LISETTE. Monsieur , ne pleurez donc point comme cela, car vous me feriez rire. SGANARELLE. Dis donc vite. LISETTE. Votre fille,toute saisie des paroles quevous lui avez dites, et de la colère effroyable où elle vous a vu contre elle, est montée vite dans sa chambre, et, pleine de désespoir, a ouvert la fenêtre qui regarde sur la rivière. SGANARELLE. Hé bien ! LISETTE. Alors levant les yeux au ciel : Non, a-t-elle dit, il m'est impossible de vivre avec le courroux de mon père; et, puisqu'il me renonce pour sa fille, je veux mourir. SGANARELLE. Elle s'est jetée ? LISETTE. Non, monsieur : elle a fermé tout doucement la fenêtre, et s'est allée mettre sur le lit. Là, elle s'est prise à pleurer amèrement; et tout d'un coup son visage a pali , ses yeux se sont tournés, le cøur lui a manqué, et elle est demeurée entre mes bras. SGANARELLE. Ah! ma fille ! Elle est morte ? LISETTE. Non, monsieur. A force de la tourmenter, je l'ai fait revenir; mais cela lui reprend de moment en moment, et je crois qu'elle ne passera pas la journée. SGANARELLE, Champagne, Champagne, Champagne. SCÈNE VII. SGANARELLE, CHAMPAGNE, LISETTE. SGANARBLLE. Vite, qu'on m'aille quérir des médecins', et en quantité. On n'en peut trop avoir dans une pareille aventure. Al! ma fille. ma pauvre fille ! SCÈNE VIII. PREMIÈRE ENTRÉE. Champågne , valet de Sganarelle, frappe: sant aux portes de quatre médecins. en dun SCÈNE IX. Les quatre médecins dansent , et entrent avec cérémonic chez Sganarelle. FIN DU PREMIER ACTE. 1.2-E 3. SCÈNE I. SGANARELLE, LISETTE. Qux voulez-vous donc faire, monsieur, de quatre LISETTE. medcins ? N'est-ce pas assez d'un pour tuer une personne ? SGANARELLE. Taisez-vous. Quatre conseils valent mieux qu'un. Est-ce que votre fille ne peut pas bien mourir sans le secours de ces messieurs-là ? SGANARELLE. que LISETTE. Sans doute; et j'ai connu un homme qui prouvoit, par le bonnes raisons, qu'il ne faut jamais dire, Une telle personne est morte d'une fièvre et d'une fluxion sur la poitrine ; mais, Elle est morte de quatre médecins et de deux apothicaires, Chut! n'offensez pas ces messieurs-là. Ma foi, monsieur, notre chat est réchappé depuis, peu d'un saut qu'il fit du haut de la maison dans la rue, et il fut trois jours sans manger, et sans pouvoir, remuer ni pied ní patte; mais il est bien heureux de ce qu'il n'y a point de chats médecins, car ses affaires étoient faites , et ils n'auroient pas manqué de le purger et de le saigner. Voulez-vous vous taire ? vous dis-je. Mais voyez quelle impertinence ? Les voici, SGANARELLE. LISETTB. SGANARELLE. LISETTE, Prenez garde, vous allez être bien édifié. Ils vous diront en latin que votre fille est malade. SCÈNE 11. Messieurs TOMÈS, DES FONANDRÈS, MACRO.” TON, BAHIS, SGANARELLE, LISETTE, SGANARELLE. SGANARELLE. Hé bien, messieurs ? M. TOMS. Nous avons vu suffisamment la malade, et sans doute qu'il y a beaucoup d'impuretés en elle. Ma fille est impure ! M. TOMÉS Je veux dire qu'il y a beaucoup d'impuretés dans son corps, quantité d'humeurs corrompues. SGANARELLE. M. TOMês. SGANARELLE, LISETTE , à M. Tomės. SGANARELLE, à Lisette. LISETTE. De l'avoir vu l'autre jour chez la bonne amie de madame votre pièce. M. TOMÀS. Comment se porte son cocher ? LISETTE, Fort bien. Il est mort, M. TOMÈS. Mort : LISETTE, Oni. 1.. M. TOMÈS. Cela ne se peut. LISETTE. Je ne sais pas si cela se peut, mais je sais bien que cela est. M. TOMÈS. M. TOMÈS. LISETTB. LISETTE. Je l'ai vu. M. TOMàs. Cela est impossible. Hippocrate dit que ces sortes de maladies ne se terminent qu'au quatorze, ou au vingt-un, et il n'y a que six jours qu'il est tombé malade. LISETTE. Hippocrate dira ce qu'il lui plaira ; mais le cocher est mort, SGANARELLE. Paix, discoureuse. Allons, sortons d'ici. Messieurs, je vous supplie de consulter de la bonne manière. Quoique ce ne soit pas la coutume de payer auparavant, toutefois, de peur que je ne l'oublie, et afin que ce soit une affaire faite, voici... (Il leur donne de l'argent, et chacun en le recevant fail un geste différent. ) SCÈNE M. MACROTON, BAHIS. M. DES FONAND'RÈS. |