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tament cité par les continuateurs de Du Cange. A propos de l'article 2, Bota, du Glossarin, je ferai une observation. Les bénédictins disent : « Bota dictus etam joras in navi ubi botæ reponebantur; et ils citent à l'appui de cette assertion le passage suivant des Informationes pro passagio domini regis Low Item aperiet (navis) ex bota xx palmos et dimidium.» Bota este fute de copiste, ou bien le bénédictin qui lut la copie des Informasprit le c pour un t; c'est boca pour bocca ou bocha qu'il fallait lire : le navire devra être large à la bouche, au bouchain, au maitre-bau, de plmes 12 (15 pi., 4 po., 6 1). (Voy. Arc. nav., t. I, p. 271, 273; t. II, p. 6, 35, 358.)

103 Des villes commerçantes de la Méditerranée qui ne sont grecques, turques, ai barbaresques.

104) Le besle ou tillac dit le père René François, p. 94, chap. XII Varine de son Essay des merveilles de nature (10° édit., Paris, 1638, in-12). -Bete ou Embelle dit Aubin « c'est la partie du pont d'en haut qui règne tre les haubans de misène et les grands baubans, et qui, ayant son bordage et son plat-bord moins élevé que le reste de l'avant et de l'arrière, laisse endroit du pont presque à découvert par les flancs. Pendant un combat, et des parois et des garde-corps pour fermer ou boucher la belle; c'est ordinairement par la belle qu'on vient à l'abordage. » La véritable orthographe de en mot est baile, corruption de baille, venant lui-même par construction de batatile. Baile était un terme de fortification usité au moyen âge; une place, tour, une église défendue par un retranchement, ordinairement fait en de, était dite bataillée ou bailée. Le mot batayolle vient évidemment de

c'est le bois, le pieu, planté sur le bord de la baile, pour porter le pas et couvrir la partie du navire ou de la forteresse qui était sans défense pla serieuse. (Voy. Carpentier, voce BAILLIUM.)

105 Chateau d'arrière. Construction élevée au-dessus du pontanière tres enbuchée, comme le montrent les figures de vaisseaux du xvr° siècle que j'ai publiées dans mon Arch. navale, et notamment t. II, p. 366.

a

106] Le capitaine Vasselien, lyonnais, commissaire et ingénieur ordinaire fartillerie de France, dans son traité intitulé: « Discours et desseins par lesquels s'acquiert la congnoissance de ce qui s'observe en France en la conduite temploi de l'artillerie, » ms. n° 6994, Bibl. roy., donne, sur le poids du boulet de etaque pièce, les indications suivantes : « canon, 33 liv. 1/4; grande couleavine, 15 liv. 1/4; couleuvrine bátarde, 7 liv. 1/2; moyenne, 2 liv. 1/2; falcon, I liv. 1/4; faulconneau, 3/4; arquebuze à croc, les 10 boulets,

Le père Fournier, p. 97, 2o édit. de l'Hydrographie, en donnant les aires, donne aussi les longueurs des pièces. Voici son passage: «En France mot de couleuvrine ne signifie qu'un demi-canon; les canons entiers ou de baterie y sont de 33 liv. de calibre, ont 10 pieds de long et 6 pouces 2 lignes de calibre; l'affust, 14 pieds de long, et tout monté en a 19; mais, sur mer, on ne se sert point de tels affusts. La couleuvrine porte 16 liv. de toulet, et est longue de 9 à 10 pieds; la bastarde porte 8 liv., et a 8 pieds Tome 2. 1842.

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de long; la moyenne porte 4, et a 7 pieds 1/2 ou 8 de longueur; le fau 2 liv., et a 7 pieds de long; le fauconneau ne porte qu'une liv. de boulet a 6 pieds 1/2 de long.» Je renvoie, pour des détails qui ne peuvent, à ca de leur longueur, trouver place ici, au chap. XVI, liv. III du père Fourn et aux pages 263-269, t. II de l'Arch. navale.

(107) «Que à lever ou à mouiller les ancres. » Quand, en présence de l nemi, on envoyait des chaloupes mouiller des ancres ou les lever par les o veux, on avait soin de munir ces embarcations de petite artillerie qui protéger les hommes employés à cette manœuvre. C'est ce que nous appr cette phrase de notre document.

(108) Les sabords, du lat. porta, qui est le radical de presque tous noms donnés au sabord dans les différents idiomes nautiques.

(109) C'est-à-dire, deux à chaque bord, à la hauteur du grand mât.

(110) Le passevollant a un boulet de fer de 6 liv., il est long 48 à 50 comme le diamètre de sa bouche. » (Bombardière Veneto, Venise, 1631.)

(111) Balles de plomb. Le bas latin disait plombata, l'italien, piombata.

