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sur la question; et comme, d'autre part, nous avons fait toutes les recherches de droit et que je n'attends plus que du hasard un supplément d'informations, le moment me semble venu de vous apporter le résultat de nos recherches.

Le premier renseignement qui me parvint, il est presque inutile de le dire, venait de Daumois. C'était

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2.

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EX-LIBRIS D'ÉTIENNE-ALEXANDRE JAVELLE, CHANOINE DE MONTBRISON, XVIIIe SIÈCLE.

Grandeur de l'original.

notre éminent et si sympathique secrétaire Vincent Durand, qui me l'envoyait : un ex libris de Javelle, chanoine et maître du choeur de la collégiale au siècle dernier Ex bibliotheca Stephani Alexandri Javelle

canonici et magistri chori ecclesiæ regalis et collegiato Beata Maria Montisbrisonis.

Or, au cartouche qui entoure les armes de Javelle (1), sont appendus les insignes de sa dignité: à droite, l'aumusse grise, à gauche la mitre et le livre de chant.

Nous sommes à la seconde moitié du XVIIIe siècle. Javelle ne fut nommé chanoine qu'en 1748 (2), et il ne devint certainement Maître du chœur que quelques années après.

D'autre part, la requête des chanoines de Montbrison aux comtes de Lyon est du 24 avril 1766. Nous sommes donc en présence de l'ancien costume, tel qu'il était à la date extrême où il fut porté par le chapitre. Ce costume comporte une aumusse et ce que bien peu d'entre nous soupçonnaient, je crois une mitre.

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Mais cette aumusse quelle forme avait-elle et comment la portait-on? Cette mitre, quel usage en pouvait-on faire? Ces deux insignes, de quelle époque dataient-ils? La simple lecture d'un ex libris ne pouvait nous l'apprendre.

Je restai longtemps avec cet unique renseignement, précieux sans doute mais insuffisant, et je renonçais presque à l'espoir de vous apporter une réponse, lorsque un de nos jeunes confrères M. l'abbé Joseph Bégonnet me signala, dans l'Inventaire des archives de la Loire, un testament tout à fait instructif.

(1) D'azur au chevron d'or accompagné de trois épis de

même.

(2) Renon, p. 300.

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Ce testament, d'un nommé noine de Notre-Dame, licencié e

Nous voilà donc rejetés à 1 histoire. Cachibo vivait dans du XVe siècle, et comme les co ne commencèrent guère à se de il est à croire que nous som costume primitif et tel que 1 anciens chanoines de notre col

Cachibo fait la distribution donne à son frère Jacques, comme lui ou du moins prêtr a de plus précieux son cost vigne.

Or, l'énumération qu'il fait de ce costume va nous permet tement la nature.

« Dat et legat domino Jacobo carissimo cappam suam nigram, flocheam sive supellicium suu vineam suam del Chambon (1) »

«A Mre Jacques Cachibo so chape noire, son aumusse g surplis fin de soie et sa vigne d

De ce texte il ressort qu'a XVe siècle le costume des chan se composait de trois pièces : plis, une aumusse grise et une

Et d'abord une floche, floch

(1) Inventaire des archives de la L 275.

que de jour; il s'arrêtait aussitôt que la lumière naturelle lui faisait défaut; il ne veillait jamais, si bien qu'une bougie lui durait deux ans. Mais à la fin il se sentit frappé; il n'avait aucune confiance en la médecine; seul M. le docteur Édouard Carrier avait gagné sa confiance par son aimable bonhomie et son cordial dévouement. Guéri une première fois, il fut atteint d'un de ces maux qu'amène la vieillesse et dont Le résultat est fatal. Sans se douter de la gravité de son état, il lutta contre le mal physique avec la même énergie qu'il avait opposée aux peines morales et dépassa le terme que les prévisions ordinaires assignaient à l'issue de sa maladie. Il s'éteignit brusquement le 27 novembre à 7 heures du matin. Comme son ami M. Valentin Smith, il avait travaillé jusqu'au dernier moment, et c'est pour moi une intime satisfaction, mêlée de tristesse, de pouvoir dire que les dernières lignes qu'il a écrites concernaient un petit ouvrage récemment sorti de ma plume, une réplique à M. l'abbé Devaux sur l'étymologie des noms de lieux dans la région lyonnaise et particulièrement sur celle de Lugdunum pour laquelle il avait combattu vigoureusement dans la Revue épigraphique.

Louis-Christophe-Auguste Allmer était chevalier de la Légion d'honneur, correspondant de l'Institut et, comme il a été dit, il avait obtenu le grand prix Gobert. A-t-il été récompensé en raison de ses services? A-t-il obtenu dans sa patrie d'adoption, la notoriété à laquelle il avait droit? Non, assurément non. Mais pour nous, qui, comme lui, cultivons obscurément le domaine de la science sans autre but que la recherche de la vérité et l'amour de notre passé national, nous ne saurions le plaindre. Peu

importe l'admiration niaise de la foule ignorante, il a mieux que cela, mieux que les récompenses officielles; il a tracé un sillon lumineux dans le champ des connaissances humaines; il tient, au premier rang dans le monde savant, une place glorieuse dont l'éclat se maintiendra et survivra à la renommée éphémère de tant d'autres célébrités aujourd'hui bruyantes et qui s'éteindront bientôt dans l'éternel oubli.

Quel était l'habit de chœur, porté par les chanoines de Montbrison?

chanoine Sachet.

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Communication de M. le

M. le chanoine Sachet s'exprime ainsi :

« Vous souvient-il, Messieurs, qu'il y a quatre ans (1), nous nous demandàmes un jour quel avait été le costume de choeur des chanoines de votre insigne collégiale pendant les six siècles et demie de son existence?

J'avais découvert dans les archives de Saint-Jean, à la date du 31 mai 1766, une requête des chanoines de Montbrison tendant à obtenir de leurs illustres collègues, les comtes de Lyon, la permission de revêtir le nouvel habit de choeur adopté par eux et approuvé par le cardinal de Tencin le 12 septembre 1748.

« Lecture prise de la lettre adressée à monsieur le

(1) Séance du 11 novembre 1895. — V. Bulletin de la Diana, t. VIII, p. 333.

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