Pour des Vaudois de la Pouille, Calabre, Provence, du Languedoc, &c. Perrin au Et Perrin. 7.& 8. Chap. de l'Hiftoire des Vaudois, le deduit au long; Thuanus au 6. livre de fon Et ThuaHiftoire és pag.168. & 169. affure que Pierre Valdo de Lyon, alla luy méme femer fa um. Doctrine Vaudoife en Picardie, és Païs-bas, en Allemagne, aux Cités des Vandales & enfin en Boheme. bigni. D'Aubigni au 2.liv. de fon Hift. Universelle chap.6. que les laudois ruinez (parlant Et d'Au. de ceux de Lyon, Languedoc, & Provence) ont epars par l'Europe les femences generalement de ceux à qui plus ouvertement on peut attribuer la Reformation: & plus bas nés ausVan que toute l'Europe Orientale receut avec tant d'ardeur la Religion des Vaudois, ana-Divers thematizée par le Pape Alexandre, qu'à Payffau s'en fit une affemblée de quatre-vint noms donmille perfonnes, quoy qu'on les brûlat de toutes parts, les appellans Vaudois, Albigeois, d Tramontains, Jofephiftes, Lollards, Frairots ou Fraticelli, Piccards, Lyonnois, Gazares, Patarins, Apoftoliques. Où il faut remarquer en paffant que ce qu'on les appelloit Tramontains, Fraticelli, Frairots, &c, n'eft que parce qu'eux memes, ou du moins leur Doctrine, étoit venue des Montagnes des Alpes, c'est à dire des Vallées, où les Italiens les appelloient ordinairement Fraticelli en Italien, ou Frairots en leur langue, comme aufli Gazari, Apoftolici, Patarini, comme le réconnoit le GrandPrieur Rorence, Gentil-Homme des Valleés mémes, en fes memoires Hiftoriques, & ce qu'on les appelloit Lollardi, venoit de Lollard un Excellent Pasteur auffi des Vallées, comme le remarque d' Aubigny, & plufieurs autres, qui méme à fait un beau Commentaire fur l'Apocalypfe, & enfin eft allé porter la Doctrine des Vallées ou des Vaudois à Londre, où premierement les Vaudois furent nommés Lollards de fon & où il la laiffa ineffaçablement gravée fur les marbres de la Tour, de cette fameufe Tour qu'on appelle encores la Tour Lollarde ou des Lollards, à cause de ses pauvres fideles Lollards, dont on l'avoit remplie. connues com les Meres d'Illyricus, Pour la feconde de ces Remarques,à fçavoir que les Vallées eftoient reputées com- Les Vallées me l'Université, & les Meres des autres Eglifes Vaudoifes, mémes des Païs plus éloignez, qu'elles y envoyoient de tems en tems de leurs Pasteurs ou Barbes, & que de verfité ces Païs-là on envoyoit étudier és Vallées ceux qu'on deftinoit au S. Miniftere, il ne des autres faut que voir ce qu'en dit l'Inquifition Romaine, rapportée par Illyricus au 15. liv. du Eglises. Catalogue des témoins de la Verité : voicy fes mots, Invenio eos effe folitos ex Bohe-rapport mia Theologiam addifcendi caufâ ad fuos PRECEPTORES VALDENSES IN des InLOMBARDIAM proficifci veluti ad Scholam feu Academiam quandam. Je trou-quifiteurs. ve qu'ils avoient accoûtumé de s'en aller de Boheme en Lombardie, vers les Vaudois leurs Precepteurs, comme en une certaine Ecole ou Academie, pour y apprendre la Theologie: certainement cette depofition du corps des Inquifiteurs, dont l'office & le foin n'étoit autre que de découvrir par quels moyens s'entretenoit & fomentoit cette pretenduë Herefie Vaudoife, ne peut qu'elle ne foit de grand poids: l'Hiftoire Et de l'Ht des Martyrs liv. 1. pag. 22. dit que ceux d'Alface en ufoient de méme, & qu'ils en- ftoire des voyoient étudier & façonner dans les Vallées, ceux qu'ils vouloient confacrer au Saint Martyrs. Miniftere. Et quant à ce que nous avons avancé que les Eglifes des Vallées envoyoient de tems en tems des Barbes ou des Pasteurs