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Strigani. Ma foi! voici notre homme songeons à nous.? Nérine. Ah! comme il est bâti!

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.9nit orial & oun08199 SCÈNE V.'u rumienolf

JO MONSIEUR DE PO
POURCEAUGNAC, SBRIGANI.

M. de Pourceaugnac, se tournant du côté d'où il est venu, et parlant à des gens qui le suivent. Hé bien! quoi? qu'est-ce? qu’y a-t-il? Au diantre soit la sotte ville et les sottes gens qui y sont! Ne pouvoir faire un pas sans trouver des nigauds qui vous regardent et se mettent à rire! Hé! messieurs les badauds, faites vos affaires, et laissez passer les personnes sans leur rire au nez. Je me donne au diable, si je ne baille un coup de poing au premier que je verrai rire.uolab sHVK

Sbrigani, parlant aux mêmes personnes. Qu'est-ce que c'est, messieurs? que veut dire cela? à qui en avez-vous? faut-il se moquer ainsi des honnêtes étrangers qui arrivent ici ? bolångsp M. de Pourceaugnac. Voilà un homme raisonnable, celui-là. Sbrigani. Quel procédé est le vôtre! et qu'avez-vous à rire? M. de Pourceaugnac. Fort bien.

Sbrigani. Monsieur a-t-il quelque chose de ridicule en soi? M. de Pourceaugnac. Oui.

ES Sbrigani. Est-il autrement que les autres ? ob

M. de Pourceaugnac. Suis-je tortu ou bossu?

Sbrigani. Apprenez à connaître les gens.

M. de Pourceaugnac. C'est bien dit.jazdy

Sbrigani. Monsieur est d'une mine à respecter.n kualita
M. de Pourceaugnac. Cela est vrai. psy
Sbrigani. Personne de condition.ol

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M. de Pourceaugnac. Oui. Gentilhomme limosin.

Sbrigani. Homme d'esprit.

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M. de Pourceaugnac. Qui a étudié en droit.

Sbrigani. Il vous fait trop d'honneur de venir dans votre ville. Thid des i emmes IdA

M. de Pourceaugnac. Sans doute.

Sbrigani. Monsieur n'est point une personne à faire rire. M. de Pourceaugnac. Assurément.

Sbrigani. Et quiconque rira de lui aura affaire à moi.

M. de Pourceaugnac, à Sbrigani. Monsieur, je vous suis infiniment obligé. Stopp laold 51

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Sbrigani. Je suis fâché, monsieur, de voir recevoir de la sorte une personne comme vous; et je vous demande pardon pour la ville.

M. de Pourceaugnac. Je suis votre serviteur.

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si Sbrigani. Je vous ai vu ce matin, monsieur, avec le coche, lorsque vous avez déjeuné; et la grace avec laquelle vous mangiez votre pain m'a fait naître d'abord de l'amitié pour vous; et, comme je sais que vous n'êtes jamais venu en ce pays, et que vous y êtes tout neuf, je suis bien aise de vous avoir trouvé, pour vous offrir mon service à cette arrivée, et vous aider à vous conduire parmi ce peuple, qui n'a pas parfois, pour les honnêtes gens, toute la considération qu'il faudrait. oluoibit ob 920lo

M. de Pourceaugnac. C'est trop de grace que vous me faites. Sbrigani. Je vous l'ai déjà dit du moment que je vous ai vu, je me suis senti pour vous de l'inclination.

M. de Pourceaugnac. Je vous suis obligé.

Sbrigani. Votre physionomie m'a plu..on

M. de Pourceaugnac. Ce m'est beaucoup d'honneur.compade
Sbrigani. J'y ai vu quelque chose d'honnête.

M. de Pourceaugnac. Je suis votre serviteur.
Sbrigani. Quelque chose d'aimable.

M. de Pourceaugnac. Ah! ah! Dinggo'b onun 1 Jeughd
Sbrigani. De gracieux. Wibeib-ø

M. de Pourceaugnac. Ah! ah!! {}

Sbrigani. De doux.ov soy lab ivan cuz iet oud-
M. de Pourceaugnac. Ah! ah! eleb

Sbrigani. De majestueux.l no blits kuopisová

M. de Pourcedugnac. Ah! ah! quod oppmonoTWO 9

* Sbrigant. De franc.ve mob, orta noid lores job dwood vid M. de Pourceaugnac. Ah! ah!

Sbrigani. Et de cordial.

M. de Pourceaugnac. Ah! ah!002

à vous.

