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TABLE

DES AUTEURS CITÉS DANS CE RECUEIL

AVEC NOTICES 1

Aguesseau (D'), p. 258-241. Henri-François d'Aguesseau, 1668-1751, célèbre magistrat (il avait été avocat général au parlement de Paris dès l'âge de 22 ans), représente à merveille les vertus et les talents des anciens parlementaires. Il s'opposa à la bulle Unigenitus, au système de Law. Il s'occupait aussi de philosophie.

Amiel, p. 22-23, 55-56, 393-394, 505, 604-606, 623-625, 655-636. Henri-Frédéric Amiel, 18211881, enseigna à Genève sans éclat, mais consigna toutes les impressions d'une âme subtile et douloureuse dans un Journal intime qui fut publié après sa mort, et où tous les problèmes contemporains ont leur écho.

Augier (Émile), p. 636-637.

Émile Augier, 1820-1889. Ses principales pièces sont l'Aventurière, Gabrielle, Philiberte, le Gendre de M. Poirier (en collaboration avec Jules Sandeau), les Lionnes pauvres, les Effrontés, le Fils de Giboyer, la Contagion, Paul Forestier, les Fourchambault. Émile Augier fut, sur la scène française, le représentant attitré du bon sens, des mœurs et des vertus bourgeoises.

Balzac, p. 485-487.

Jean-Louis Guez de Balzac, 15971654, fut surtout un phraseur, mais dans un temps où la phrase française était à inventer, et il est de ceux qui l'ont exercée à exprimer les lieux communs de la morale.

1. Nous donnons ces notices surtout pour les auteurs les moins connus des élèves et pour les auteurs contemporains. Il en résulte que la dimension des notices n'est pas toujours mesurée à la gloire des auteurs.

Bastiat, p. 381-387.

Frédéric Bastiat, 1801-1850, économiste, combat-tit à la fois le système prohibitif et le socialisme, en donnant un fondement moral à la doctrine libre-échangiste. Ses principaux écrits sont : Cobden et la Ligue, Sophismes | économiques, Harmonies économiques.

Beaumarchais, p. 423-424.

P. Aug. Caron de Beaumarchais, 1752-1799, auteur du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro. porta sur la scène la critique de l'état social à la fin du XVIIe siècle.

1704. Il fut le plus grand représentant de l'épiscopat au XVII siècle, un vrai Père de l'Église, comme on l'a appelé. Il représente en morale la tradition chrétienne. Mais dans son œuvre, qui est une vaste apologie, il a su faire entrer tant de vérités et de raison, qu'en dehors même du catholicisme elle offre un grand intérêt moral et philosophique.

Bourdaloue, p. 52-55, 55-56, 135-139, 186-189, 189-193, 228229, 272-280, 305-309, 424-427, 430-433, 433-438, 467-473, 517519, 559-544.

L. Bourdaloue, 1632-1704, de

Bersot, p. 97-101, 109-111, 119- l'ordre des Jésuites, obtint comme

121.

Pierre-Ernest Bersot, 1816-1880, appartient à cette génération d'universitaires qui refusa le serment au Second Empire. En 1871, le gouvernement de la République

appela Bersot à la direction de l'Ecole normale où, déjà célèbre comme écrivain, il prit dans toutes les questions d'enseignement alors débattues une autorité incontestée, et sur tous les jeunes esprits qu'il dirigeait un rare ascendant. Une affreuse maladie qu'il supportait avec stoïcisme ajoutait quelque chose d'ému au respect qui l'entourait. Jules Ferry, dans le discours qu'il prononça sur sa tombe, l'appela un << saint laïque ».

Bossuet, p. 4-7, 36-38, 45-46, 154 156, 159, 160-162, 163-168, 217220, 298-301, 317-320, 458-464, 464-167, 541-543, 556-559.

Jacques-Bénigne Bossuet est né à Dijon en 1627. I mourut en

prédicateur, au xvII° siècle, un succès égal au moins à celui de Bossuet. Il prêcha dix fois le Carême ou l'Avent devant Louis XIV. Il est

remarquable par une argumentation d'une structure quelquefois

un peu trop apparente, mais toujours vigoureuse. La morale qu'il enseigne n'a rien du relâchement souvent reproché aux Jésuites. Elle aurait plutôt quelque chose de janséniste, et témoigne de l'influence exercée par Port-Royal même sur ses adversaires.

Caro, p. 221-225, 226-227, 611

613.