és Pais étrangers,& mémes aux plus-éloignez,pour y former des Eglifes, ou pour les vifiter & cultiver, comme des plantes qu'elles provignoient; outre ce que nous venons de remarquer de Lollard, l'un de leurs Pasteurs envoyé à Londres : dans le Catalogue que nous vous donnons des anciens Barbes ou Pasteurs des Vaudois,que nous inferons cy-aprés au Chap. 28. Vous trouverez un Bar thelemi de Carcaffonne envoyé en Hongrie & Dalmatie, & le grand fruit de fa Predication; un Giovanni du Val Lucerna à Genes; un Thomaffino Baftra d' Angrogna en la Pouille; Danielle di Valentia, & Giovanni de Molines en Boheme; Stefano Negrino,& Ludovico Pafcale en Calabre vifiter les Eglifes Montalto, Santo Xillo; Giovanni de Mus de Provence, envoyé aux autres Eglifes de Calabre: comme plus-amplement l'ont encore deduit Jean Paol Perrin, & Pierre Gilles, en leurs Hiftoires, & avant eux plufieurs autres que nous pourions raporter, s'il étoit neceffaire. Il y avoit fur tout fi grande communication de ceux des Vallées, avec ceux de Boheme, Hongrie, &c. que nous avons encores une Lettre qu'ils addrefferent à Vladislaus, Roy de Boheme, en la vraye langue Vaudoife,qui jufques aujourd'huy est encore en ufage dans les Vallées, dans laquelle ils font tout enfemble leur Apologie contre les blâmes, qui leurs E 2 étoient ་ Les Vaudois nient de décendre des Pauvres de Lyon. dorphins. Valdis. étoient impofez tant aux uns qu'aux autres, comme ne faifans qu'un ménie corps: en voicy feulement le Titre. Al Sereniffimo Printi Rey Lancelao Ali Duc Baroni e à li plus veil del Regne, lo petit Tropel de li Chreftians, appellà par fals nom Pauvres o Valdés Gratia fia in Dio lo Paire e en Jefus lo Filli de Luy. Où il eft bon de remarquer que ces Vaudois croyoient bien étre defcendus de plus loin que de Valdo de Lyon, dont les Difciples ont été generalement nommés Pauvres de Lyon, parce qu'il leur avoit diftribué tout fon bien, puis qu'ils difent que c'eft par un faux nom qu'on les nomime Pauvres Vaudois, & que leur nom c'eft le petit trouNotable té-peau des Chreftiens ; d'où vient que Philicdorpius, leur capital ennemi, & Johannes Samoignage ranus Cracovienfis Ecclefiæ Canonicus, au livre de Elucidatione Errorum ritus Rhutede Philic nici, difent que les Vaudois ne vouloient point admettre d'autre nom que celuy d'AEr de fob. poftoliques, ut pote qui fe duntaxat veros Apoftolorum & Ecclefiæ primitive Succeffores Saranus. aftruerent, comme s'établiffans les feuls vrais Succeffeurs des Apôtres & de la primitive Eglife. Où que ceux qui n'ont pas refufé qu'on dit qu'ils avoient tiré le nom de Valdenfes, de quelqu'un de leurs Paiteurs, vont bien plus-loin que de Valdo de Lyon, & méme que de l'autre Valdo, compagnon de Berengaire, le faifant décendre d'un PierDe Pierre re de Waldis, qu'ils difent avoir vécu 300. ans aprés le tems du Grand Conftantin, à fçavoir dés le commencement du VII. fiecle. Ceft ce que rapporte entr'autres le méme Philicdorffius tract. contra paup. de Lugduno à Gros. edit. pag. 283. ce qu'il allegue mémes comme la commune creance des Vaudois, quòd per annos trecentos a Conftantino furrexit quidam è regione Waldis Petrus nominatus qui viam paupertatis docuit quo Valdenfis Secta propagata eft. Que 300. ans aprés Conftantin fe leva un certain du Païs Waldis nommé Pierre,par lequel à été provignée ou multipliée la Secte des Vaudois. Se que deffus doit fuffire pour ce qui regarde & le nom & l'origine des Vaudois. Je ne doute pas que la plus-part des Lecteurs ne fouhaitaffent que j'entraffe maintenant tout