Sbrigani. Je vous assure que je suis tour & yo

M. de Pourceaugnac. Je vous ai beaucoup d'obligation.
Sbrigani. C'est du fond du coeur que je parle.

M. de Pourceaugnac. Je le crois. ob

Sbrigani. Si j'avais l'honneur d'être connu de vous, vous sauriez que je suis un homme tout-à-fait sincère.

M. de Pourceaugnac. Je n'en d

doute point.

Sbrigani. Ennemi de la fourberie.

TOM. de Pourceaugnac. J'en suis persuadé.

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Sbrigani. Et qui n'est pas capable de déguiser ses sentiments.

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M. de Pourceaugnac. C'est ma pensée.

Sbrigani. Vous regardez mon habit, qui n'est pas fait comme les autres; mais je suis originaire de Naples, à votre service, et j'ai voulu conserver un peu et la manière de s

la sincérité de mon pays..

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la

s'habiller, et

M. de Pourceaugnac. C'est fort bien fait. Pour moi, j'ai voulu me mettre à la mode de la cour pour campagne. Sbrigani. Ma foi, cela vous va mieux qu'à tous nos courtisans.

M. de Pourceaugnac. C'est ce que m'a dit mon tailleur: L'habit est propre et riche, et il fera du bruit ici. .slenvil Sbrigani. Sans doute. N'irez-vous pas au Louvre? ob ured

M. de Pour ceaugnac. Il faudra bien aller faire ma cour.
Sbrigani. Le roi sera ravi de vous voir.

M. de Pourceaugnac. Je le crois. A

Sbrigani. Avez-vous arrêté un logis?ur

M. de Pourceaugnac. Non; j'allais en chercher un. Sbrigani. Je serai bien aise d'être avec vous pour cela; et je connais tout ce pays-ci.

SCÈNE VI.

ÉRASTE, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, SBRIGANI. Éraste. Ah! qu'est-ce ci? Que vois-je? Quelle heureuse rencontre! Monsieur de Pourceaugnac! Que je suis ravi de vous voir! Comment! il semble que vous ayez peine à me reconnaître !

M. de Pourceaugnac. Monsieur, je suis votre serviteur.

Éraste. Est-il possible que cinq ou six années m'aient ôté de votre mémoire, et que vous ne reconnaissiez pas le meilleur ami de toute la famille des Pourceaugnacs ?up

M. de Pourceaugnac. Pardonnez-moi. (Bas, à Sbrigani.) Ma foi, je ne sais qui il est.

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Éraste. Il n'y a pas un Pourceaugnac à Limoges que je ne connaisse, depuis le plus grand jusques au plus petit; je ne fréquentais qu'eux dans le temps que j'y étais; et j'avais l'honneur de vous voir presque tous les jours.

M. de Pourceaugnac. C'est moi qui l'ai reçu, monsieur.
Éraste. Vous ne vous remettez point mon visage?

M. de Pourceaugnac. Si fait. (A Sbrigani.) Je ne le connais point,c

Éraste. Vous ne vous ressouvenez pas que j'ai eu le bon heur de boire avec vous je ne sais combien de fois?ngre

M. de Pourceaugnac, Excusez-moi. (A Sbrigani.) Je ne sais ce que c'est.

Éraste. Comment appelez-vous ce traiteur de Limoges qui fait si bonne chère ?met

M. de Pourceaugnac. Petit-Jean?

Éraste. Le voilà. Nous allions le plus souvent ensemble chez lui nous réjouir. Comment est-ce que vous nommez à Limoges ce lieu où l'on se promène ?

M. de Pourceaugnac. Le Cimetière des Arènes ?

Éraste. Justement. C'est où je passais de si douces heures à jouir de votre agréable conversation. Vous ne vous remettez pas tout cela ?

M. de Pourceaugnac. Excusez-moi; je me le remets. (A Sbrigani.) Diable emporte si je m'en souviens.

13 Sbrigani, bas, à M. de Pourceaugnac. Il y a cent choses comme cela qui passent de la tête.

Éraste. Embrassez-moi donc, je vous prie, et resserrons les noeuds de notre ancienne amitié. De

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Sbrigani, à M. de Pourceaugnac. Voilà un homme qui vous aime fort.

Éraste. Dites-moi un peu des nouvelles de toute la parenté. Comment se porte monsieur votre... la... qui est si honnête homme ?

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M. de Pourceaugnac. Mon frère le consul?[D
Éraste. Oui.

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M. de Pourceaugnac. Il se porte le mieux du monde.

Eraste. Certes, j'en suis ravi. Et celui qui est de si bonne humeur? Là... monsieur votre... Hemos duo 4

M. de Pourceaugnac. Mon cousin l'assesseur ?
Éraste. Justement.

M. de Pourceaugnac. Toujours gai et gaillard.

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