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DE MACHECO, DE PRÉMEAUX, DE LA CHAUME, DE VILLY, D'ALLERET, etc.- Famille originaire de la Bretagne, transplantée à Paris, en Bourgogne et en Auvergne, par suite du mariage que M. de Macheco de Prémeaux, président à mortier au parlement de Dijon, contracta à Meaux, en 1771, avec Magdeleine-Nicole de Bouillé du Chariol, fille de Jean-Gaston de Bouillé, seigneur du Chariol, et de Louise de Guillaumanche du Boscage. Elle a eu plusieurs évêques de son nom, à Angers, à Périgueux, à Condom; des abbés dans plusieurs grandes abbayes, et comptait, avant la révolution de 1789, quatre chevaliers de l'ordre de Malte, admis en 1765, 1769, 1776, 1777; une chanoinesse au chapitre de Montigny, diocèse de Besançon, en 1787, et deux chanoinesses à Poulangy; diocèse de Langres, à la même époque. Plusieurs membres de la famille de Macheco ont fait avec honneur les campagnes de l'armée de Condé pendant l'émigration, et elle était représentée en Auvergne par le comte Claude-PalamèdeLouis de Macheco de Prémeaux, maréchal de camp, chevalier des ordres de Saint-Louis et de Malte, ancien inspecteur général des gardes nationales, et député du département de la Haute-Loire, de 1815 à 1830. M. de Macheco est mort en son château d'Alleret, près de Brioude, le 3 décembre 1848, emportant l'estime et les regrets de tous ceux qui l'ont connu et apprécié. M. de Macheco a rendu des services signalés à l'agriculture; il était membre de presque toutes les sociétés d'agriculture de

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France. La Société royale et centrale d'agriculture de Paris lui décerna une médaille d'or en 1834, et en 1835 et 1848, la société d'agriculture de la Haute-Loire lui en décerna deux. Il n'a eu de son mariage (25 avril 1809) avec Mlle Amicie de Bataille, que trois filles, dont deux ont épousé deux MM. de Ruolz, et la troisième M. de Morteuil.

ARMOIRIES.-D'azur au chevron d'or accom-
pagné de trois têtes de perdrix de même, ar-
rachées de gueules.

(Voyez pl. 1re, fig. 1re.)

DE MACON, seigneurs de Sauzet, de la Martre, du Poirier, de Ludesse, de Fredeville, de Busséol, etc. - Devant M. d'Hozier, en 1720, comme devant M. de Fortia, en 1666, la famille de Macon a prouvé sa filiation depuis Louis de Macon, seigneur de Sauzet, vivant en 1540. Il y a lieu de croire néanmoins qu'elle est plus ancienne, et peut-être se rattache-t-elle à Josserand de Macon, anobli en 1351. Maintenue par M. de Fortia, le 2 décembre 1666, elle a fait de nouvelles preuves pour la maison royale de SaintCyr, en 1720, et pour l'école militaire en 1785. Le comte Jean-Baptiste de Macon, né en 1737, servit dans les mousquetaires noirs, fit partie de l'assemblée provinciale d'Auvergne en 1787, et fut élu député de la noblesse aux états généraux de 1789. Il mourut à Clermont au mois d'août 1811. Marie de Macon, sa fille, épousa, le 1er janvier 1797, Claude-Philippe, comte de Tournon-Simiane, frère du

comte de Tournon, successivement préfet de Rome, de la Gironde et du Rhône, conseiller d'état et pair de France (1810 à 1830). Parmi les alliances antérieures, on remarque les noms de la Beylie, de Baron, de la Martre, de Prades, de la Salle, de Frédeville.

ARMOIRIES.-D'azur, à la bande d'or ac-
compagnée de trois étoiles de même (1).
(Voyez pl. 1re, fig. 2.)