(112) La boîte, ou chambre mobile d'une pièce d'artillerie, était un t de métal qui contenait la charge de poudre. Elle s'introduisait dans la lasse par une ouverture qui y était pratiquée, et s'y fixait avec une chevi Chaque pièce à culasse ouverte était pourvue d'un certain nombre de gargousses de fer-blanc. Quelquefois la boîte ou chambre était app Bracque.

(113) Huit de chaque bord, de chaque côté du château d'arrière.

(114) Le fronteau était alors ce qu'il est aujourd'hui, la planche serv d'ornement au barrot qui limite à l'avant la dunette ou château d'arrière. dessus de ce fronteau, était placée une batterie de six passe volants p battre sur le tillac, quand, à l'abordage, l'ennemi s'était rendu maître ponts supérieurs. Les deux pièces qu'Antoine de Conflans indique com devant être placées sur le gouvernail, c'est-à-dire au sommet du couron ment lorsqu'il y en avait six au fronteau, font connaître dans quel rapp de largeur étaient le fronteau et le couronnement: celui-ci était à peu prè tiers de l'autre. Toutes les figures de navires du xvie siècle que j'ai trouv et publiées confirment cette induction.

(115) Sur l'arrière du château d'avant, partie de cette construction éle qui dominait les bittes, étaient établies les huit passe-volants dont pa Antoine de Conflans. Comme les six du fronteau, elles devaient défen l'entrée des châteaux à l'ennemi qui avait pénétré dans le vaisseau par la be ou les porteaux. La disposition de cette batterie, supérieure aux bittes, très-clairement indiquée dans quelques-uns des vaisseaux représentés |

Tartiste qui peignit l'Embarquement de Henri VIII pour la France, le 7 ja 159, tableau qui était au château de Windsor, et dont je ne connais que la tris-curieuse et très-rare gravure intitulée: Embarkation of king

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115 Voici sur les canons-pierriers un passage que je traduis du Breve comedio dell'instructioni de bombardieri, par Manilio Orlandi (in-4°, Roma, 1602: Les pierriers qui sont ouverts à la culasse sont longs comme dix fois environ le diamètre de leur calibre, sans compter la partie où s'encastre la boite à la charge (la braga). » Le père Fournier dit : «Cette espèce de pierrier a d'ordinaire un manche de mesme fonte assez long, afin que le canonnier, l'ayant monté sur les ais du vaisseau et pris sa mire, asseure le coup je tenant ferme sur son espaule avec la main gauche, en y mettant le feu de la droite.

(117) Arquebuses à croc. (Voy. le père Daniel, Histoire de la milice francouse, t. I, p. 354).

[118] Rendre propre au service. Habiller avait ce sens, comme rhabiller qon trouve dans le compte de Palamy des Gontier avait celui de réparer.

11g Leviers en fer, terminés par une partie coudée et fendue, comme sont les pinces de la moderne artillerie de marine.

120 Espèce de corselet léger, fait de mailles,» dit Carpentier, voce ALECRET.

121) Casques d'une façon que je ne saurais décrire exactement, mais qui se trouve gravée dans quelques-uns des traités sur les armes anciennes. La forme celata, donnée par plusieurs documents latins des xv et xvr" siècles, et adoptée par fitalien (voir Duez), me porte à croire que le couvre-chet, l'armure de tète dont il s'agit, avait tiré son nom du latin celare, cacher.

(122) Quelle espèce d'armure veut désigner ici notre auteur? Est-ce le hauhert mais il n'y avait plus Je hauberts au xvr° siècle, si l'on en croit le président Faucher. D'ailleurs pourquoi 120 hauberts avec 120 alecrets qui devaient tre d'un si puissant secours contre l'ennemi?

113) Espèce de cotte de maille, appelée aussi Sclavonie. (Voy. Carpentier, Dace BRIGANDINA.)

12 Voy. plus haut, p. 62, note 8.

125 Du bas latin carassa ou curacia. On trouve le mot curache dans un document français de 1473.

(26) J'ai vainement cherché la signification de ce mot.

(127) Petit javelot, pique inférieure à la demi-pique.

(128) Machines à lancer le feu, dit Carpentier, sans entrer dans de plu amples explications. Je n'ai rien trouvé qui puisse m'aider à faire connaîtr cette espèce d'arme, qui était probablement composée d'une hampe légère, l'extrémité de laquelle s'attachait ou un marron d'artifice, ou une fusée, et se lançait avec une sorte de baliste.

