Éloges et discours philosophiques qui ont concouru pour les prix de l'Academie Françoise & de plusieurs autres academies

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E. van Harrevelt, 1776 - 358 pages
 

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Fréquemment cités

Page 6 - ... répandus fur la terre , qui vivent libres par la penfée , dont la fenfibilité éclate en traits de flamme , qui parlent hautement pour l'intérêt des hommes , & qui , malgré les difcordes des Etats , entretiennent une correfpondance utile au monde. A fa vue élevée les rois , les...
Page 329 - О honte de l'efprit humain ! ô fuperftition vile ! le légat & les Efpagnols arment des théologiens ; des théologiens entrent dans la caufe des rois , des théologiens déclarent fes prétentions abfurdes & taxent fa valeur de révolte contre l'églife ; des...
Page 149 - Ce fera ta voix douce & calmante, philofophie , vrai tréfor de l'ame , vrai tréfor des Etats ; c'eft à toi de tempérer leur ardeur , d'éclairer leurs démarches , de les détromper , de leur faire voir qu'il eft beaucoup plus rare , beaucoup plus grand , d'avoir cet efprit de force & de jugement qui combine tous les rapports , qui fait tirer dans les...
Page 331 - Lesfeize, toujours furieux, échouoient par la violence de leurs projets , toujours extrêmes. On faifoit arme de tout, preuve de mouvemens bien inconfidérés. On voulut s'appuyer du nom de Guife; ce nom, naguere fi terrible , fembloit encore devoir prévaloir. Le parlement intimidé fuivit d'abord , malgré lui , les impulfions qui lui étoient étrangeres , mais il attendit un moment plus favorable , & ce fut alors que fa voix , longtemps étouffée par la crainte , fe réveilla tout - à - coup...
Page 109 - L'homme, imbécille viûime de leurs débats , l'homme fera éclairé & refufera fon bras, fait pour cultiver la terre, aux attentats forcenés que commande ton ambition. Ma voix , que fortifie le fentiment intime de la juftice, fondée fur les vrais principes de la morale...
Page 308 - ... l'expérience , tantôt fa propre pénétration ; mais cette expérience même la trompoit ; & laffe , fans doute, de débattre tant d'idées contraires , elle fe confia à fon étoile & s'abandonna au cours des événemens. En même tems qu'elle avoit jugé néceflaire d'écar.
Page 345 - ... rien dans l'Etat & qui n'ont pour fubfifter que le travail de leurs mains Le défordre des finances fera toujours en France la fource des calamités publiques. Il femble que ce royaume ait plus à craindre & à fe défendre contre les traitans que contre l'ennemi.
Page 340 - Ainfi la reproduction, faute des plus légers moyens , étoit étouffée dans fa fource. Vingt millions de Taille étoient dûs par les cultivateurs, qui arrofoient de leurs larmes ftériles des terres en friche.
Page 305 - Il voit deux partis irréconciliables , fe haïflant , fe combattant , & le culte d'un Dieu de paix fervant de prétexte aux fureurs les plus atroces. Il fuivoit la religion de fes peres , & indépendamment de ce grand motif, l'on peut dire qu'il fuivoit le parti le plus vertueux. Il voit une cour débauchée & fanguinaire , où font réunis les excès du libertinage & les noirceurs du crime. Un coupd'œil jeté fur ce malheureux royaume lui montre un roi enfant...
Page 338 - ... qui exifte entre un roi & fon peuple. Alors c'eft fa volonté qui regne , & elle n'eft point contredite ; il eft vraiment la tête de l'Etat , parce qu'il a fait corps avec lui : on veut tout ce qu'il veut , parce qu'il eft impoffible de vouloir autrement. Aucun monarque ne jouit à la fois d'un pouvoir plus impérieux & plus iîir.

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