Images de page
PDF
ePub

Séance du 29 mars 1650.

M. de Ranchin lit des vers français

sur le souhait d'une dame, qui désirait que la ville où il se trouvait avec elle fût embrasée et qu'ils fussent les seuls garantis du feu.

Séance du 19 avril 1650. — M. de Ranchin a lu trois pièces de sa façon 1o un compliment, pour l'un de ses amis, à une compagnie souveraine dans laquelle il aurait été reçu officier; 2o stances amoureuses à Climène; 3° sonnet sur une demoiselle vêtue de deuil au sujet de la mort de son père.

Séance du 26 avril 1650. M. de Ranchin lit un dialogue entre Alcandre et Mélite, qu'il a imité du livre III, ode 9, d'Horace : Donec gratus erant tibi...

Séance du 3 mai 1650.

M. de Ranchin a lu trois sonnets par lui faits 1° sur l'absence de Climène; 2o sur la maladie de Climène; 3o sur la beauté et le mérite de Mlle de Rohan.

Séance du 21 mai 1650. M. de Ranchin, modérateur, ouvre la séance par un discours sur le sujet de sa modération.

Séance du 31 mai 1650.

M. de Ranchin lit des vers burlesques faits par M. Terson, avocat de Puylaurens, et des vers latins faits par M. de Balzac sur la digue de La Rochelle.

Séance du 20 septembre 1650. M. de Ranchin lit un sonnet à lui envoyé de Paris, sur la naissance du duc de Valois, adressé à M. le prince de Condé.

Séance du 4 octobre 1650. - M. de Ranchin lit une paraphrase du psaume xxxi par lui revue et corrigée; Ranchin lit aussi les paraphrases de quelques psaumes à lui envoyées par M. Verdier, de Montauban. Séance du 11 octobre 1650. M. de Ranchin lit des vers burlesques qu'un de ses amis lui a adressés pour le féliciter de n'être plus

amoureux.

Interruption par suite d'empoisonnement.

Séance du 14 mars 1651. M. de Ranchin lit une lettre écrite en vers burlesques par M. Scarron à Mme de Longueville, lui annonçant le départ de M. le cardinal Mazarin de Paris.

Séance du 21 mars 1651. M. de Ranchin ouvre la séance par un discours sur la perte de M. Dant, mort dans cette ville mardi dernier, 14 de ce mois.

Il propose à l'Académie, au lieu de traiter la question ordinaire, de parler de M. Dant, et chacun des académiciens fait l'éloge de M. Dant, à son tour, par le récit de toutes les qualités et de toutes les actions recommandables de M. Dant et témoigne en particulier la douleur qu'il ressent de sa perte. M. de Ranchin propose encore, et l'Académie accepte, de recueillir tous les ouvrages de M. Dant, tant imprimés que manuscrits, afin qu'ils soient gardés par l'Académie, et de faire une oraison funèbre ou un discours français à sa louange.

Séance du 17 avril 1651. M. de Ranchin lit une paraphrase du psaume xxx en dixains français.

-

Séance du 18 avril 1651. - M. de Ranchin lit des vers grecs de sa façon sur la mort de M. Dant.

Séance du 11 juillet 1651. — M. de Ranchin lit divers sonnets, faits par un de ses amis, sur la perfection de Dieu et sur d'autres sujets chrétiens.

-

Séance du 18 juillet 1654. M. de Ranchin lit une ode latine à lui donnée par l'auteur, pour le remercier du présent qu'il lui avait fait d'un Horace avec le commentaire de Lambin

Séance du 1er août 1651. — M. de Ranchin, modérateur, fait l'ouverture des exercices par un discours latin, tendant à exhorter les académiciens à s'accoutumer à parler latin sur-le-champ.

:

Il propose cette question de droit a rançon du mari est-elle privilégiée à la dot de la femme?

Séance du 22 août 1651. — M. de Ranchin lit la traduction qu'il a faite en vers français d'une scène du Pastor fido.

Séance du 24 octobre 1651. M. de Ranchin propose de traiter la question des bibliothèques.

Séance du 6 février 1652.

M. de Ranchin propose cette question à discuter D'ou vient que ordinairement ceux qui parlent bien écrivent mal et ceux qui écrivent bien parlent mal?

Séance du 2 avril 1652.

M. de Ranchin lit la première ode d'un poème qu'il a composé intitulé : le Pré d'amour.

Séance du 9 avril 1652. M. de Ranchin lit la deuxième ode du même poème.

Il propose, pour la séance suivante, que chaque académicien apporte les six plus belles devises qu'il trouvera sur quelque matière que ce soit.

Séance du 23 avril 1652. M. de Ranchin, modérateur, ouvre la séance en exhortant les académiciens à remettre promptement les pièces que chacun d'eux a faites sur M. Dant à M. le secrétaire, pour qu'il les insère dans le registre de l'Académie.

