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jufqu'à cette heureufe circonftance : Quoiqu'il eût une politeffe qui avoit l'air d'être trop générale, il s'en étoit fait une particulière pour les gens de mérite & de qualité, qui les flattoit fans offenfer les

autres.

Si vous voulez que je réfume en deux mots, Monfieur, ce que je penfe de cet Ouvrage, je le regarde comme un amas affez informe de Centons recoufus dės meilleurs Ecrivains, défigurés par des traits, ou factices, ou hazardés, ou peu dignes d'être recueillis. Pourquoi ne pas fuivre la méthode toute fimple & aujourd'hui trop négligée de citer fes garants quand on écrit l'Hiftoire ? A l'égard du style, vous en avez pû juger. On ne peut nier que l'Auteur n'ait un talent fingulier pour faire des Phrases. Il a trouvé le fecret, inconnu jufqu'à lui, d'être diffus & traînant avec un ftyle coupé, & qui auroit envie d'être épigrammatique. Tout ce qu'on peut dire fur cet Ouvrage ne vaut pas ce mot plaifant & jufte qui eft échappé à un homme d'efprit: Que le Livre de M. l'Abbé Raynal étoit bon àvant qu'il l'eût fair. Mais pourquoi cet Ecrivain veut-il abfolument fe confacrer à l'Hiftoire, tar

dis que

fa vocation eft pour un autre genre? Que ne fait-il des Romans ? Je fuis perfuadé qu'il y réaffiroit. Il a de l'efprit, du feu, de l'invention furtout. C'eft-là qu'il pourroit prodiguer fa brillante fécondité, fonder avec fuccès toutes les profondeurs du cœur humain, mettre ses Héros en oppofition, entaffer les Antithèfes & les retours Périodiques des mêmes mots. Tout cela lui feroit permis alors; bien des gens même lui en fçauroient gré. Je parle très férieusement, Monfieur, & je fouhaite de tout mon cœur que M. l'Abbé Raynal ne dédaigne pas d'entrer dans une carrière, où il y a quelque gloire à acquérir.

Traité des Diamans & des Perles.

Les Diamans & les Perles font de toutes les brillantes productions de la Nature, celles que nous ambitionnons le plus & que nous connoiffons le moins. Si nous n'étions prévenus de la probité de nos Bijoutiers & de nos Lapidaires, il leur feroit affurément très-aifé de tirer avantage de notre ignorance à cet égard. Je fuis donc perfuadé qu'ils ne trouve

ront pas mauvais qu'on nous inftruife fur cette matière précieufe, & que nous. lifions un petit Volume in-8°. intitulé: Traité des Diamans & des Perles, où l'on confidère leur importance, on établit des règles certaines pour en connoître la jufte valeur, & l'on donne la vraie méthode de les tailler. On y trouve auffi des abfervations curieufes, également utiles aux Négocians & aux Voyageurs, & qui intéreffent même la Politique : par David JEFFRIES, Jouaillier: Ouvrage traduit de Anglois fur la feconde Edition qui a été confidérablement augmentée. A Paris chez de Bure l'aîné, à l'Image de Saint Paul, & chez Tilliard, à Saint Benoît, Quai des Auguftins.

Le principal objet de ce Traité eft d'établir fur un fondement folide la valeur des Diamans & des Perles qui jufqu'à préfent n'a été déterminée que par fantaisie & par caprice. Il y a deux façons de tailler les Diamans. Ou bien on y fait une multitude infinie d'angles & de facettes, & on les termine par une petite furface plate qu'on nomme la Table; alors ils s'appellent Brillans: ou bien on leur donne la forme d'un bouton de Rofe avant

dis que fa vocation eft pour un autre genre? Que ne fait-il des Romans ? Je fuis perfuadé qu'il y réaffiroit. Il a de l'efprit, du feu, de l'invention furtout. C'eft-là qu'il pourroit prodiguer fa brillante fécondité, fonder avec fuccès toutes les profondeurs du cœur humain, mettre fes Héros en oppofition, entaffer les Antithèfes & les retours Périodiques des mêmes mots. Tout cela lui feroit permis alors; bien des gens même lui en fçauroient gré. Je parle très férieufement, Monfieur, & je fouhaite de tout mon cœur que M. l'Abbé Raynal ne dédaigne pas d'entrer dans une carrière, où il y a quelque gloire à acquérir.

Traité des Diamans & des Perles.

Les Diamans & les Perles font de toutes les brillantes productions de la Nature, celles que nous ambitionnons le plus & que nous connoiffons le moins. Si nous n'étions prévenus de la probité de nos Bijoutiers & de nos Lapidaires,il leur feroit affurément très-aifé de tirer avantage de notre ignorance à cet égard. Je fuis donc perfuadé qu'ils ne trouve

ront pas mauvais qu'on nous inftruife fur cette matière précieufe, & que nous. lifions un petit Volume in-8°. intitulé: Traité des Diamans & des Perles, où l'on confidère leur importance, on établit des règles certaines pour en connoître la. jufte valeur, & l'on donne la vraie méthode de les tailler. On y trouve auffi des abfervations curieufes, également utiles aux Négocians & aux Voyageurs, & qui intéreffent même la Politique: par David JEFFRIES, Jouaillier: Ouvrage traduit de Anglois fur la feconde Edition qui a été confidérablement augmentée. A Paris chez de Bure l'aîné, à l'Image de Saint Paul, & chez Tilliard, à Saint Benoit, Quai des Auguftins.

Le principal objet de ce Traité eft d'établir fur un fondement folide la valeur des Diamans & des Perles qui jufqu'à préfent n'a été déterminée que par fantaisie & par caprice. Il y a deux façons de tailler les Diamans. Ou bien on y fait une multitude, infinie d'angles & de facettes, & on les termine par une petite furface plate qu'on nomme la Table; alors ils s'appellent Brillans: ou bien on leur donne la forme d'un bouton de Rofe avant

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