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du canton d'Ardes; l'autre est une dépendance de la commune de Cistrières, près de la Chaise-Dieu. Il est vraisemblable que l'un de ces lieux fut le berceau de Mathieu de Madriat, clerc, chancelier de Robert III, comte de Clermont, en 1302 (1).

ARMOIRIES.-Inconnues.

DE MAENSAC, ou MAENZAC.

Robert de Maensac,

chevalier, est nommé dans la charte par laquelle le Dauphin d'Auvergne se soumit au roi en 1229; mais le principal souvenir qui reste de cette famille, nous a été conservé dans l'Histoire des troubadours. Elle nous apprend « que Pierre de Maenzac, bien fait et agréable, mais pau» vre chevalier de la terre du Dauphin d'Auvergne, fut » l'auteur de chansons divertissantes par les paroles et >> par les airs. Il avait un frère nommé Astorg, trouba» dour et chevalier comme lui; ils convinrent ensemble » qu'Astorg aurait le château patrimonial, et Pierre le » profit de leurs communes compositions. Celui-ci cé>> lébra la femme de Bernard de Thiers; il la chanta et >> l'honora si bien qu'elle se laissa enlever et conduire par >> lui dans un des châteaux du Dauphin, qui les protégea » contre les poursuites du mari outragé, et celui-ci n'ob» tint pas satisfaction. » — Si cette anecdote est exacte

(1) Baluze, t. 11, p. 304.— Nobiliaire d'Auvergne, par M. Lainé, p. 54.

ment rapportée, la dame en question devait être Marguerite de Beaumont, femme de Bernard de Ventadour, seigneur de Thiers, de 1338 à 1384, car on ne connaît pas d'autre Bernard dans la chronologie des barons de Thiers. Dans ce cas il est permis de supposer que l'union des deux époux avait été long-temps exempte de trouble, puisque de leur couche naquirent huit enfants (1).

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DE MAFFRÉ, alias MAFFREY. - Une famille de ce nom a existé aux environs de l'abbaye des Chazes, près de Langeac. Astorg Maffré vivait en 1365, et Etienne Maffrey fut inscrit à l'armorial de 1450; il portait: d'argent, à trois rocs d'échiquier de sable, au lambel d'azur. (Voyez pl. 1re, fig. 4.-Dans le même temps, c'est-à-dire en 1448, vivait un autre Etienne Maffre, écuyer, héritier de Guillaume de Boisvert. possessionné à Argentat en Limousin. Celui-ci a pu être la tige d'une famille de même nom établie plus tard en Quercy et en Rouergue (1493-1583).

MAGNAC.-Ancienne justice seigneuriale, aujourd'hui chef-lieu de commune du canton de Chaudesaigues. Elle

(1) Baluze, t. II, p. 250.- D. Coll.-L'abbé Millot. — Annuaire du Cantal 1830, p. 229.

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appartenait en partie au curé du lieu, et en partie à la maison d'Apchier. M. de Bessuejouls-Roquelaure, baron d'Apchier, en jouissait avant la révolution de 1789. C'est à tort que M. de Ribier du Châtelet a fait naître dans cette commune Hugues de Magnac, évêque de Limoges. (V. plus bas.)

MAGNAC, ou MAGNAT. Autre seigneurie située en Franc-Alleu, aux confins de l'Auvergne et de la Marche. Elle a long-temps appartenu à la maison de Lestranges, qui en jouissait encore en 1780. Il y avait dans le même lieu un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît à la nomination du roi.

DE MAGNAC ou MAGNAT, quelquefois MAIGNAC. — Ce nom, qui est commun à plusieurs lieux de la Marche et du Limousin, est celui d'une ancienne baronnie du diocèse de Limoges, berceau d'une famille illustre, connue depuis Itier de Magnac, chevalier, qui vivait sous le règne de Huges Capet et de Robert, son successeur; il fut témoin à une charte du monastère d'Ahun, en l'année 997 (1). Autre Itier de Magnac, chevalier, périt les armes à la main avec Gaucher de Châtillon et bon nombre

(1) Gallia christiana, t. 11, p. 190.

d'autres chevaliers français, dans un défilé des montagnes de Laodicée, pendant la croisade de Louis-le-Jeune, en 1147 (1). Un troisième Itier de Magnac accompagna saint Louis en Afrique en 1270 (2). Guillaume de Magnac, chevalier, neveu d'Itier de Magnac, fut conseiller du roi Philippe de Valois, sénéchal de Saintonge, capitaine souverain des guerres de Sa Majesté en Poitou, en Saintonge et en Limousin. Itier de Magnac, cinquième du nom, époux d'Hélis de Brosses, fut père d'Aymeric de Magnac, conseiller et maître des requêtes ordinaire de l'hôtel des rois Jean et Charles V, évêque de Paris en 1368, cardinal en 1383, mort à Avignon en 1385. Pierre de Magnac, frère du cardinal et son héritier, était échanson du roi Charles V, qui le gratifia, en 1374, en considération de ce qu'il avait contribué à remettre sous l'obéissance de ce monarque une partie du Limousin et le château de Li.. moges. Ce même Pierre, qui s'était porté héritier du cardinal, en 1387, testa en 1407 (3). Hugues de Magnac, peutêtre fils, ou du moins proche parent de Pierre, fut conseiller à la cour des aides de Paris, évêque de Saint-Flour en 1396, et de Limoges en 1405. Pons et Jean de Magnac étaient chanoines-comtes de Brioude en 1348 et 1389. — Hugues de Magnac, écuyer; Antoinette, sa fille,

(1) Armorial des Croisades, première partie, p. 23.

(2) Joinvillle, édition de Ducange.

(3) Histoire des Cardinaux, par Duchesne, p. 667.

et Hector de Maleret, son gendre, firent foi-hommage à cause de la seigneurie de Forges, juridiction de Guéret, en 1477 (1). Dans le même temps vivait Maurin de Magnac, maître d'hôtel de Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, comte de la Marche. Tous ces seigneurs, d'après les auteurs cités, portaient de gueules, à deux pals de vair; au chef d'or chargé d'un lambel d'azur à cinq pendants. (Voyez pl. 1re, fig. 5.-M. Lainé dit cette famille éteinte depuis des siècles, ce qui peut être vrai; mais alors il a existé d'autres familles de même nom qui se trouvaient encore représentées en Périgord et en Combraille à l'époque de la révolution de 1789.

La baronnie de Magnac, passée, par suite d'alliances successives, dans les maisons de Neuville, de Bonneval, de Salignac-Fénélon et de Laval-Montmorency, fut érigée en marquisat, en faveur d'Antoine de Salignac-Fénélon, au mois de mai 1650, et Guy-André de Laval-Lezay la possédait en 1760.

Il ne faut pas confondre cette terre avec une autre qui a été possédée par Jules d'Arnolphini, dit le comte de Magnac, illustre par sa valeur et ses talents militaires, mort le 23 février 1712, lieutenant-général des armées du roi, inspecteur général de cavalerie et gouverneur de Mont-Dauphin (2).

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(2) La Chenaye-des-Bois, 1re édition, t. 1, p. 450, 2e édition, t. 1x, p. 297. — Histoire des généraux, l. 1, p. 161.

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