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C'est qu'en effet rien de ce qui distingue d'ordinaire ces sortes de bâtiments ne se remarquait dans le Napoléon. Son bord, franc de bout en bout, ne présentait ni ces énormes baus faisant saillie, ni ces lourds tambours coupant si disgracieusement les lignes de carène. On n'y voyait pas ce renflement du ventre qui indique le point où se fait tout l'effort de l'impulsion, et rien ne gênait le coup d'œil qui, d'une extrémité à l'autre, glissait le long de ses courbes élégantes. C'était le parfait modèle d'un fin voilier, et l'on aurait pu prendre le Napoléon pour la plus élancée de nos corvettes, si, à l'arrière, une disposition particulière de l'étambot n'avait révélé une destination mécanique.

On sait que le Napoléon est le premier bâtiment français auquel sera appliqué le nouveau système de propulsion, consistant en une vis ou hélice mue par la vapeur et qui, placée à l'arrière et immergée, tourne avec une vitesse considérable. Cette vis, fixée à un axe mis en rapport avec la machine, est adaptée entre deux étambots qui supportent les extrémités de l'axe et sont séparés seulement par l'épaisseur du moteur. Cette installation de l'arrière, invisible quand le navire flotte, est la seule disposition qui révèle à l'extérieur ses moyens de propulsion.

Indépendamment de ces détails sur l'armement de ce bâtiment, voici quelques données sur ses principales di

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Le Napoléon, dont le commandement a été confié à M. de Montaignac de Chanvance, lieutenant de vaisseau, va

armer dans nos bassins et y installer ses machines qui, déjà. l'attendent depuis quelque temps'.

N° 130.

LETTRE adressée à M. le supérieur général des frères de l'instruction chrétienne, à Ploërmel, par plusieurs élèves de l'école du Fort-SaintPierre (Martinique) 2.

Nous pensons qu'on lira avec intérêt l'hommage touchant et spontané dont les signataires de cette lettre se sont rendus les organes, au nom des nombreux élèves de l'établissement.

Fort-Saint-Pierre, le 17 septembre 1842.

«Notre très-cher père, nous vous écrivons, quoique nous n'ayons pas l'honneur de vous connaître, pour vous remercier et vous témoigner notre reconnaissance de ce que vous avez eu la bonté d'envoyer de vos chers frères jusqu'ici, pour nous instruire de nos devoirs spirituels et temporels. Nous vous appelons, ainsi notre père, parce que vos chers frères qui sont ici sont aussi les nôtres. Nous vous faisons savoir que nous sommes 31 de l'établissement du Fort qui avons eu le bonheur de faire notre première communion le 8 septembre. Nous vous prions de nous envoyer, s'il est possible, d'autres frères pour aider ceux que vous avez eu la complaisance de nous envoyer. En le faisant, notre cher père, nous vous serons doublement reconnaissants, et nous ferons de nouveau des vœux au ciel pour votre conservation et celle de nos très-bons frères.

Voir tome I, pages 740 et 1100, et tome II, pages 195 et 1011, de cette année 1842, les quatre articles, publiés par cet officier, sur les embarcations des bâtiments de guerre, etc.

2 Cinq de nos colonies possèdent aujourd'hui des frères du même institat, qui y dirigent des écoles élémentaires gratuites pour les garçons. Des écoles semblables pour les filles sont confiées au zèle des sœurs de Saint-Joseph.

« Et vous, nos très-chers frères, ne craignez plus de venir ici; le pays n'est pas aussi mauvais que vous vous l'imaginez, puisque nos frères qui y sont se portent et se plaisent très-bien.

«Croyez, notre très-cher père, qu'il nous serait plus doux de vous dire de vive voix les sentiments que nous conserverons à jamais pour vous que nous regardons comme notre plus grand bienfaiteur.

« Daignez agréer, notre très-cher père, les vœux de la reconnaissance et du dévouement sincère de vos très-humbles serviteurs et enfants. >>

Suivent les signatures.

N° 131.

