SCÈNE I. ALCESTE, CÉLIMÈNE, ALCESTE. , voulez-vous que je vous parle net? CÉLIMÈNE. ALCESTE. Je ne querelle point. Mais votre humeur, madame, Ouvre au premier venu trop d'accès dans votre âme, Vous avez trop d'amants qu'on voit vous obséder; Et inou coeur de cela ne peut s'accommoder. CÉLIMÈNE. Des amants que je fais me rendez-vous coupable? Puis-je empêcher les gens de me trouver aimable? Et lorsque pour me voir ils font de doux efforts, Dois-je prendre un bâton pour les mettre dehors? ALCESTE. Non, ce n'est pas, madame, un bâton qu'il faut prendre, Mais un crur à leurs vaux inoins facile et moins tendre. Je sais que vos appas vous suivent en tous lieux ; Mais votre accueil retient ceux qu'attirent vos yeux; Et sa douceur, offerte à qui vous rend les armes, Achève sur les cœurs l'ouvrage de vos charmes. CÉLIMÈNE. ALCESTE. ALCESTE. Perdez votre procès, madame, avec constance, CÉLIMINE. it CÉLI MENE. C'est ce qui doit rasseoir votre âme effarouchée. Puisque ma complaisance est sur tous épanchée; Et vous auriez plus lieu de vous en offenser Si vous me la voyiez sur un seul ramasser. Mais moi, que vous blâmez de trop de jalousie, Qu'ai je de plus qu'eux tous, madame, je vous prie? ALCESTE. CÉLIM ŠNE. ALCESTE. ALCESTE, Et quel lieu de le croire a mon cæur enflammé ? CÉLIMÈNE. CÉLIMÈNE. ALCESTE. Morbleu! faut-il que je vous aime! Ah! que si de vos mains je rattrape mon cour, Je bénirai le ciel de ce rare bonheur Je ne le cele pas, je fais tout mon possible A rompre de ce cour l'attachement terrible; Mais, ines plus grands efforts n'ont rien fait jusqu'ici; Et c'est pour mes péchés que je vous aime ainsi. CÉLIMÈNE. Il est vrai, votre ardeur est pour moi sans seconde. Oni, je puis là-dessus défier tout le monde. Mon amour ne se peut concevoir; et jamais Personne n'a, madame, aimé comme je fais. CÉLIMÉNE. En effet, la méthode en est toute nouvelle, Car vous aimez les gens pour leur faire querelle ; Ce n'est qu'en mots fàcheux qu'éclate votre ardeur, Et l'on n'a vu jaunais un amour si grondeur. Mais il ne tient qu'à vous que son chagrin ne passe.' A tous nos démêlés coupons chemin, de grâce ; ALCESTE. ALCESTR. Parlons à cœur ouvert, et voyons d'arrêter... SCÈNE II. CÉLIMÈNE, ALCESTE, BASQUE, CÉLIMÉNE. BASQUE CÉLIMINE IIé bien ! faites inonter, SCENE II. CÉLIMÈNE, ALCESTE. ALCESTB. Quoi ! l'on ne peut jainais vous parler tête à tête ! CÉLIMÈNE. ALCESTE. ALCESTE. Vous avez des égards qui ne sauroient me plaire. CÉLIMIỀNE. C'est un homme à jamais ne me le pardonner, S'il savoit que sa vue eût pu m'importuoer. Et que vous fait cela, pour vous gêner de sorte... CÉLIMÈNE. Mon Dieu! de ses pareils la bienveillance importe; Et ce sont de ces gens qui , je ne sais comment, Ontgagné, dans la cour, de parler hautement, Dans tous les entretiens on les voit s'introduire : Ils ne sauroient servir, mais ils peuvent vous nuire; Et jamais, quelque appui qu'on puisse avoir d'ailleurs, On ne doit se brouiller avec ces grands brailleurs. ALCESTE. Enfin , quoi qu'il en soit, et sur quoi qu'on se fonde, Vous trouvez des raisons pour souffrir tout le monde Et les précautions de votre jugementua SCÈNE IV ALCESTE, CELIMÈNE, BASQUE. BASQUE. Voici Clitandre encor, madame.. ALCESTR.. Justement. CKLIMÈNE. Où courez-vous ? ALCESTE. Je sors. CKLIMÉNE Demeurez Punr quoi faire ? Demeurez. ALCESTE Je ne puis. CÉLIMINE. Point d'assaire:- CÉLIMÉNE. |