ordonné, fait ou défait en matière de Finance || vées- II paroîtra dans le même tems ane & de Commerce. C'est sur-tout dans le cha pitre Conclusion que l'on trouvera ce résumé, mais pour donner une idée de l'ordre & de la méthode que nous avons suivis dans ce travail, en voici quelques citations par lefquelles nous terminerons cet extrait. « Il et clair qu'en suivant méthodique>ment l'ordre des travaux de l'Affemblée, >> nous parviendrons à en présenter les réful>> tats. Pour cela, il fuffit d'une fimple in dication de chaque objet semblable à celles >> des Cartes géographiques. En consultant • celles ci, on supplée par la penfée à tout » ce qu'elles ne font qu'énoncer; de même > dans l'apperçu qui va fuivre, on ne trou>> vera que le texte des évènemens & des » décrets, qui doivent contribuer à faire de >> la France le plus libre, le plus riche & >> le plus beau royaume de l'Univers......... > On fait que l'Assemblée change de Pré> sident tous les quinze jours, ce qui nous > a donnné l'idée de rapporter, en peu de ▸ lignes, les évènemens relatifs à chaque ►Préfidence. > Cet ordre chronologique offre plusieurs >> avantages; 1°. celui de pouvoir recourir > avec facilité au procès-verbal, à telle date >> que foit relative la chose dont on voudra > fur le champ constater les détails; 2°. celui de foutenir l'attention en cherchant à se >> rappeller & à apprécier l'influence de cha> que Président sur l'Assemblée; 3°. celui > de configner les noms des illustres citoyens > qui ont eu l'honneur de remplir cette place > importante; 40. enfin, celui d'animer, » pour ainfi dire, ce qu'une simple nomen>> clature de ce genre auroit de sec & d'aride, > fi elle n'étoit pas disposée de manière à >> offrir naturellement des repos, & à > la curiofité en provoquant d'intéresslans > souvenirs, &c... piquer Les sieurs Boffange & Compagnie, Commisionnaires en Librairie, qui ont acquis, par un acte paffé entr'eux & l'Auteur, la propriété du Manuscrit de la Tragédie de Charles IX, sont occupés à le faire imprimer. Les Souscripteurs peuvent être assurés que les conditions énoncées dans le prospectus de M. de Chénier feront fidélement obfer 10 autre édition aussi soignée que la première, mais qui sera ornée de trois belles planches gravées par les soins du sieur Berthet, fur les dessins du sieur Borel. Le prix sera de 3 liv. 12 f. pour les souscripteurs & de 4 liv C. pour ceux qui n'auront pas souscrit. On ne payera qu'en recevant l'ouvrage qui fera mis en vente dans le mois de Janvier prochain. Les personnes qui ont soufcrit pour l'édition annoncée par l'Auteur, pourront se procurer les planches séparément. La souscription est ouverte, à Paris, chez les sieurs Bolange & Compagnie, rue des Noyers, n.o 33; & Barrois l'aîné, Libraire, quai des Augustins. A Nantes, chez Louis, Libraire, Place de Louis XVI. NOTA. Comme cette Pièce intéresse tous les citoyens, ces éditions, les seules légitimes, avouées par l'Auteur & faites sous ses yeux, feront suivies de trois autres pour lesquelles on ne souscrit pas, mais dont les prix différerontpeu de celui des Piéces de Theatre ordinaires. Toutes ces différentes éditions sont confiées aux foins de M. P. F. Didot jeune. NÉCROLOGIE, Aux Auteurs du Journal. Je vous prie, Messieurs, de publier dane votre Journal le Précis historique qui fuit: Prudent Hévin, naquit à Paris, le 10 Janvier 1715; après avoir fait toutes les études něceffaires à tout homme qui veut se diftinguer dans son état, il se décida pour la partie la plus certaine de l'art de guérir, la Chirurgie; perfuadé que la fonction la plus noble & la plus digne d'un homme sensible est de conferver la vie, bienfait le plus grand dont les hommes puissent être redevables, & dont la récompense la plus flatteuse est l'honneur & la considération qui accompagnent les talens. Après avoir fait les progrès les plus rapides dans cet art, soit aux Ecoles en suivant exactement les leçons des Profeffeurs habiles, soit à l'Hôpital de la Charité, où il remplit d'une manière très fatisfaisante les places d'Elève, & par interim celles de gagnant Maîtrife & de Chirurgien - major, il fut reçu Maître en 1737. Il rempliffoit avec beaucoup de distinction | riaux dans les Manufcrirs de M. Simon, fon fon état à Paris, lorsque la