Et peindre le triomphe ou le fafte des Rois, Bois ? On trouve à la fuite de ce Poëme une Satyre vive, intitulée, Adieux aux Bouffons. L'Auteur s'exprime ainfi fur la bizarre affociation des Intermèdes Italiens & de nos Opéra. Sur le même Théâtre, & dans un même lieu, L'ouvrage de M. de Caux me fourniroit un grand nombre d'autres morceaux dignes de vous être rapportés. Le Poëte, le Muficien & le Patriote brillent également dans fon écrit.. Les Philofophes du Siécle. Lorsque la Lettre de M. Rousseau parut, les Comédiens François remitent au Théâtre les Fées, jolie Comédie de Dancourt, en trois Actes, avec des Divertiffemens. Un des perfonnages de cette pièce eft un Prince philofophe. A 354 L'ANNE'E LITTÉRAIRE. cette occafion on fit ce Vaudeville trèsingénieux des Philofophes du Siècle, qui a été gravé. Voici le Couplet que chantoit Mademoiselle Dangeville avec cet efprit, cette fineffe, cet enjoûment, ce fel dont elle affaifonne tous fes rôles. Honorer les Sçavans, Même dans fa Patrie ; Les vrais Sages penfoient ainsi. De nos Muficiens; Aux feuls Italiens Voilà nos Sages d'aujourd'hui. M. Rouffeau fe trouva à une repréfentation de cette Comédie, & fe plaça de façon à être vû de tout le monde. Il applaudit lui-même à fon Couplet, & parut enchanté de la gaité bruyante du Parterre, qui ne pouvoit fe railaffier du plaifir de le regarder, de rire, & de battre des mains. Je fuis perfuadé que dans ce beau moment il fe compara modeftement à Socrate qui affifta à la Comédie des Nuées. Je fuis, &c. A Paris ce 28 Mars 1754. 355 TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE PREMIER VOLUME. PENSÉES ENSÉES SUR L'INTERPRÉTATION DE LA NATURE, par M. Diderot, de l'Académie Royale des Sciences & Belles Lettres de Pruffe. Page 1 LES ÉGLEÏDES OU POESIES AMOUREUSES DÉDIÉES À EGLĖ; par M. Poinfinet, Valet de Chambre de M. le Duc d'Or léans. L'Héroïne eft Melle. D.... 14 LA DANSE ANCIENNE ET Moderne, OU TRAITÉ HISTORIQUE DE LA DANSE, par M. de Cahufac, des Académies de Berlin & de Montauban: fecond extrait; le premier fe trouve dans les Lettres fur quelques Ecrits de ce Temps. 21 LA REVUE DES THÉÂTRES, Comédie en un Acte en vers, jouée une feule fois aux Italiens, par M. de Chévrier, de Nancy. 35 ANECDOTES HISTORIQUES ET POLITIQUES DE L'EUROPE, par M. l'Abbé Raynal, Auteur du Mercure de France, & Membre de l'Académie Royale de Prufse. 42 TRAITÉ DES DIAMANS ET DES PERLES, ouvrage traduit de l'Anglois, par M. Chapotin Saint-Laurent, employé à la Bibliothèque du Roi, TABLETTES HISTORIQUES, GÉNÉALOGIQUES ET CHRONOLOGIQUES, par M. de Chafot de Nantigny. ETAT GÉNÉRAL DE LA FRANCE. 68 72 HISTOIRE GENERALE DES VOYAGES par M. l'Abbé Prévôt, L'extrait qu'on lit ici n'eft que la fuite de ce qu'on a dit de ce Livre dans les Lettres fur quelques Ecrits de ce Temps. 73 VERS à Madame de Rohan, nommée 'Abbeffe de Marquette, par M. l'Abbé de Lattaignant, Chanoine de Rheims. 92 BIBLIOTHÈQUE FRANÇOISE, OU HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE FRANÇOISE, &c, par M. l'Abbé Goujet, Chanoine de Saint Jacques de l'Hôpital: Tomes XV & XVI. On a parlé des Volumes précédens dans les Lettres fur quelques Ecrits de ce Temps. 94 LETTRE fur notre grand Poëte Rouffeau, par M. l'Abbé Sabatier, d'Avignon, 106 PAROS, Tragédie jouée huit fois fans fuccés, par M. Mailhol, de Carcaffonne, 121 DIVERSES BROCHURES SUR LA MUSI 133 QUE FRANÇOISE. LETTRE SUR CELLE DE M. J. J. Rous SEAU SUR LA MUSIQUE, par M. Yzo. 142 LA CHRISTIADE, OU LE PARADIS RECONQUIS, POUR servir de suite au PaRADIS PERDU DE MILTON, par M. l'Abbé de la Beaume, d'Avignon. Cet ouvrage fe trouve à Paris chez Lambert, Libraire, Rue & à côté de la Comédie Françoise. J'ai oublié de parler des Gravûres admirables & en grand nombre dont ce Poëme eft orné. 145 ABDEKER OU L'ART DE CONSERVER LA BEAUTÉ, ETRENNES POUR LES DAMES, par M. le Camus, Médecin de la Faculté de Paris. 173 LES RUINES DE PALMYRE, AUTREMENT DITE TEDMOR AU DÉSERT: Planches magnifiques gravées à Londres. 183 GRAMMAIRE GÉNÉRALE ET RAISONNÉE, connue fous le nom de Port-Royal, réimprimée avec des remarques de M. Duclos, Hiftoriographe de France, de l'Académie Françoife & de celle des Belles Lettres. 194 TRADUCTION DES STATUTS DE LA FACULTÉ DE MEDECINE DE PARIS, par M. Bermingham, Chirurgien. 215 |