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3 Aux inventeurs qui soumettent à son examen des machines ou des procédés nouveaux introduits dans l'industrie et particulièrement dans l'industrie méridionale.

Ces encouragements consistent en médailles de bronze ou d'argent, de première ou de seconde classe, ou de vermeil, selon l'importance des communications. Dans tous les cas, les objets soumis à l'examen de l'Académie sont rendus aux auteurs ou inventeurs, s'ils en manifestent le désir. (Les manuscrits ne sont pas compris dans cette disposition.)

Indépendamment de ces médailles, dont le nombre est illimité, il peut être décerné chaque année, et alternativement pour les Sciences et pour les Inscriptions et Belles-Lettres, une médaille d'or de la valeur de 120 francs à l'auteur de la découverte ou du travail qui, par son importance, entre les communications faites à l'Académie, paraîtra mériter le mieux cette distinction.

Les travaux imprimés sont admis à concourir pour cette médaille, pourvu que la publication n'en remonte pas au-delà de trois années, et qu'ils n'aient pas été déjà récompensés par une Société savante. Les travaux de l'ordre scientifique concourront seuls pour cette médaille en 1888.

DISPOSITIONS GÉNÉRALES

I. Les mémoires concernant le prix ordinaire, consistant en une médaille d'or de 500 francs, et ceux destinés au concours Gaussail ne seront reçus que jusqu'au 1er janvier de l'année pour laquelle le concours est ouvert. Ce terme est de rigueur.

II. Les communications concourant pour les médailles d'encouragement, y compris la médaille d'or de 120 francs, devront être déposées, au plus tard, le 1er avril de chaque année.

III. Tous les envois seront adressés, franco, au secrétariat de l'Académie, rue Saint-Jaques, 3, ou à M. DUMÉRIL, secrétaire perpétuel, rue Montaudran, 80.

IV. Les mémoires seront écrits en français ou en latin, et d'une écriture bien lisible. V. Les auteurs des mémoires pour les prix ordinaires et Gaussail écriront sur la première page une sentence ou devise: la même sentence sera répétée sur un billet séparé et cacheté, renfermant leur nom, leurs qualités et leur demeure; ce billet ne sera ouvert que dans le cas où le mémoire aura obtenu une distinction.

VI. Les mémoires concourant pour les prix ordinaires dont les auteurs se seront fait connaître avant le jugement de l'Académie ne pourront être admis au concours.

VII. Les noms des lauréats seront proclamés en séance publique le premier dimanche après la Pentecôte.

VIII. Si les lauréats ne se présentent pas eux-mêmes, ils pourront faire retirer leurs prix au Secrétariat de l'Académie, rue Saint-Jacques, 3, par des personnes munies d'un reçu de leur part.

IX. L'Académie, qui ne proscrit aucun système, déclare aussi qu'elle n'entend pas adopter les principes des ouvrages qu'elle couronnera.

BULLETINS DES TRAVAUX DE L'ACADÉMIE

Pendant l'année 1886-87.

M. BAILLET, président, ouvre la séance par l'allocution sui- Séance de rentrée

vante :

18 novembre 1886.

« MESSIEURS,

« Je n'ai pas l'intention de faire un discours pour inaugurer la reprise de nos travaux au commencement de cette nouvelle année académique. Ce serait une entreprise qui pourrait être dangereuse pour moi. Cependant, je ne puis laisser passer cette première séance sans vous témoigner combien j'ai été touché de l'honneur que vous m'avez fait en m'appelant, cette année, à présider vos travaux Laissez-moi vous en remercier avec effusion, et vous assurer de mon dévouement aux intérêts de l'Académie. C'est presque le seul titre que je puisse faire valoir à vos yeux, car mes travaux ne tiennent qu'une bien petite place parmi ceux qui émanent de notre compagnie, et il a fallu toute votre indulgence et toute votre bienveillance pour les accueillir avec quelque faveur.

« Ce sera donc surtout par mon zèle que je m'efforcerai, Messieurs, de justifier votre choix. Rien ne me coûtera, je puis vous l'affirmer, pour remplir dignement et au mieux des intérêts de l'Académie le mandat que vous m'avez confié. En cela, je serai puissamment aidé par ceux de nos confrères que vous avez appelés à faire partie, avec moi, du bureau, qui a été cette année à peu près entièrement renouvelė. Dans ces derniers temps, la mort a, en effet, bien cruellement frappé dans nos rangs et a choisi ses victimes parmi ceux qui occupaient au milieu de nous les positions les plus élevées. En moins d'un an, nous avons perdu notre secrétaire perpétuel bien-aimé, M. Gatien-Arnoult, qui, depuis si longtemps, personnifiait l'Académie des sciences,

8. SÉRIE.

TOME IX.

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inscriptions et belles-lettres de Toulouse, dont il avait fait en quelque sorte sa famille; notre trésorier perpétuel, M. le docteur Armieux, qui complétait si bien M. Gatien-Arnoult, et avait su conquérir toutes nos sympathies, et M. le professeur Joly qui, par ses importants travaux, contribuait si brillamment à étendre au loin la réputation de notre Académie. Déjà des voix autorisées ont rendu à M. Gatien-Arnoult et à M. Armieux le juste hommage qui était dû à leurs travaux et aux services qu'ils nous ont rendus. Bientôt un semblable tribut sera payé à la mémoire de M. Joly, et, sans oublier ceux dont la perte a été pour nous si douloureuse, nous pourrons songer à appeler parmi nous de nouveaux confrères pour les remplacer.