réputation bril-ami, & qu'il a completté en y ajoutant beau lante qu'il s'étoit acquise par sa grande pratique, l'appella à la Cour & le fit choisir par le feu Roi, pour remplir la place de premier Chirurgien de Meldames les Dauphines; il y réunit plusieurs années après celle de premier Chirurgien de Monseig. le Dauphin. Ayant eu le malheur de perdre ses augustes Maîtres, il obtint la même place auprès de MADAME; il se distingua dans ses services auprès de la Famille royale, autant par ses valtes connoiffances que par son désintéressement & fa grande modeftie. Peu de tems avant, la place de Professeur royal de Thérapeutique aux Ecoles de Chirugie lui fut accordée; le zèle & la plus grande exactitude le rendirent cher aux nombreux Elèves qu'il a formés, & dont il avoit acquis l'eftime, tant par l'ordre & la clarté qui régnoient dans ses savantes leçons qui étoient l'abrégé de la doctrine du Docteur Quefnay, fon beau-père, & le résultat d'une grande pratique, que par l'organe le plus beau, & la diction la plus correcte : ce qui avoit fait dire à tous ceux qui avoient été à portée de l'entendre, que peu de personnes poffédoient plus éminemment le talent d'enfeigner. M. Hévin étant devenu Membre de l'Académie de Chirurgie, dont il avoit rempli une des places de Secrétaire, à l'époque de son établissement, justifia le choix de cette Société par la composition de plusieurs Mémoires, dont les trois principaux font: 1o. Un Précis d'observations sur les Corps étrangers arrêtés dans l'ESOPHAGE ou la Trachée-artère, avec des Remarques sur les moyens qu'on a employés, ou qu'on peut employer pour les enfoncer ou les retirer. 19. Recherches historiques & critiques sur la NEPHROTOMIE Ou Taille du rein. 3o. Recherches historiques sur la GASTROTOMIE dans le cas de volvulus. coup de recherches & de faits de pratique qui lui étoient particuliers; il en donna une leconde édition sous fon nom, en deux volumes, en 1784; & il annonce dans la Préface qu'il n'a d'autre merite que d'avoir fu raftembler tous un même point de vue touter les connoissances acquises jusqu'à ce jour, & éparses dans un grand nombre d'ouvrages sur les caufes, les signes, les symptômes & la curation méthodique des cinq principaux genres de nialadies chirurgicales: il ajoute qu'il a puisé les préceptes qui en font la base dans les écrits des Observateurs les plus éclairés, & d'après l'expérience des grands Praticiens. Enfin, cet ouvrage est formé uniquement pour l'instruction des Etudians des Colleges de Chirurgie, par un homme célèbre & d'un mérite généralement avoué. En 1788, M. Hévin, ayant fixé son séjour à Paris, l'Académie royale de Chirurgie, dont il suivoit les féances avec beaucoup d'affiduité, le nomma son Vice-directeur. L'Académie de Lyon l'avoit admis au nombre de ses Associés régnicoles, & celle de Stockolm l'avoit nommé fon Afsocié étranger. M. Hévin n'a jamais ceffé de s'occuper de fon état; il ne s'est livré à aucune autre science qui y fût étrangère, & il lifoit peu d'autres livres que ceux qui en traitoient. Il ne négligeoit aucune occasion de s'entretenir & de se perfectionner dans cet art, qu'il n'a abandonné que lorsque les forces lui ont manqué. C'est vers le milieu de cette année qu'un travail constant commença à altérer sa forte constitution, foutenue d'une grande sobriété; il fut attaqué presque tout-à-coup d'une prof tration générale, ses forces diminuèrent fensiblement, malgré les remèdes les mieux indiqués de ses Confrères, & les foins tendres de sa famille dont il étoit tendrement aimé, & de ses amis, auxquels il fut enlevé dans la 75 année de son âge, le 3 Décembre de cette année. Ces Mémoires très bien écrits sont des Traités complets fur chacune de ces matièM. Hévin a été généralement regretté, & res, & font le fruit d'un travail considérable, il avoit acquis l'estime de tous ceux qui le par le grand nombre d'Auteurs, tant anciens connoissoient, tant par ses longs travaux que modernes qu'il lui a fallu consulter. dans un art qu'il aimoit beaucoup, que par M. Hévin donna, en 1780, un ouvrage les qualités du cœur & de l'esprit qui conffut la Pathologie & la Thérapeutique chi- tituent l'homme honnête : il s'étoit marié rurgicale, dont il trouva les principaux mate- | deux fois, il avoit épousé en