ACTEURS. GÉRonte, pare de Lucinde. Lucas. } paysans. Perrin, fils de Thibaut, La scène est à la campagne. MALGRÉ LUI. ACTE PREMIER. SCÈNE I. SGANARELLE, MARTINE. Nox, je te dis que je n'en veux rien faire, et que c'est à moi de parler et d'être le maître. MARTINE. SGANARELLE. Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie, et que je ne me suis point mariée avec toi pour souffrir tes fredaines. Oh ! la giande fatigue que d'avoir une femme ! et qu’Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un démon! Voyez un peu l'habile homme, avec son benêt d'Aristote! SGANARELLE. Oui, habile homme. Trouve-inoi un faiseur de fa. gots qui sache comme moi raison er des choses, qui ait servi six ans un fameux médecin, et qui ait su dans son jeune âge son rudiment par ceur. MARTINE. MARTINE. Peste du fou fieffé ! SCANARELLE. Peste de la carogne ! MARTINE. Que maudils soient l'heure et le jour où je m'avisai d'aller dire oui! SGANÁRELLE. Que maudit soit le bec cornu de notaire qui me fit signer ma ruine! MARTINE. C'est bien à toi vraiment à te plaindre de cette affaire ! Devrois-tu être un seul moment sans lendre grâce au ciel de in'avoir pourta femme ? et méritoistu d’épouser une personne comme moi ? SGANARELLE. Il est vrai que tu me fis trop d'honneur, et que j'eus lieu de me louer la première nuit de nos noces! slé? morbleu! ne me fais point parler là-dessus : je dirois de certaines choses... Baste, laissons là ce chapitre, Il suffit que nous savons ce que nous savons, et que tu fus bien heureuse de me trouver. MARTINE. SGANARELLE. Qu'appelles - tu bien heureuse de te trouver? Un homme qui me réduit à l'hôpital, un débauché, un traitre, qui me mange tout ce que j'ai !... Tu as menti, j'en bois une partie. Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis.... MARTINE. SGANARELLE, C'est vivre de ménage. MARTINE, Qui m'a ôté jusqu'au lit que j'avois !... |