d'une venue au traité des perfecutions qu'ils ont fouffertes: & méme en celuy des effroyables maffacres de l'an 1655. dont les pitoyables gemiffemens retentiffent encore à leurs oreilles, & le fang crie jufqu'au Ciel: ou du moins que je fisse voir dés à prefent l'antiquité de leur Doctrine, vrayement Apoftolique, & comment elle a été fi miraculeufement confervée parmi ce pauvre peuple, fans interruption,dequis qu'il fut delivré des tenebres du paganifme, jufques à prefent. Mais parce qu'en fatisfaifant à cette curiofité, je renverferois l'ordre naturel de l'Hiftoire, & de la folide connoiffance des chofes, & que d'ailleurs il eft libre à ceus qui ne fe voudront arrefter à ce premier Livre, de paffer à droiture au fecond, où ils trouveront à mon avis ce qu'ils defirent, & plus qu'ils n'ûffent jamais attendu: Aprés avoir expliqué le nom & l'origine des Vaudois, je dois faire voir en premier lieu, quelle a été leur Doctrine & leurs Moeurs. 1. Par eux mémes, comme il eft bien jufte. 2. Par les Efcris des Proteftans. 3. Par les autentiques depofitions de leurs Averfaires, ce que je feray, Dieu aidant, amplement en la fuite de ce premier Livre, où vous confidererez auffi les admirables reffors de l'ineffable & mifericordieufe Providence, qui au travers de tant de fiecles, & fi funeftement corrompus & par l'erreur & par le vice, a fi bien confervé dans les Vallées des Alpes, le gracieus flambeau de l'Euangile, que toute l'aftuce & la force du Prince de la puiffance de l'air & de tous fes Emiffaires, ne l'ont jamais pû du tout éteindre, ni empécher que ces pauvres fideles s'égayans faintement en fa lumiere, ne fiffent auffi luire devant les hommes, la lumiere d'une vie fi fainte, qu'elle ait forcé leurs plus-grands ennemis à leur en rendre témoignage. Voyons donc 1. qu'elle de tous tems a été cette Doctrine des Vaudois, pour la quelle Rome s'eft tant tremouffée,a formé tant d'Inquifitions,lancé tant de foudres & d'excommunications de fon Vatican, foûlevé tant de Potentats pour en exterminer la memoire, dreffé tant de gibbets, & allumé tant de feus. Mais Doctrine cependant, qui feule dans le monde emporte la gloire d'avoir eu dans moins de 200. ans, plus de huict cent mille Martyres, qui l'ont gayement feelé de leur propre fang. Mais devant que d'entrer en la deduite de cette matiere, donnons cette fatisfaction au Lecteur, qui trouve fi peu de Livres & d'Efcrits autentiques des Vaudois des Alpes dans le monde, que de luy exhiber le Catalogue de ceus dont nous avons tiré les pieces que nous avons deffein de luy produire. CHAP. CHA P. III. Contenant le Catalogue des manufcrits & autres pieces des Barbes ou Pasteurs des Eglifes Euangeliques des Vallées, la plus-part defquels, & fur tout les plus-Effentiels, font ou des originaux, ou des actes tres-autentiques, dont nous tirerons les échantillons que nous allons produire de la Doctrine des anciens Vaudois. Tou outes les dites pieces ayant été remifes entre le mains de Monf. Morland; Commiffaire extraordinaire de Millord Olivier Cromwel, Protecteur de la grande Bretagne, par Meffis. Antoine, & Jean Leger, Pasteurs originaires des Vallées: & par le dit Sr. Morland,mifes en depoft en la fameuse Univerfité de Cambrige au mois d'Aouft 1658. pour y étre foigneufement confervées pour l'edification de la pofterité, & la conviction des contredifans; où se trouve I. Vn volume marqué par la lettre A. contenant les traités fuivans: 1. L'Histoire de la Creation, & du Deluge, écrite en la méme langue Vaudoise, qui de tems immemorial a été, & eft encore en ufage és Vallées. 