première noce 7 l'avoit choisi, ayant connu tout son mérite; il eut de ce mariage deux garçons & deux filles. L'aîné de ses fils, en suivant la même carrière qui lui présente de fi beaux modèles à suivre, s'est propoté de ne rien négliger pour foutenir la reputation de fon père, & il Qui a fuccédé dans les places auprès de VARIÉTÉ. LETTRE circulaire adresssée par les Entrepre- A Louviers, le 20 Décembre 1789. Nous vous annonçons, avec un véritable qu'elles s'enrichissent inftantanément de nos Nous avons l'honneur d'être, &c. Nouveau Plan d'Administration de la Justice di- vile, dans lequel on propose des moyens d'assurer au mérite feul tous les Offices ou Places de Judi- cature, d'accélérer le Jugement des Proces & d'en diminuer les frais; brochure in-8o de 136 pag.; Differtation fur le Chien domestique, les diffé- rentes races, la manière de l'élever, sur leur guéri- fon & fur les avantages qu'on peut en tirer dans l'Economie Champètre & pour l'amusement; in-fol. Plan de l'Organisation Sociale, divisée dans ses parties effentielles; l'ordre de l'adminitration du revenu public; le droit & le devoir des Proprié- taires d'en remplir gratuitement les différens emplois; Manière d'estimer le revenu de toutes les propriétés foncières; par M. D. S. P.; 2 vol. in-8°. Prix 12 1. Procès-verbal de l'Affemblée Baillivale de Nemours pour la convocation des Etats-Généraux, avec les Des Principes de la Monarchie Françoise; par M. FOURRAGE S. - Du 1 Décembre. Porte Saint-Antoine. Foin, première qualité, 40 liv. Infér. 36. 38 liv. Paille, Des 3, 4, 5 Décembre. -Port de la Grève. Nous avions pensé un instant que la lan- Des 7, 9 Décembre. Port de la Grève. Avoine, prera, qual. 42. 43. 45 liv. miér. 38. 39. 41 liv. JOURNAL DE PARIS. Lundi 4 JANVIER 1790, de la Lune le 19 Soleil lev. 7 h. 50 m., couc. 4 h. 10 m. Lune lev. 8 h. 40 m. du f., couc. 9 h. 44 m. ap. min. Obfarvations Météorologiques, du Sam. 2 Janv. Au midi du Soleil, la pendule doit marquer 0 h. 5 m. 38 fec. Haut, de la Rivière. Lezas p. 1op., & le 3 à 5 p. 6 p. (haut. moyennes pieds.) Époques. Thermom. Baromet. Vent. A6h, m A3 M. Naurissart est monté à la tribune pour répondre à cette lettre du District des Cordeliers; il a nié d'abord que les Ouvriers de la Monnoie de Paris pussent être sans travail, & il a cité en preuve les douze millions de vaiffelle qui ont été convertis en numéraire; il a demandé enfuite si ceux qui ont de l'argent, qu'ils veulent faire frapper en écus, ne font pas les maîtres de choisir la monnoie qui leur convient le mieux, & de préférer Limoges à Paris, comme Paris à Limoges. L'Affemblée Nationale a voulu couper court à cette difcuffion, qui pouvoit encore avoir des longueurs; elle a prononcé que le Distriêt des Cordeliers rendroit la liberté la voiture: elle a ajourné la motion fur la libre circulation du numéraire. L'ordre du jour étoit enfuite la motion de M. Camus fur les pensions: M. de Cazalès vouloit qu'on l'ajournât comme nécessairement liée à tous les objets du rapport que devoit faire inceffamment le Comité des Fi nances. M. Target a confenti qu'elle fût suspendue, mais reprise auffitôt que le rapport auroit été entendu. Ce rapport a été fait à l'instant même par M. le Marquis de Montesquiou, qui est rentré dans les succès auxquels il étoit accoutumé. C'est un plan de travail fur Puniverfalité des objets de finances, mais ce plan lui-même est un très beau travail; il embrafle tout, les dépenses de tous les genres, les impôts de toutes les natures, toutes les économies qui paroissent possibles. En écoutant ce rapport, les idées s'étendoient & les objets fur lesquels elles portent paroissoient se reflerrer; on ne peut affez admirer comment, par un ordre bien entendu dans la disposition des matières, des objets qui paroiffoient immenfes fe réduisent à quelques points de vue sumples que l'efprit saisit facilement. Ce qu'on a particulièrement diftingué encore la manière dont il a caractérise les trois dans le rapport de M. de Montefquiou, c'est genres d'impôts sur les consommations, fur fes terres & fur les personnes; c'est la manière dontil a balancé les inconvéniens & les avantages de ces trois genres de contributions. Après tant de volumes écrits fur ces questions, & quelques-uns par des hommes