictionnaire de l'Académie, qui écrit paysan.

2o. On veut que Molière se soit ici permis une personnalité dure contre Thomas Corneille, qui avoit pris le nom de M. de Lisle; mais nous n'avons de preuve de la mésintelligence de notre auteur et de messieurs Corneille, que * Fable du Singe et du petit Cheval, page 28.

les déclamations du sieur d'Aubignac, qui prétend que les succès de Molière étoient les trophées de Miltiade qui empéchoient Themistocle de dormir.

Pour croire le grand Corneille susceptible d'une basse envie, il faut plus que le témoignage d'un ennemi aussi injuste que le sieur d'Aubignac. Il ne faut donc regarder le trait de Molière que comme une de ces généralités auxquelles la malice de certains esprits trouve toujours quelque application. La société du grand Corneille avec Molière dans la pièce de Psyché est un démenti formel pour l'abbé d'Aubignac.

Voyez dans le nouveau Boleana, préférable au premier, page 183, une preuve que Corneille et Molière vivoient familièrement ensemble.

CHRISALDE.

Ma foi, je le tiens fou de toutes les manières.

ARNOLPHE.

Il est un peu blessé sur certaines matières.

L'auteur du Boleana, remarque xxII, prétend que Molière entendant ces vers de Despréaux,

Et qu'il n'est point de fou qui, par bonnes raisons,
Ne loge son voisin aux Petites-Maisons,

dit qu'il avoit eu dessein de traiter ce sujet-là. Molière, ajoute-t-il, avoit peut-être en vue cette idée dans les deux vers qui sont l'objet de cette remarque; mais la comédie de l'École des Femmes est de 1662, et la quatrième satire de Despréaux est de 1664. Telle est l'inexactitude des anecdotaires.

3

SCÈNE III.

Et nous n'oyons jamais passer devant chez nous
Cheval, âne ou mulet, qu'elle ne prît pour vous.

Cette plaisanterie a paru imitée d'une épître de J. Bouchet, où se trouvent les quatre vers suivans :

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