DE MADIC.-Famille d'ancienne chevalerie, qui florissait aux XIIIe et XIVe siècles. Elle avait pris son nom d'un antique manoir féodal bâti sur la rive gauche de la Dordogne, et dominant un de ces jolis bassins si nombreux et si variés du canton de Saignes. Hugues de Madic, chevalier, vivait en 1270. Pierre de Madic était grandprieur d'Auvergne pour l'ordre du Temple, en 1294; autre Pierre de Madic, chevalier du même ordre et grand prieur d'Aquitaine, mentionné dans le procès d'abolition (1309 à 1312). Pierre de Madic, troisième du nom, était prieur de Bort, de 1382 à 1390; et Gaillarde de Madic, fille de Guillaume et d'Alix de Charlus ou de Chaslus, épousa, au mois d'août 1352, Hugues de Chabannes, chevalier, coseigneur de Charlus-le-Pailloux, en Limousin. Geraud de Madic, chevalier, fit son testament dans la tour de Madic,

(1) Armorial général, registre 1.

le 20 juin 1414; il ordonna que son corps fût enterré dans l'église d'Ydes, et que ses funérailles fussent faites honorablement sous la direction de Guillaume de Madic, son frère, prieur de Ventadour, et de Pierre de Chabarnes, prieur de Bort. Il confia l'administration de son hôtel et de ses biens à Randonne, sa femme, de laquelle il avait eu deux enfants : 1o Jacques de Madic, qu'il institua son héritier universel; 2° Antoinette de Madic, alors veuve de Guillaume de Valon. Il appela ensuite, à la substitution de ses biens, noble Jacques de Chabannes, son petitneveu. Ce testament fut ratifié par noble Jacques de Madic, fils du testateur, le 26 janvier 1451. Ce même Jacques de Madic avait été inscrit l'année précédente à l'Armorial d'Auvergne, et il habitait alors Madic, dans la mouvance de la baronnie de la Tour, et non à la Tour, comme l'a dit par erreur M. Lainé. Il avait épousé Isabeau de SaintCirgues, laquelle étant veuve, réclama et obtint contre Gilbert de Chabannes, le droit de résidence au château de Madic, sa vie durant, suivant sentence du bailli de SaintPierre-le-Moutier, de l'année 1457.

Les ruines du château de Madic décorent aujourd'hui d'une manière bien pittoresque le petit bassin de ce nom, et leur masse imposante atteste la splendeur et la puissance de l'illustre maison de Chabannes qui, pendant quatre siècles y a fait sa résidence. On avait, de cette demeure une si haute opinion, que le président de Vernyes l'appelle, la qualifie de principauté, bien qu'elle n'ait jamais eu ce titre.

Les temps sont bien changés pour Madic: ce sont tou

jours, il est vrai, vertes prairies, bois touffus, lac argenté, roches escarpées, fleuve ondoyant et majestueux; mais le somptueux manoir, ce séjour d'une race de preux et hauts barons, tour à tour témoin d'exploits guerriers et de splendides fêtes féodales, n'est plus aujourd'hui qu'un immense cadavre dout les débris couvrent la montagne que jadis il couronnait orgueilleusement. Le clairon des combats, les hennissements du palefroi, le cliquetis des armes, la lyre du troubadour, la harpe de la châtelaine, la romance du page ne s'y font plus entendre; le silence de la mort et l'image de la destruction ont remplacé les scènes animées du moyen-âge. Toutefois, et nous nous hâlons de le dire, Madic est actuellement la propriété d'un homme éclairé et conservateur; arrivé trop tard, sans doute, pour empêcher la ruine, M. Lespinasse fait du moins tous ses efforts pour préserver d'une destruction totale de précieux restes, aussi curieux à visiter qu'utiles à l'étude de l'histoire (1).

ARMOIRIES. D'or, au sautoir de sable, à

la bordure de même.

(Voyez pl. 1re, fig. 3.)

DE MADRIAT. — On connaît, au moins, deux lieux de ce nom en Auvergne, dont l'un est chef-lieu de commune

(1) D. Coll. — Audigier, t. III, p. 154. — Chabrol, t. iv, p. 8381 - Armorial de 1450, p. 79. — Dictionnaire du Cantal, p. 172. Description scientifique de la haute Auvergne, p. 378. logie de la maison de Chabannes, Inventaire de Madic.

Généa

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