M. de Ranchin propose cette question: Si la vertu peut être enseignée.

Séance du 12 novembre 1652. M. de Ranchin, modérateur, est désigné par l'Académie pour faire l'oraison funèbre de M. de SaintAlby, son secrétaire.

Séance du 1 janvier 1653. M. de Ranchin lit des stances amoureuses faites par M. Dupin, conseiller en la Cour des aides de Cahors. Séance du février 1653. M. de Ranchin propose la question suivante Quelle est l'énormité du parricide et quelle doit être sa peine?

Séance du 11 février 1653. M. de Ranchin lit une ode française de M. Izarn de Grezes à M. de Pelisson-Fontanier.

Séance du 18 mars 1653. M. de Ranchin lit des vers latins de M. Dupin, conseiller à la Cour des aides de Cahors.

Séance du 10 juin 1653. L'Académie charge M. de Ranchin d'écrire à M. Verdier, un des académiciens, professeur de théologie à la Faculté de Montauban, au sujet de la mort de sa femme.

Séance du 14 octobre 1653. M. de Ranchin, modérateur, propose cette question: Savoir si l'on peut dire proprement et élégamment une grande ou une petite heure, pour un peu plus ou un peu moins d'une heure.

Séance du 21 octobre 1653. M. de Pelisson a présenté de la part de M. de Fontanier, son frère, un exemplaire, qu'il lui a envoyé à cet effet de Paris, d'un livre par lui fait, intitulé: Relation contenant l'histoire de l'Académie françoise. M. de Fontanier a été remercié, au nom de la Compagnie, par M. de Ranchin, modérateur, en la personne de M. de Pelisson. Sur la proposition du modérateur, il a été délibéré que les remerciements dus à M. de Fontanier lui seront faits, de la part de l'Académie, par un des académiciens, qui lui écrira en particulier, et M. de Ranchin, conseiller, a été nommé à cet effet; ce livre sera mis dans le cabinet de l'Académie pour y être chèrement conservé. Il sera lu et examiné en pleine assemblée, et cette lecture et cet examen commenceront aujourd'hui même, ce qui a été fait, M. Gaches en ayant lu la première partie, par ordre de M. de Ranchin, modérateur.

[ocr errors]

Séance du 4 novembre 1653. M. de Ranchin a lu la lettre par lui écrite à M. de Fontanier, suivant la charge qui lui en avait été donnée par l'assemblée du mardi 21 octobre précédent, pour le remercier, de la part de l'Académie, du présent qu'il lui avait fait d'un exemplaire de sa Relation contenant l'histoire de l'Académie française. La lettre a été examinée.

Séance du mardi 16 décembre 1653.

M de Ranchin, modérateur, lit une lettre écrite par M. de Fermat, conseiller au Parlement, et la réponse par lui faite. Il propose ensuite cette question, savoir si Homère est blâmé justement d'avoir fait le héros de l'Iliade invulnérable.

Séance du 23 décembre 165). M. de Ranchin lit la réponse de M. de Fontanier à la lettre qu'il lui avait écrite pour le remercier de la part de l'Académie. Dans cette réponse, M. de Fontanier fait savoir à notre Compagnie qu'ayant fait en public un compliment de sa part à l'Académie française, elle l'a reçu avec toute sorte de civilité et l'a chargé de l'en remercier et de l'assurer de son amitié et de son estime.

Séance du 7 juillet 1654. - M. de Ranchin lit une Relation, par lui

faite sous le nom de Tyrsis, de ce qui lui est arrivé de plus considérable depuis Paris jusqu'à Lyon, revenant de la cour, au mois d'avril et de mai derniers, avec deux lettres à lui adressées sur cette relation et sur son mariage, l'une par M. de Pelisson-Fontanier, l'autre par Mile de Scudéry.

-

Séance du 1 juillet 1654. M. de Ranchin, modérateur, propose cette question à l'adresse de chacun des académiciens présents: Juger du génie et des ouvrages des plus célèbres des poètes français. Séance du 21 juillet 1654. · M. de Ranchin lit un sonnet fait par un amant sur le jour des Trépassés. Il a dit ne pas en connaître l'auteur.

--

Séance du 11 août 1654. M. de Ranchin, modérateur, a lu une harangue funèbre sur la mort de M. de Saint-Alby, par lui faite en français, au nom de l'Académie, suivant la charge qui lui en avait été donnée dans la séance du mardi 29 octobre 1652. M. de Jaussaud et M. de Pelisson sont chargés de l'examiner.