2. Un excellent traité de plusieurs inftructions neceffaires, que l'homme doit dre de la nature de plufieurs animaus. pren 3. Lo trattà de li peccà, le traité du péché, qui n'eft qu'une explication allegorique & morale de la Befte décrite au Chap. 13. de l'Apocalypse. 4. Untraité de la parole de Dieu & de fon efficace, comment il la faut recevoir, & pratiquer, datté de l'an 12 30. 5. Plufieurs pieces Latines, touchant les Preftres & les Moines. 6. Un traité contre li Tramettament, c'est à dire les Traditions des hommes, non concordantes avec les SS. Efcritures. 7. Une exhortation à Hermon, à ce qu'il fe convertiffe à Dieu,& non vers les crea tures. 8. Touchant les plantes Pharifaïques que le Pere n'a point planté, c'est à dire, les Ordres & les Sectes des Moines Francifcains, Dominicains,, & femblables, non ordonnés de Dieu. 9. Un traité Latin, du devoir du Mari & de la Femme. 10. Un traité Latin, touchant le Symbole des Apôtres. 11. Un traité Latin, de la naiffance & du progrés de l'Idolatrie, & de fa deftru ction par l'Euangile. 12. Un traité Latin, touchant la maniere par laquelle le peché fe produit. 13. Un traité Latin, touchant le vray purgatoire, ou purgation des péchés. 14. Un traité Latin, intitulé Vni Deo placere ftudeamus. 15. Un traité Latin, intitulé les trois verités, 1. Doctrinæ. 2. Juftitiæ. 3. Vita. 16. Un traité Latin, intitulé Solâ Dei lege fcriptâ definiri fidei controverfias. II. Vn volume marqué par la lettre B. où font contenus les traités fuivans, tous écris en langue Vaudoife en parchemin, en caractere tres-ancien 3 neantmoins tres-admirable. 1. Gloffa Pater, ou l'explication de l'Oraifon Dominicale. 2. Trecenas, ou recueil de divers paffages des Euangiles & des Epiftres. 3. Doctor, ou diverfes fentences & témoignages des Peres touchant la repentance. 4. Las Penas, ou traité touchant la peine du peché. 5. Ligoy de Paradis, ou traité des joyes du Paradis. 6. Une Epistre à tous les fideles. 7. Un Poëme intitulé Nouvel Confort. 8. Un Poëme intitulé Nouvel Sermon, contenant plufieurs raviffantes inftructions au peuple. F 9. Un 9. Un Poëme intitulé la noble Leiçon, datté de l'an mil & cent. 10. Un Poëme intitulé Payre Eternal. 11. Un Poëme intitulé la Barca, touchant la mifere, & la brieveté de la vie de l'homme. 12. L'Explication des dix Commandements. 13. L'Explication du Symbole des Apôtres. 14. Un traité du vice & du peché mortel. 15. Un traité des dons du S. Esprit. 16. Un traité des trois vertus Theologiques & des quatre Cardinales. 17. Un traité touchant le bien de la fortune, de la nature, & de la grace. 18. Un traité des fix chofes honorables du monde. 1. Un Sermon fur le 2. de S. Mathieu, touchant les paroles oyfeufes, 2. Un fur le 4. des Ephefiens, du reveftement du nouvel homme. 3. Un del Fantin Jefus, c'est à dire, du petit textes de l'Ecriture, & particulie- Enfant Jefus. rement 4. Un de la Tentation. 5. Un fur le 8. de S. Mathieu, Sauve nous car nous perillons. 6. Un touchant le riche fur le 16. de S. Luc. 7. Un fur le 6. de S. Jean. 8. Un fur la parabole du femeur. III. Va volume marqué par la lettre C. où font les traités fuivans. 1. Une exhortation à confeffer nos péchés les uns aux autres, & à Dieu. 2. Un Sermon de la crainte de Dieu. 3. Un de la conviction du peché devant le jugement de Dieu. 4. Un traité des Tribulations. 5. Un du Martyre des Machabées, & autres. 