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(129) C'est de cette garniture de boucliers ou pavois armoriés, placée au tour des châteaux et de la belle qu'est venu le nom de pavésade auquel a sud cédé celui de bastingage. Un navire pavoisé, au xvro siècle, était un navire garr de boucliers. Au xvII* siècle, les boucliers ayant disparu avec le reste de l'an cien armement, le navire eut un rempart recouvert de bandes de toile ou d drap, portant les couleurs et les armoiries du Roi. Ces bandes conservèrent nom de pavois. On ne les déployait que pour les combats et les jours de fètes Les jours solennels on parait le bâtiment de bannières, gaillardets, flamme et pavillons, et quand il portait cette décoration, à la fois brillante et sévère on le disait pavoisé. Aujourd'hui le pavois ne recouvre plus le bastingage, et dan les pavoisements les pavillons seuls jouent leur rôle.

(130) Je n'ai jamais vu ce mot dans aucun document. Je crois qu'il désign une espèce de bannière faite d'une étoffe moirée. Moirer vient évidemment d bas latin marmorare; et la marmocture ne me paraît pas être autre chose qu le marmoreus pannus, l'étosse marbrée ou moirée citée par Du Cange.

(131) Non pas bannières de misaine, mais bannières de moyenne grandeu (mediane bandiere, ital.) par opposition à grand étendard.

(132) Les manivelles propres à bander les grandes arbalètes. Une poulie un moulinet et un pied de chèvre étaient les différentes parties qui composaien ces manivelles, dont on voit la figure parfaite dans un tableau de la grand salle du palais Ducal à Venise.

(133) Dont on se ressouvient (ricordarsi); dont il n'est pas besoin de parle parce que tout le monde les connaît.

(134) Le patron. Il n'était que le second du navire quand un capitaine étai à bord; mais c'était lui qui d'ordinaire était le commandant véritable pour tou ce qui touchait à la manœuvre, le capitaine n'étant que bien rarement u homme de mer.

(135) Le second du patron dans tout ce qui était de la tenue du navire, d sa conduite, etc.

(136) Voy. plus haut, p. 63, note 10.

(137) C'était un aide du maître valet

(138) Voy. plus haut, p. 62, note 9.

(139) Chirurgien qui avait ordinairement un aide appelé Barbarot.

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(110) Ouvriers de différents métiers embarqués à bord, comme voiliers, corders, menuisiers, forgerons, armuriers, etc.

1 Officiers embarqués pour la police; prévôts, capitaines d'armes. Fadre, que je trouve seulement dans le dictionnaire français-espagnol d'Oudin, correspondait, suivant ce vocabuliste, au mot alguzin.

(142) Maitre chargé de tous les travaux qui se font avec la hache; magister disent les documents latins-génois du x111° siècle; maestro d'ascia (ital.),

Duer

(113) Plus loin, on lit calfaiz au lieu de gallefas. Gallefas ou galfat est une prononciation abusive assez usitée encore chez les matelots, qui ne manquent guère de dire aussi calhanban au lieu de galhauban. Calfat, venant du latin carfacere, chauffer, repousse absolument le g initial.

144) Je ne sais quel était l'officier désigné ici, et p. 17 du manuscrit, sous le nom de sercier. Je ferai remarquer que le voilier ou trevier manque à l'une et à l'autre des listes d'officiers où se trouve mentionné le sercier; serait-ce qu'une faute de copiste, deux fois répétée, aurait substitué au trevier, qui m'est connu par beaucoup de documents, le sercier, que je vois nommé pour la premure fois dans cet ouvrage?

45) Celui qui distribuait les vivres à l'équipage; le petentarius ou pitancier de quelques anciens documents; le cambusier moderne.

(116) Celui qui faisait le pain et le remettait au dépensier qui en avait la distribution.

[147] Ici le bouteiller est distinct du tonnelier, ce qui n'avait pas toujours. heu, comme je l'ai dit plus haut, p. 62, note 11. Le bouteillier avait soin du vin, de la bière, du cidre, de l'eau-de-vie, de l'huile, etc. Le tonnelier avait soin des fatailles. Le bouteiller fournissait le liquide au dépensier, qui le mettait

en rations.

(148) Jai vainement cherché ce qu'a pu être l'officier, à qui le nom de repaeux est donné ici. Repieux est très-lisiblement écrit; mais peut-être ce mot en cachet il un autre que le copiste n'aura pu lire dans le manuscrit original. Je dois dire cependant qu'à côté de cette étrange dénomination cinq mots sent errits de la main d'Antoine de Conflans; si, en effet, repieux est une fate, il est bien étonnant que l'auteur, en relisant notre manuscrit qui porte plusieurs traces de cette révision, ne l'ait pas remarquée et corrigée.

(149) Tourneur. Ce mot et les quatre qui le précèdent sont autographes. On verra plus loin que le tourneur était un poulieur, qui tournait les rouets reas, et fabriquait les caisses pour les recevoir.

150) Louis båtard de Bourbon, comte de Roussillon en Dauphiné, amiral

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