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OBSERVATIONS.

RIEN ne doit être dédaigné de ce qui tient à l'histoire de nos usages; on aime à savoir comment faisaient ceux qui nous ont précédés. Ce sentiment de curiosité nous fait dévorer d'arides détails dans

l'Histoire de la vie privée des Français de Legrand d'Aussy, et l'on ne peut s'empêcher de regretter que ce patient écrivain n'ait pas atteint le terme de la carrière qu'il s'était tracée. Il n'eût sans doute pas manqué de porter ses minutieuses recherches sur l'origine de nos voitures publiques, ce moyen de communication si commode, devenu si facile et si rapide, qui permet aux plus petites fortunes d'user de facilités, qui ne pouvaient appartenir anciennement qu'aux grands seigneurs et aux riches financiers.

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rosses stationnaient-ils sur les places ou dans les carrefours? allait-on les chercher au domicile des entrepreneurs? Les ouvrages du temps ne nous en ont rien appris.

M. de Givry obtint, au mois de mai 1657, des lettres-patentes qui lui accordaient « la faculté de faire établir dans <«<les carrefours, lieux publics et com<< modes de la ville et faubourgs de Paris, <<< tel nombre de carrosses, calèches et <«< chariots attelés de deux chevaux cha<«cun, qu'il jugeroit à propos, pour y << être exposés depuis les sept heures du « matin jusqu'à sept heures du soir, et «< être loués à ceux qui en auroient be<< soin, soit par heure, demi-heure, jour<< née ou autrement, à la volonté de ceux qui voudroient s'en servir, pour être << menés d'un lieu à l'autre, où leurs af«<faires les appelleroient, tant dans la «< ville et faubourgs de Paris, qu'à quatre

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<< et cinq lieues aux environs; soit pour << les promenades des particuliers, ou « pour aller à leurs maisons de campa<< gne 1. >>

Il paraît que M. de Givry ne s'empressa pas d'user de son privilége. Il sollicita et obtint de nouvelles lettrespatentes au mois de décembre 1664, par lesquelles il lui fut permis de prendre des associés. Il céda en conséquence son privilége aux frères Francini, qui obtinrent la vérification des lettres-patentes au Parlement, par arrêt du 3 septembre 16662.

Cependant de nouvelles voitures parcouraient dans plusieurs sens la capitale. Le duc de Roanès, le marquis de Sourches, et le marquis de Crenan, avaient obtenu par lettres - patentes du mois de janvier 1662, enregistrées au Parlement

1. Traité de la Police, de Delamarre, t. IV, p. 435. 2. Ibid. p. 438.

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