Caro (Elme-Marie), 1826-1887, membre de l'Académie des Scien ces morales, membre de l'Académie française, fut un écrivain et un professeur brillant. Il fut le polémiste, à l'esprit à la fois ardent et ouvert, du spiritualisme. Ses principaux ouvrages sont : l'Idée de Dieu, le Pessimisme, M. Littré et le Positivisme, la Fin du xvm siècle.

Charron, p. 58-59, 86-88, 124-126, | Cousin (Victor), p. 81-83, 281-283,

310-311, 593-597.

Pierre Charron, 1541-1603, a imité ou plutôt plagié Montaigne et Du Vair. Le traité de la Sagesse, qui est de 1601, est, par la date, le premier écrit moral du xvIe siècle, mais il appartient au xvi à bien des titres.

447-450, 457-458.

Victor Cousin, 1792-1867, a inspiré, puis gouverné la philosophie française pendant un tiers de siècle. Il est le fondateur de l'éclectisme, qui cherche dans tous les systèmes une part de vérité. Un de ses ouvrages, le Vrai, le Beau

Chateaubriand. p. 250-251, 555- et le Bien, est devenu classique.

537.

On y trouve exposée éloquemment la morale spiritualiste. Darmesteter, p. 606-608.

James Darmesteter, 1849-1894.

pas enfermé dans ses études spé-
ciales, mais se montra toujours
rales du temps présent.
très préoccupé des questions mo-

Descartes, p. 25-23, 115-118,
127-150, 200-202, 249, 388-390,
398-400, 400-401, 525-525.

Chateaubriand, 1768-1748, appartenait à une branche cadette d'une ancienne famille de Bretagne. Auteur d'Atala, du Génie du Chris-orientaliste éminent, ne se tint tianisme, des Martyrs, il peut être considéré comme l'ancêtre du romantisme, par les façons non seulement d'écrire, mais de penser et de sentir qu'il a introduites. A la fin de sa vie, il fut en outre un homme politique, tour à tour ministre et ambassadeur. Comte (A.), p. 29-32, 406-408. Auguste Comte, 1798-1857, fondateur de l'école positiviste, puis de la religion positiviste, un des plus grands philosophes de ce siècle, dont l'influence, d'abord très contestée, grandit avec le temps, et s'est exercée à la fois sur la science et sur les conceptions morales et sociales de notre siècle. Condorcet, p. 577-578.

René Descartes, 1596-1650, est le fondateur de la philosophie française. En morale il est stoïcien d'instinct. Mais l'originalité de cette morale de Descartes, restée d'ailleurs à l'état d'ébauche, est dans le sentiment du pouvoir de la raison et de la science.

Diderot, p. 56-57, 268-271, 379381.

Denis Diderot, 1712-1784, que

acharné non seulement du christianisme, mais de toute idée religieuse et même de toute idée morale. C'est, comme on dit aujourd'hui, un immoraliste plutôt qu'un moraliste. Il fut l'inspi

M. J. Ant. Nic. Caritat, marquis ses parents avaient destiné à de Condorcet, 1743-1794, secrétaire | l'état ecclésiastique, fut l'ennemi perpétuel de l'Académie des sciences, membre de l'Assemblée législative et de la Convention, proscrit comme Girondin, écrivit, pendant qu'il se tenait caché, peu avant de s'empoisonner, l'Esquisse d'un tableau historique des pro-rateur et un des principaux régrès de l'esprit humain. dacteurs de l'Encyclopédie.

Doudan, p. 77-78, 215-217, 229- | les questions philosophiques, en

230, 504.

Ximenes Doudan, 1800-1872, entré comme précepteur dans la famille de Broglie, vécut toujours dans l'intimité de cette famille, fut, par elle, en relation avec tout le personuel politique et littéraire du Gouvernement de Juillet. Brillant causeur, il n'a presque écrit que des lettres. Il y excelle à entrer dans l'intimité des âmes, et à tirer quelque moralité discrète et piquante de tous les événements publics et privés dont il est le témoin et le narrateur. Dumas (Alexandre), p. 639-645. Alexandre Dumas, 1824-1893, fils du fécond romancier du même nom, mit sur la scène, comme les titres de quelques-unes de ses pièces, le Demi-Monde, la Question d'argent, le Fils naturel, etc., suffiraient presque à l'indiquer, les problèmes moraux et sociaux de ce temps. Ses préfaces, auxquelles il faudrait ajouter beaucoup d'articles et de feuilletons, accentuent ce caractère de moraliste chez Dumas, de moraliste à l'emporte-pièce.

Fénelon, p. 32-34, 141, 169-171, 292-294, 295-296, 340-341, 359 363, 525-528.

François de Salignac de la MotheFénelon, 1651-1715, représente dans les questions morales, non plus seulement l'autorité et la tradition, comme Bossuet, mais déjà le sens individuel et le sentiment.