[ocr errors]

Séance du 29 septembre 1654. M. de Ranchin lit la réponse de M. Verdier à la lettre de condoléance qu'il lui avait écrite au nom de l'Académie au sujet de la mort de sa femme. M. Verdier s'excuse de son retard à répondre, mais c'est à cause de la maladie contagieuse qui est survenue à Montauban.

Séance du 15 décembre 1654. M. de Ranchin lit deux épitaphes en vers français, l'une sur la mort de M. de Balzac, l'autre sur la mort de M. Savois, pasteur de cette ville.

Séance du 22 décembre 1654. Sur la proposition de M. de Ranchin, l'Académie exhorte chacun de ses membres à faire chaque année quelque pièce qu'il lira dans l'une des séances, à son choix, conservant la liberté de traiter le sujet de son goût dans la langue que bon lui semblera. Tous les académiciens présents s'y sont volontairement obligés.

M. de Ranchin lit une traduction en français du commencement du IX livre de l'Iliade, d'Homère, laquelle a été examinée.

Séance du 29 décembre 1654. — M. de Ranchin a lu la fin de la traduction qu'il a faite du IX livre de l'Iliade.

Séance du 9 février 1655. M. de Ranchin, modérateur, a proposé sur-le-champ cette question: Si Montagne, chap. des Trois grands hommes, a raison de préférer Alexandre à César, parce qu'il trouve plus d'injustice dans les grandes actions de César pour subjuguer la patrie, que dans celles d'Alexandre pour conquérir les pays étrangers. Cette question a été traitée

---

Séance du 16 février 1655. - M. de Ranchin a lu une traduction par lui faite en quatrains français du psaume 130.

Séance du 6 avril 1655. - Le modérateur fait savoir à la Compagnie le dessein que M. de Boucherat, maître des requêtes, a fait d'as

sister à cette conférence, et l'a priée de délibérer sur la forme en laquelle il y doit être reça. Sur quoi, il a été arrêté que M. de Boucherat sera pris à la porte de la rue par MM. de Ranchin et de Noirigat, qui lui témoigneront la joie que l'Académie ressent de l'honneur qu'il lui veut faire. Toutes les chaises étant égales, il sera assis à la droite de M. de Jaussaud, modérateur, lequel, après lui avoir appris l'ordre des conférences, le priera de faire la fonction de modérateur, et, s'il refuse, il le priera de donner un sujet à traiter, et lui demandera toujours son avis le dernier, immédiatement avant qu'il dise le sien. La conférence finie, il sera reconduit jusqu'à son carrosse par le modérateur et par un autre des académiciens.

M. de Boucherat a témoigné à l'assemblée la satisfaction qu'il avait d'y assister, et n'a point voulu occuper la charge de modérateur, ni donner aucun sujet à traiter, ayant seulement opiné sur les pièces qui y ont été lues et examinées.

M. Cassandre, avocat au Parlement de Paris, étant venu avec M. de Boucherat, a assisté à l'assemblée et y a opiné 1.

M. de Ranchin a lu les paraphrases des psaumes 30 et 130 par lui faites en vers français et corrigées suivant les remarques qui avaient été faites la première fois qu'il les avait montrées à l'Académie.

Séance du 13 avril 1655. – M. de Ranchin lit la traduction en français de la première Philippique de Démosthènes.

Séance du 20 avril 1655. M. de Ranchin a lu une ode d'Horace par lui mise en vers latins saphiques.

Séance du 4 mai. - M. de Ranchin, modérant à son tour, propose de mettre entre les mains des secrétaires de l'Académie quelques-uns des ouvrages des académiciens, afin qu'ils soient lus, en cas de besoin, lorsque l'Académie sera honorée de la présence de quelque étranger d'une éminente condition ou d'un mérite extraordinaire. Proposition agréée.

M. de Ranchin dit encore qu'il serait nécessaire, pour l'existence et la gloire de l'Académie, que ses assemblées fussent plus nombreuses qu'elles ne le sont ordinairement.

1. Louis Boucherat (1613-1699), maître des requêtes, intendant de Guyenn, de Langue loc, etc., puis chancelier de France en 1685. François Cassandre, l'ami de Boileau, auteur de plusieurs traductions estimées. Dans cette même séance, M. de Lacger lut des vers français qu'il avait faits en Suède, par ordre de la reine, sur la « fuite d'Armide devant Renaud, représentée en une tapisserie. M. Ysarn lut aussi la << réponse que M. Conrart avait faite à une lettre qu'il lui avait écrite pour le remercier « de quelques lettres de faveurs qu'il lui avait données. M. Maistre, de Montpellier, « M. de Paillerols, gentilhomme de Saint-Antonin, et M. Alègre fils ont fait prier l'as« semblée par M. de Jaussaud, modérateur, de trouver bon qu'ils y assistassent, ce qui « leur a été accordé... »

« PrécédentContinuer »