6. Un de la fouffrance, & conftance de Job. 7. Un extrait de l'Hiftoire de Tobie. IV. Vn volume marqué de la lettre D. où font plufieurs tres-excellentes meditations tou chant les miferes de cette vie : comme auffi de la neceffité de la repentance, & des bonnes œuvres: le tout en ancienne langue Vaudoife, & en parchemin. V. Vn volume marqué par la lettre E. où font, 1. Une Grammaire Latine des anciens Barbes, ou Pasteurs des Vaudois des Vallées. 2. Les Proverbes de Salomon. 3. Une Poëfie tres-pieuse en langue Vaudoise. 4. Un traité de l'honneur & crainte de Dieu, & de la maniere de vivre, vrais Chreftiens doivent fuivre. 5. Un traité Latin de la Morale. 6. Un traité d'Arithmetique. VI. Vn volume marqué de la lettre F. où font contenus en parchemin, en langue Vaudoi fe, & Caracteres tres-anciens, L'Euangile de S. Matthieu. Le 1. Chap. de S. Luc. L'Euangile de S. Jean. L'Epistre aux Ephefiens. Aux Philippiens. La 1. aux Theffaloniciens. VII. Vn volume marqué de la Lettre G. où font les manufcrits fuivans: 1. Un Procés verbal fait contre les Vaudois, par l'Archevefque d'Ambrun l'an 1497. 2. Une Bulle du Pape Innocent contre les Vaudois, de l'an 1487. en Latin. 3. Un traité Latin intitulé Origo Valdentium. 4. Plufieurs informations & examens, faits contr'eus par l'Archevefque d'Eureus & autres Commiffaires du Pape, eftablis contre la Vallée de Fraifiniere l'an 1475, 1478, & 1483. VIII. Vne Boëte noire, où font plufieurs billets, amulets, caracteres, & contrecharmes trouvés fur divers des Massacreurs, tués dans les Vallées, qui croyoient par là Se garantir de la mort. IX. Vn papier marqué B. où se trouve certaine poudre, qu'ils appellent il latte della Madona, ou le lait de la Vierge Marie. X. Les papiers marqués C. D. E. F. G. H. I. K. font divers morceaux de Reliques, ou os de plufieurs Martyres, avec les infcriptions fuivantes. C. Sante Juftine, Martyre. D. Santi Lucii, Eremita. E. Santi Dindari, Martyris. F. Santi Blafii Epifcopi, Martiris. G. Santi Antonii Albatii. H. Santi Antonii, Martyris. I. Sant Panereti. K. Del Santo Sepolchro. XI. Vn papier marqué de la lettre L. où font les Effigies de plufieurs Saints,& mémes de Chrift & de la Vierge Marie, entre lefquels y en a un fur tout digne de remarque, qui a pour titre, pro converfione hereticorum: elles font toutes teintes de cou leur de fang. Que tous les fus-dits Originaires ayent été remis au dit Sr. Morland, & par luy con fignés en la fameule Bibliotheque de Cambrige, pour y eftre confervez, il n'en faut point d'acte & de preuve plus folennelle que la declaration qu'il en infere avec le roôle méme, au frontispice de fon Hiftoire, imprimée à Londres l'an 1658. Outre les pieces cy-devant mentionnées, & remises à Mr. Morland, & par luy données en garde en l'Univerfité de Cambrige: ayant encore recouvert dans la Vallée de Pragela, un Volume in 8. fort épaix, où font en langue Vaudoise, en caracteres tresanciens, & en parchemin, les beaux traités de la Noble Leiçon, du Purgatoire fongé: des Traditions, de l'invocation des Saints, du nouveau confort, du Docteur : l'explication de l'Oraifon Dominicale, du Symb. des Apôtres, & des X. Commandements, & quelques Sermons, je les ay mis en depoft en la Bibliotheque de Geneve, & en ay tiré le suivant témoignage de Mr. Gerard Bibliothequaire: Je fous-figné declare avoir receu des mains de Mr. Leger,cy-devant Pafteur és Vallées, 1. Vn Livre de parchemin manufcript in 8. contenant plufieurs traités de la Doctrine des anciens Vaudois, en leur propre langue. 2. Vne liaffe de plufieurs autres manuscripts im portans des affaires des dites Vallées, partie en langue Ital. partie en langue Françoise, F 2 que |