fupérieurs, le peu de lignes que M. le Mar quis de Montesquiou a jettées ont paru neu ves encore. Ce rapport va être imprimé pour fervir de texte, de marche & de point d'appui à toutes les discussions de l'Assemblée Nationale fur les finances; nous en rendrons un ompte détaillé à mesure que fes difpofitions feront foumises aux débats de l'Affemblée. A la fin de la lecture de ce rapport, M. de Cazalès a parlé pour demander que trois jours de la semaine fuflent consacrés aux affaires de la finance; M. l'Abbé Maury, pour combattre un article du rapport qui paroiffoit fufpendre le payement de l'arrièré jusqu'à ce que fa liquidation fût achevée; M. Camus, pour reprendre sa motion sur les pensions & traitemens, & pour combattre également un autre article du rapport qui sembloit propofer que les pensions fussent payées comme par le paffé, jusqu'à ce que leurs réductions fuffent déterminées. Bientôt après il a été fait une autre motion bien autrement intéressante, & bien neuve dans les annales de la France. Au commencement de fon rapport, M. de Mortesquiou avoit dit que Sa Majesté demande qu'une fomme de vingt millions lui foit affignée pour sa Maison réunie à celle de la Reine. M. du Port a fait la motion qu'avant de lever la séance, cette lifte civile fût adjugée à un Monarque qui a tant mérité de son peuple. Dans le même instant M. le Comte de Crillon a voté par un amendement pour que cette somme fût la même pendant toutes les années du règne de Sa Majesté. La motion n'a pas été décrétée, mais fi on y a mis très peu d'insistance, c'est probablement parce qu'elle ne peut éprouver aucune difficulté. C'est le fort de l'affaire de Toulon de reparoître presque tous les jours, & d'être tous les jours renvoyée; c'est encore son sort d'exciter de violens combats chaque fois qu'elle est reproduite. Les faits, les dépositions, tout différe fuivant qu'on écoute les récits des Députés de Toulon, & les récits des Défenseurs des Officiers de Marine; les faits font mal connus encore, & les mouvemens passionnés des Orateurs font peu propres à les éclaircir; nous attendrons pour en parler!! avec plus de détail que les nuages dont on l'enveloppe de toutes parts foient diflipés. EXTRAITS. BELLES-LETTRES. Almanach des Muses, 1790. A Paris, chez Delalain l'aîné, & fils, Libraires, rue StJacques, No 240. In-12 de 330 pages. Malgré les troubles de l'année qui vient d'expirer, ce Recueil est plus riche qu'on ne devoit s'y attendre. La Notice des Poéfies qui ont paru en 1789 annonce beaucoup moins d'Ouvrages que les années précédentes; mais les Pièces qui composent le Volume font auffi nombreuses, & il y en a qui marquent beaucoup de talent. On doit favoir gré à ceux qui cultivent les arts de nous proturer quelques distractions agréables dans des momens aussi pénibles. Le défaut de place nous empêche de nous étendre fur cette galerie poétique, autant que nous avons coutume de le faire: nous nous bornerons dona à indiquer quelques morceaux des plus remarquables, deux belles Odes de M. le Brun, dont le talent est fait pour rendre au genre lyrique son antique splendeur; deux autres de M. Ginguené, qui marche sur ses traces avec succès; une Satyre très piquante & très bien versifiée intitulée : le Trésor de Melpomène; le Tombeau de Geffner, par M. Reynier, Idylle touchante & tout-à-fait digne du vertueux Ecrivain dont la mémoire y eft célébrée; quatre Epitres de M. Collin d' Harleville, qui a toujours l'art d'intéresser également pour son talent & pour sa personne; une Epitre au Roi & un Dithyrambe de M. de Chénier, qui ont déjà été imprimés séparément; de jolies Fables & des Contes très piquans de MM. Imbert, de Fontanes, Hoffmann & Pons de Verdun; un Fragment du Poëme des quatre Ages, par M. Bérenger, où l'on trouvera des négligences & de beaux mouvemens; les Souhaits, par M. Duault; une Romance fort gaie de M. Ber*; une Epitre bien verfifiée de M. de St-Ange; une charmante Description de la Fontaine de Vaucluse, tirée du Poëme de l' Art d'aimer, de feu M. Barthe; enfin de jolis Vers de Voltaire, du feu Roi de Prusse, de feu M. le Président Dupaty, de MM. Auguste Gaude, Boisjolin, Bret, Carnot, Cerutti, de Cubières, Damas, des Augiers fils, des T**, l'Abbé Dourneau, de Florian, la Harpe, le Grand, Mu |