Gratry, p. 402.

L'abbé Auguste-Joseph-Adolphe Gratry, 1805-1872, a touché à toutes

théologien ami de la raison. Ses deux principaux ouvrages sont : la Connaissance de Dieu, et la Connaissance de l'âme. Guénard, p. 199-200.

L'abbé Guénard, 1726-1806, est l'auteur d'un Discours sur l'Esprit philosophique. Voir note de la page 199.

Guérin (M. de) p. 334-336.

Maurice de Guérin, 1810-1839, frère d'Eugénie de Guérin, âme tendre qui a éprouvé et exprimé en vers et en prose, avec une grande profondeur d'émotion, le sentiment de la nature.

Du Guet, p, 8-9, 260-261, 264-265, 265-268, 311-512.

Jacques-Joseph du Guet ou Duguet, 1649-1755, fit d'abord partie de l'Oratoire, puis s'attacha aux jansénistes. C'est un de nos premiers écrivains moralistes, dans le genre et dans le ton de Nicole. Ses principaux ouvrages sont : le Traité des scrupules, les Lettres sur divers sujets de morale et de piété, l'Institution d'un prince, le Traité de la Prière publique, l'Explication de l'ouvrage des six jours.

Guizot, p. 68-72, 599-600.

François-Pierre-Guillaume Guizot, 1782-1874, historien et homme d'État. Ses théories politiques ne font qu'un avec ses théories historiques i traite l'ascension, puis le règne de la classe moyenne comme une sorte d'orthodoxie, dont il se fait le défenseur hautain, en même temps que des autres orthodoxies. Grand carac

tère d'ailleurs dont ses écrits por- | Jouffroy, p. 9-21, 25-27.
tent l'empreinte.
Guizot (Mme), p. 232-235.

Pauline de Meulan, dame Guizot, 1773-1827, écrivit d'abord des romans, puis des ouvrages d'éducation, d'une rare élévation de pensée. Elle fut la collaboratrice de quelques-uns des premiers travaux de Guizot.

Guyau, p. 61-64, 450-453.

Jean-Marie Guyau, 1854-1888, a produit, dans sa courte vie, plusieurs des ouvrages philosophiques les plus importants de cette fin de siècle. A ses yeux la tâche de la philosophie contemporaine devrait être « de mettre en relief le côté social de l'individu humain, et, en général, de l'être vivant ». En montrant cet aspect social de la vie individuelle, on fonderait sur une base solide l'art et la morale.

Helvétius, p. 314-517.

Théodore Jouffroy, 1796-1842, enseigna la philosophie à l'École normale, à la Sorbonne, au Collège de France. Il a raconté d'une façon émue comment il s'était détaché de toute foi religieuse. Mais sa pensée philosophique garde, dans son indépendance, un accent religieux. Ses principaux ouvrages sont ses Mélanges, ses Nouveaux mélanges, et son Cours de droit naturel.

La Bruyère, p. 156-157, 193-197, 428-429, 550-531.

Jean de La Bruyère, 1645-1696, est un moraliste dans la pleine acception du terme. Ses Caractères sont une peinture de l'homme et de la société. Mais sous l'artiste, et personne ne le fut davantage, on sent le satirique et le philosophe.

Lacordaire, p. 247-248.

religieux de ce siècle, essayait de réconcilier le catholicisme avec la liberté et le progrès.

Le P. J.-B.-Henri Lacordaire, Claude-Adrien Helvétius, 1715-1802-1861, le plus brillant orateur 1771, était fermier général. Il fit de la littérature et, pour s'y adonner plus complètement, quitta la finance. Après avoir essayé de plusieurs genres, il devint philosophe, et adopta le sensualisme le plus grossier. Sa maison était un des rendez-vous préférés des gens

de lettres.

Joubert, p. 130-135, 363-364.

Joubert, 1754-1824, fit partie d'un petit groupe d'amis dont Chateaubriand était le centre. Il fut nommé, par son ami Fontanes, inspecteur général de l'Université. On a imprimé en 1812 un recueil de ses Pensées, qui sont d'un esprit fin et délicat.

Lambert (marquise de), p. 142144.

La marquise de Lambert, 16471733, fut faite auteur malgré elle, un libraire ayant surpris et imprimé ses écrits. Son salon était célèbre. Ce n'était pas seulement un salon de précieuse; car les Avis de Mme de Lambert à son fils et à sa fille témoignent d'un esprit solide et sain.

Lamennais, p. 296-298, 325-326, 382-584.

Hugues -Félicité-Robert de la

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