harmonie avec celui de la mâchoire supérieure,

au mé

canisme de laquelle les tiges Jugale et Pterygoïde sont liées par destination primitive.

REVUE COMPARATIVE.

POISSONS.

TEMPORAL. - Chez les Poissons inférieurs, le Temporal est rudimentaire et à l'état fibreux. Dans les Poissons osseux, de même que chez les Ganoïdes, il est détaché du crâne et mobile sur le bord du Pariétal et du Mastoïde. Recouvert par le muscle Temporal et par les pièces Operculaires qui s'y rattachent, il est aplati d'un côté à l'autre et de forme irrégulièrement triangulaire, à base supérieure. Le bord antérieur et le sommet sont unis par des lamelles cartilagineuses au Coronaire et à l'Articulaire qui, détachés du Maxillaire, donnent appui à la base de la tige Ptérygoïde. Ce qui prouve que le Coronaire et l'Articulaire, bien que séparés du Maxillaire, lui appartiennent, c'est qu'ils lui sont réunis, dans quelques Ganoïdes, tels que les Lépidostées, l'Ostéoglosse, etc.

Au sujet du Temporal ou Squamosal, les appréciations les plus variées ont été émises par les zoologistes, qui ne s'accordent que pour lui annexer les pièces osseuses détachées du Maxillaire. Les principales déterminations qui ont été proposées sont indiquées dans la liste synonymique sui

Le premier défaut de toutes ces appellations n'est pas seulement d'être contradictoires, mais c'est aussi d'attribuer au Temporal des Poissons une valeur et des pièces qui ne lui appartiennent pas. En effet, sous les variantes de ces dénominations, on voit régner une même idée, consistant à regarder le Temporal et les parties annexées comme pouvant représenter la Caisse du tympan. En réalité, il n'y a pas de Caisse tympanique, -de même que dans les autres Vertébrés ovipares, et, chez les Poissons, il n'y a même pas de Tympan. En outre, si cette caisse existait, elle ne serait pas mobile elle serait fixée au-devant de l'Occipital et non en rapport avec le Pariétal; et elle ne donnerait pas appui

8 SÉRIE.

au Maxillaire inférieur. Telles sont précisément les connexions essentielles du Temporal.

Cependant c'est au Temporal que Geoffroy Saint-Hilaire donne le titre de Caisse tympanique, tandis que Cuvier l'applique au Coronaire; Bojanus et Vogt partagent l'opinion

de Geoffroy-Saint-Hilaire,

et Agassiz adopte celle de Cu

vier. D'autre part, le Cadre du tympan,

pas, serait, d'après Cuvier, le Complémentaire ou Symet, d'après Geoffroy - Saint Hilaire, le Préo

plectique percule.

-

Le Temporal des Poissons est souvent aussi méconnu sous le nom d'Os carré, c'est-à-dire tympanique, que Vogt et Agassiz donnent à l'Articulaire. — Enfin, le Temporal et ses prétendues annexes sont tous tympaniques, d'après R. Owen et Milne-Edwards, comme l'indiquent les termes d'Epitympanique, de Hypotympanique, etc. : et c'est ainsi qu'en définitive, sans les rectifier, on a cru pouvoir concilier les opinions divergentes.

TIGE JUGALE. Bien que l'Apophyse zygomatique et le Jugal manquent chez les Poissons, de même que la Caisse tympanique, plusieurs tentatives ont été faites pour reconnaître ces pièces osseuses et ont abouti à des appréciations aussi inexactes que les précédentes. Ainsi, d'après Cuvier, le Jugal doit être l'Articulaire; et, pour de Blainville, ce serait le Préopercule. Selon d'autres zoologistes, l'Apophyse zygomatique et le Jugal sont représentés par le Coronaire et l'Articulaire, ou bien par les pièces SousOrbitaires, qui ne sont que des écailles modifiées.

Aucune de ces propositions n'est admissible: elles sont toutes contraires au principe général des connexions, puisque l'Apophyse zygomatique et le Jugal ne sont jamais en rapport avec le Maxillaire inférieur et qu'au contraire leur caractère invariable est de s'étendre du Temporal au Maxillaire supérieur.