<< Mais les membres dont je viens rappeler les noms ne sont pas les seuls dont les fauteuils sont encore inoccupés. Daguin, dont la mort remonte déjà à plus d'une année, n'a pas encore eu de successeur. Vous jugerez sans doute, Messieurs, qu'il conviendra de pourvoir à de nouvelles elections dans le courant de l'année où nous entrons, afin que l'Académie se complète en attirant à elle les hommes de valeur qui se révèlent chaque jour dans une ville où le culte des lettres et des sciences est toujours en honneur.

<< La mort de M. Gatien-Arnoult et celle de M. Armieux vous ont fait appeler au bureau, comme secrétaire perpétuel et comme trésorier perpétuel, deux de nos confrères les plus aimés. Il ne m'appartient pas de faire ressortir les qualités qui les ont désignés à vos suffrages; mais il m'est permis de me féliciter de les avoir pour collaborateurs, et de leur dire combien j'ai besoin de compter sur leur concours pour accomplir ma tâche vis-à-vis de l'Académie. Nul ne pouvait mieux que M. Duméril succéder à M. Gatien-Arnoult, nul ne pouvait mieux que M. Joulin remplacer le docteur Armieux. Avec eux, nous sommes certains que l'Académie continuera à marcher dans la voie qu'elle a suivie jusqu'à présent avec tant de succès.

« Il me resterait maintenant, Messieurs, à vous dire quelques mots d'une question qui nous cause à tous de vives préoccupations, et qui, malheureusement, ne semble pas être sur le point d'être bientôt résolue. Je veux parler de notre installation définitive dans un local qui soit bien à nous, et où nous puissions tenir nos séances et conserver, dans de bonnes conditions, nos collections et notre bibliothèque. Grâce aux excellents rapports confraternels que nous avons avec la Société de Médecine, qui s'ho

nore de compter quelques-uns de ses membres parmi nous, nous trouvons dans cette salle un asile où nous pouvons tenir nos séances. Mais ce n'est là qu'un état d'hospitalité provisoire, que nous acceptons avec reconnaissance d'une Société sœur, sans qu'il puisse donner satisfaction à nos légitimes aspirations. La tenue de nos séances n'est pas, en effet, le seul objet qui doive nous préoccuper. Nous avons des livres qui sont précieux, des collections qui ont de la valeur, et, depuis plusieurs années, nous sommes obligés de les laisser entassés dans un local impropre à cette destination, où ils s'altèrent et ne peuvent être consultés par aucun de ceux qui auraient intérêt à y chercher des renseignements qu'il serait peut-être difficile sinon même impossible de trouver dans d'autres établissements à Toulouse. Depuis quelque temps, on nous fait espérer de nous installer, avec les autres Sociétés savantes, dans un bâtiment spécial. L'Administration municipale, qui nous donne chaque année des preuves de sa sollicitude pour l'Académie, s'applique à hâter le moment où nous serons mis en possession des salles qui doivent nous être réservées. Mais, malgré son bon vouloir, il se produit dans la réalisation des projets qu'elle a mis à l'étude des lenteurs qu'il n'est pas en son pouvoir de faire cesser, et, cette année encore, nous sommes menacés de n'avoir pas d'autre asile que le local de la rue Saint-Jacques, où l'administration du département et le Conseil général nous ont offert un refuge.

« Tous ceux qui s'occupent des lettres ou des sciences à Toulouse savent combien cet état précaire est pénible pour l'Académie; les administrateurs de la ville et du département en sont plus convaincus que personne. Ce qu'ils font pour nous aider à remplir notre mission dans la contrée nous est un gage de ce qu'ils feront quand les circonstances seront plus favorables. Votre bureau, vous pouvez en être convaincus, Messieurs, s'efforcera de profiter de ces excellentes dispositions pour obtenir que l'on donne à l'Académie, dans un avenir aussi rapproché que possible, une installation qui soit en rapport avec la place qu'elle occupe dans le monde des sciences et des lettres dans notre Midi, et avec les services qu'elle rend à toute cette région où elle s'attache à répandre la lumière et à entretenir le goût des plus saines études.

MM. David, Duméril (A.), Timbal-Lagrave père et Alix, prennent successivement la parole sur la question de savoir s'il ne

25 novembre.

conviendrait pas de faire publier dans les journaux le discours prononcé par M. le Président, à l'effet de porter à la connaissance du public la situation précaire de l'Académie, en ce qui concerne son logement.

Après une assez longue discussion, l'Académie se prononce pour l'affirmative.

M. le secrétaire perpétuel analyse succinctement la correspondance parvenue pendant les vacances.

Le même membre rappelle que personne n'a été chargé de prononcer l'éloge de M. Magnes-Lahens, ancien associé libre, décédé depuis plus de deux ans. Il propose de confier cet éloge à M. Frébault. - Adopté.

M. le secrétaire demande ensuite à l'Académie de prendre en considération la proposition de déclarer vacante la place précédemment occupée, dans la classe des inscriptions et belles-lettres, par M. Gatien-Arnoult, décédé.

-M. le Président fait une proposition analogue en ce qui concerne le fauteuil devenu vacant dans la classe des sciences par suite du décès de M. Armieux.

Ces deux propositions ayant été successivement adoptées, avis en sera donné à l'Académie, par une convocation motivée, conformément à l'article 6 des statuts.

Mme veuve Despeyrous fait hommage à l'Académie d'une brochure intitulée Mémoire sur les équations résolubles algébriquement, par M. Despeyrous.

:

Des remerciements seront adressés à la veuve de notre ancien confrère.

-M. SALLES, appelé par l'ordre du travail, communique les observations d'orages faites par MM. les instituteurs communaux pendant les années 1884 et 1885 dans le département de la HauteGaronne. (Imprimé page 548.)

MM. Deschamps, Rouquet, Tillol, Timbal-Lagrave fils et Forestier prennent successivement la parole sur le sujet traité par M. Salles.

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