PROTESTATION des membres de l'expédition au Pôle austral et dans l'Océanie, contre une attaque injurieuse à la mémoire du contreamiral Dumont-d'Urville.

Paris le 10 décembre 1842.

Dans un ouvrage ayant pour titre : Complément aux souvenirs d'un aveugle, Voyage autour du monde de l'Astrolabe et de la Zélée, etc., par Elie Le Guillou, on lit, à la fin du second volume, une note dans laquelle la mémoire de M. le contre-amiral Dumont d'Urville est en butte à d'odieuses et perfides insinuations.

Il serait trop long de réfuter ici chacune des allégations mensongères, groupées à loisir dans cet écrit; la relation du Voyage au Pôle sud et dans l'Océanie, qui se publie en ce moment sous les auspices du département de la marine, établira, sous son véritable jour, l'honorable caractère du chef de l'expédition, et fera justice des imputations intéressées de M. Le Guillou.

Quant à présent, nous éprouvons le besoin de protester hautement contre cette attaque. Nous la repoussons de

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toutes nos forces.... Nous en laissons tout l'odieux à cet homme qui n'a pas craint d'insulter à une tombe à peine fermée.

Les membres de l'expédition présents à Paris, VINCENDON-DUMOULIN, HOMBRON, DUCORPS, DERLSBAT, DUMOUTIER, Jacquinot, Lebreton.

A bord du vaisseau le Généreux, le 16 décembre 1841.

joins de grand cœur à tous les membres de l'expédition qui ont signé cette noble protestation.

Le capitaine de vaisseau, directeur supérieur de la publication du Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie,

JACQUINOT.

N° 132.

ADRESSES au Roi, votées dans les colonies, à l'occasion de la mort de de monseigneur le duc d'Orléans.

M. le ministre de la marine a reçu et mis sous les yeux de Sa Majesté des adrresses au Roi, qui ont été votées dans les colonies, à l'occasion de la mort de S. A. R. monseigneur le duc d'Orléans, savoir:

A la Martinique, par le conseil privé, la cour royale, les tribunaux de première instance et les officiers du 2a régiment d'infanterie de la marine;

A la Guadeloupe, par le conseil privé, la cour royale, le tribunal civil, le corps municipal et la chambre de com merce de la Basse-Terre; les tribunaux de re instance de la Pointe-à-Pitre et de Marie-Galante; les conseils municipaux de la Pointe-à-Pitre, de la Désirade et de Joinville;

A Caïenne, par le conseil privé, la cour royale, les tribu

de première instance et de paix, les notaires et les

si

Pondichery, par la cour royale et le tribunal de pre

> instance;

Sénégal, par les membres du conseil général et du il d'administration;

Saint-Pierre et Miquelon, par les principaux fonctions et habitants.

N° 133.

DR de la Nouvelle-Zélande de la corvette l'Aube, commandée par M. LAVAUD, capitaine de corvette.

près neuf mois de traversée, la corvette l'Aube, venant de la velle-Zélande, est arrivée à Brest le 20 décembre 1842. âtiment a visité tous les points où les intérêts du comce français pouvaient l'appeler. Il a touché à Valparaiso, 1 a eu connaissance de l'expédition de l'amiral Dupetit-uars aux îles Marquises et de son heureuse issue. L'Aube galement touché à Rio-Janeiro et à la Martinique. La ersée de ce dernier point à Brest s'est faite en 30 jours. uipage était dans un très-bon état de santé. vant de quitter les parages de la Nouvelle-Zélande, be a visité quelques îles voisines, notamment les îles land.

N° 134.

PORT à M. le vice-amiral BAUDIN, préfet maritime à Toulon, sur translation des reliques de saint Augustin en Algérie, par M. BéAR, capitaine de corvette, commandant le bâtiment à vapeur le Gassendi.

A bord du Gassendi, port d'Alger, le 5 novembre 1842.

Amiral, j'ai l'honneur de vous informer que le Gassendi le Ténare ont mouillé, le 28 octobre, au lever du soleil,

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