TIGE PTÉRYGOÏDE. Tout d'abord, les Ptérygoïdes sont nuls ou rudimentaires chez la plupart des Poissons cartilagineux (Raies, Angelots), comme dans les autres Verté

brés inférieurs, parce qu'ils seraient sans utilité en effet, les deux mâchoires, peu ou point reliées au crâne, s'articulent, en arrière, l'une avec l'autre, comme les deux pièces d'une charnière.

Chez quelques Ganoïdes (Esturgeons, Spatulaires), les Pterygoïdes apparaissent dans la masse cartilagineuse formant la mâchoire supérieure, encore articulée, en arrière, avec le Maxillaire, rattaché au crâne par le Squamosal.

L'évolution se complète dans les Poissons osseux, dont les mâchoires sont indépendantes; les trois pièces essentielles de la mâchoire supérieure (Inter-Maxillaire, Sus-Maxillaire et Palatin) sont mobiles, réunies en faisceau, libres en arrière et articulées en avant sur le bord du Vomer.

Les Ptérygóïdes, bien développés, sont deux lames superposées, aplaties latéralement, appuyées, en arrière, sur la partie montante du Maxillaire (Coronaire et Articulaire) et fixées, en avant, au Palatin, uni à l'extrémité antérieure du Sus-Maxillaire, de manière à transmettre le mouvement du Maxillaire inférieur à la mâchoire supérieure, qui est relevée mécaniquement, lorsque l'inférieure s'abaisse.

Le Ptérygoïde antérieur est généralement mince et fixé sur le bord supérieur du Ptérygoïde postérieur, qui est plus fort, et nommé à tort Os transverse.

SERPENTS.

Entre les Serpents et les Poissons, il y a une grande analogie, quant à la construction et la mobilité des mâchoires. En effet, le TEMPORAL, rétréci en colonne, est mobile sur le côté du Pariétal et articulé en bas avec le Coronaire, sur lequel joue inférieurement le Maxillaire et s'appuie la TIGE PTÉRYGOÏDE, aboutissant au Palatin. - La TIGE JUGALE manque complètement. Mais on remarque aussi de notables modifications: ainsi, le Coronaire, seul détaché du Maxillaire, est allongé en tige mobile sur le Temporal, avec lequel il forme un angle ouvert en avant. Les deux Ptérygoïdes, au lieu d'être superposés, sont bout à bout entre

le Coronaire et le Palatin, qui s'unit à l'extrémité postérieure du Sus-Maxillaire, fixé en avant à l'Inter-Maxillaire. Il en résulte que les trois pièces de la mâchoire supérieure sont disposées en série et non en faisceau, comme dans les Poissons, dont le Sus-Maxillaire et l'Inter-Maxillaire sont libres en arrière et par suite plus mobiles.

Chez quelques Ophidiens, tels que les Amphisbènes et les Ophisaures, le Coronaire est réuni au Maxillaire, qui joue directement sur le Temporal, comme dans les Lézards; par conséquent, la tige Pterygoïde s'appuie sur le Temporal ou sur le Sphénoïde postérieur.

Le Temporal des Serpents est généralement désigné sous le titre défectueux de Mastoidien. Cette erreur de détermination est inexplicable, parce que le Mastoïde est toujours fixé au dessus ou en arrière de la cavité tympanique, - et non mobile sur le Pariétal. Le Coronaire porte le nom d'Os tympanique, que Cuvier lui a donné. Comme on l'a vu précédemment, cette désignation erronée implique l'existence d'une Caisse du tympan, qui fait ici complètement défaut, bien qu'il y ait une cavité tympanique; d'autre part, le véritable Tympanal ou Os tympanique est toujours fixe et jamais en rapport avec le Maxillaire inférieur, ni avec la tige Ptérygoïde..

BATRACIENS.

Chez les Batraciens anoures, les principales modifications consistent en ce que la tige Jugale apparaît sur le côté de la Tête, - et que les deux Ptérygoïdes se soudent l'un à l'autre.

TEMPORAL. Il est court, en colonne mobile, articulée en haut sur le Pariétal, et en bas avec le Maxillaire, ainsi qu'avec l'Apophyse zygomatique, en dehors, et le Ptérygoïde, en dedans.

TIGE JUGALE.

L'Apophyse zygomatique est grêle et appuyée en avant sur le Jugal, qui se soude au SusMaxillaire.

Malgré ces connexions caractéristiques, le Temporal est