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LYCAS,
Tant de persévérance...

PHILÈNE.
Tant de langueur...

LYCAS.

Taut de souffrance...

PHILÈNE.
Tant de voux...

LYCAS.
Tant de soins...
PHILÈNE.

Tant 'ardeur...
LYCAS.

Tant d'amour...

PILÈNE.
Avec tant de mépris sont traités en ce jour !
Ah! cruelle!

LYCAS.
Cour dur!

PIULENE.
Tigresse!
LYCAS.

Inexorable!

PHILENE.
Inhumaine !

LYCAS.
Insensible!

PHILÈNE.

Ingrale!
LYCAS.

Impitoyable !

PHILÈNE.
Tu veux donc nous faire mourir!
Il te faut contenter.

LYCAS.
Il te faut obéir.
PHILÈNE, tirant son javelot.
Mourons, Lycas.

LYCAS, tirant son javvlot.

Mourons, Philène.

PHICÈNE.
Avec ce fer finissons notre peine.

LYCAS.
Pousse.

PHILÈNE
Ferme.

LYCAS.
Courage.

PHILÈNE.

Allons, va le premier.

LYCAS.

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Non, je veux marcher le dernier.

PHILÈNE. Puissque même malheur aujourd'hui nous assemble

Allons, partons ensemble.

SCÈNE XIV.
UN BERGER, LYCAS, PHILÈNE.

LE BERGER chante,
Ah! quelle folie
De quitter la vie
Pour une beauté
Dont on est rebuté !
Ou peut, pour un objet aimable,
Dont le cœur nous est favorable,
Vouloir perdre la clarté ;

Mais quitter la vie
Pour une beauté
Dont on cst rebuté,
Ah! quelle folie!

SCÈNE XV.
UNE ÉGYPTIENNE; ÉGYPTIENS dansants.

L'ÉGYPTIENNE,
D’un pauvre coeur

Soulagez le martyre;

D’un pauvre cæur
Soulagez la douleur.

J'ai beau vous dire
Ma vive ardeur,
Je vous vois rire
De ma langueur:
Ah! cruel, j'expire
Sous tant de riguenr!

D'un pauvre cour
Soulagez le inartyre;

D'un pauvre cæur
Soulagez la douleur.

SIXIÈME ENTRÉE DU BALLET.

( Douze Egyptiens, dont quatre jouent de la guitare, quatre des castagnettes, quatre des gnacares ,

dansent avec l’Egyptienne aux chansons qu'elle chante.

L'ÉGYPTIENNE.
Croyez-moi, hâtons-nous , ma Sylvie,
Usons bien des moments précieux,

Contentons ici notre envie ;
De nos ans le feu nous y convie :
Nous ne saurions, vous et moi, faire mieux.
Quand l'hiver a glacé nos guérets,
Le printemps vient reprendre sa place ,
Et ramène à nos champs leurs attraits;
Mais, hélas ! quand l'âge nous glace,
Nos beaux jours ne reviennent jamais.

Ne cherchons tous les jours qu'à nous plaire;
Soyons-y l'un et l'autre empressés ;

Du plaisir faisons notre afl'aire:
Des chagrins songeons à nous délaire,
Il vient un temps où l'on en prend assez.

Quand l'hiver a glacé nos guérets,
Le printemps vient reprendre sa place,
Et ramène à nos champs leurs atraits;

Mais, hélas ! quand l'âge nous glace, Nos beaux jours ne reviennent jamais.

FIN DE LA PASTORALE COMIQUE.

LE SICILIEN

00

L'AMOUR PEINTRE,

COMÉDIE-BALLET.

1667.

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