La Révolution Russe vue par une Française

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Univers Poche, 22 juin 2017 - 271 pages

Un témoignage inédit sur la révolution russe émanant d'une femme de lettres et journaliste présente sur le terrain.
Arrivée à Petrograd au cours de l'été 1915, Marylie Markovitch, envoyée spéciale du Petit Journal et correspondante de la Revue des Deux Mondes, était probablement la seule journaliste française en Russie à ce moment-là. Elle a sillonné les tranchées et les lignes de fronts pendant plusieurs mois. De retour dans la capitale de l'empire des tsars, elle se trouve aux premières loges des sursauts de février 1917. Témoin privilégiée introduite auprès de la cour et des dirigeants, elle interviewe les ministres des gouvernements successifs et livre ce qu'elle voit. Affrontements entre la police, les militaires et les manifestants, défections des régiments, abdication de Nicolas II, perquisitions, mises à sac de bâtiments officiels, arrestations, rien de l'agitation insurrectionnelle n'échappe à cette reporter de guerre. Elle capte l'émotion politique, assiste à la première harangue de Lénine et s'entretient avec les socialistes français dépêchés en Russie. En dépit des censures russe et française, elle dépeint avec un don visionnaire la fièvre révolutionnaire et une inexorable glissade vers le chaos.

Édition établie et présentée par Olivier Cariguel

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À propos de l'auteur (2017)

Marylie Markovitch, de son vrai nom Amélie Néry, est née en 1866 dans la Drôme. Professeur de lettres à Montélimar, elle commence par écrire des pièces de théâtre et des fantaisies pour servir à l'éducation des jeunes gens. Épouse d'un ingénieur russe, elle voyage dans les pays arabes et en Perse dont elle tire des études sur la condition féminine et des nouvelles au parfum d'Orient. Elle participe au premier congrès mondial du féminisme à Paris en 1909 et collabore à de nombreux périodiques littéraires. Journaliste globe-trotter, elle est l'envoyée spéciale du Petit Journal et de la Revue des Deux Mondes en Russie à partir de 1915. Elle est l'une des rares femmes reporters occidentales à couvrir l'écroulement de la dynastie Romanov. De retour en France fin 1917, malade, épuisée, sans ressources, elle survit difficilement de cliniques en maisons de repos avant de mourir en 1926 à Nice dans le dénuement et le plus total anonymat.

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