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L'air chaud a été introduit dans les usines de Freyberg en 1834. Des essais ont été entrepris pour les différentes branches du traitement, par M. le baron de Herder. Comme on pouvait s'y attendre, ces essais n'ont eu d'heureux résultats que dans les cas où les produits de l'opération n'étaient pas volatils, où une forte élévation de température ne devait pas augmenter la perte de

métal. Les essais ont été exécutés à l'usine de la Mulde; ceux qui ont été couronnés de succès ont été répétés dans les autres usines où ils sont maintenant à l'état de travail courant. La fonte crue à l'air chaud est en pleine activité dans trois usines; la fonte des scories anciennes est seulement pratiquée à l'usine de la Mulde où elle occupe quatre hauts-fourneaux; elle devait bientôt (février 1839) être mise en activité à l'usine d'Halsbrück, combinée avec la fonte des résidus d'amalgamation. Les résultats qui suivent sont extraits des registres des usines (1).

§ 1. Des fourneaux, appareils à chauffer l'air, etc.

Les mélanges de minerais qu'on traite à l'air chaud sont restés à peu près les mêmes, à cela près qu'on a fait fondre à l'air chaud des minerais

(1) Les mesures indiquées dans cette note sont :
Le pied de Leipzig.
=0,282.
Le quintal id. de 11015.. = 51,429.
pieds cubes. = 1heet.,068.

Le scheffel de 4

Le korb de 14 pieds cubes.
Le wagen de 12 korbs.

Le klafter de 6P. X 6P X 3P.
Le schragen de 3 klafters.
Le thaler de 24 gros.
Le gros de 12 pfennings.

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= 3 scheffels.

= 36 scheffels.

= 108 pieds cubes.

= 3,89

Emploi

de l'air chaud

plus réfractaires et plus pauvres. Le combustible employé pour la fusion des matières est resté le même, le coke. Pour les appareils à chauffer l'air, on emploie exclusivement la tourbe. Les fourneaux n'ont pas subi, en général, de changements notables; on a seulement changé quelques dimensions pour satisfaire aux exigences du procédé. On n'a pas encore essayé si l'on ne pourrait pas, pour la fonte crue et encore mieux pour la fonte des scories, employer des fourneaux élevés et pourvus d'étalages, comme on l'a fait avec tant de succès pour la fonte crue des minerais de cuivre dans le pays de Mansfeld, et comme on l'essaye maintenant dans le Hartz pour la fonte des minerais de plomb.

L'air est chauffé dans des appareils particuliers qui sont interposés entre la machine soufflante et les fourneaux; un appareil sert pour deux fourneaux. On a employé à Freyberg deux sortes d'appareils à caisses et à tuyaux le premier se compose de 5 caisses en fonte de 2 pieds 8 pouces de large, 2 pouces de haut et 4 pieds de long dans œuvre, placées les unes au-dessus des autres dans un fourneau qui les enveloppe de toutes parts. Ces caisses sont séparées par des vides de 5 pouces de hauteur, et elles sont réunies par des tuyaux coudés qui s'adaptent alternativement aux extrémités opposées des caisses; l'air arrive par la partie supérieure et sort par la partie inférieure après avoir pris sa température maximum près de la grille. On brûle de la tourbe, et on règle la chaleur au moyen d'un pyromètre plongé dans le portevent. L'appareil à tuyaux se compose de quatre tuyaux horizontaux et de 32 tuyaux verticaux qui vont de l'un à l'autre des premiers.

L'appareil à caisse a l'inconvénient d'exiger un nettoyage plus fréquent, mais il est d'une construction plus simple et consomme moins de combustible. On porte l'air à la température de 250°à 280 centigrades; on emploie avec beaucoup d'avantage, pour fermer les joints, un mastic composé de,

4 lb de limaille de fer.

2 loths de sel ammoniac.

8 loths de poudre de feldspath.
1 loth de fleur de soufre.

§ 2. De la fonte crue à l'air chaud.

Mulde.

Après avoir reconnu, par des essais prélimi- Usine de la naires, les avantages que présentait l'emploi de l'air chaud pour la fonte crue, on a cherché à les constater numériquement par des essais comparatifs, faits dans deux fourneaux marchant l'un à l'air froid, l'autre à l'air chaud, et placés exactement dans les mêmes circonstances. Ces essais datent de 1834 et 1835. On a suivi jour par jour la marche des deux fourneaux. Dès les premiers jours le fourneau à l'air chaud présenta une allure très-chaude; les scories, trop chaudes (frisch), ne séjournaient pas assez longtemps dans le fourneau pour permettre une séparation convenable de la matte et des scories; le nez ne pouvait pas se maintenir. Une première tuyère à eau ayant été brûlée, elle fut remplacée par une tuyère ordinaire, semblable à celle du fourneau à l'air froid. Pour rendre les scories moins liquides, on augmenta d'abord, dans les fourneaux d'essai, la proportion de baryte sulfatée dans le mélange des minerais; mais au bout de quinze jours, pour rétablir l'égalité entre les deux fourneaux, on revint au lit de fusion ordinaire, en supprimant une

partie des scories plombeuses; on parvint ainsi d'une manière complète à entretenir régulière la marche des fourneaux. Dans des cas exceptionnels, pour combattre une allure trop chaude du fourneau, il suffisait de recharger des scories du travail même, et d'augmenter ainsi la proportion de silice dans le mélange en fusion. En faisant varier la température, on pouvait également arriver au même but. Pendant huit semaines, le fourneau a été en très-bonne allure; la température a varié de 200° à 260°. On a reconnu que l'économie de combustible, qui devait nécessairement résulter de l'emploi de l'air chaud, augmentait avec la température; mais il y a une limite qu'on ne doit pas franchir pour maintenir les scories au degré de liquidité convenable. Jusqu'à 250° à 260°, le nez se conserve très-bien, et protége suffisamment la tuyère, quoique plus court qu'à l'air froid; mais une température de 260° à 280° a une influence nuisible sur sa grandeur. Pendant les deux dernières semaines, la marche du fourneau ne fut pas aussi satisfaisante; dans le fourneau d'essai, la consommation de coke augmenta; en mettant hors feu, on remarqua que cela était dû à des attachements de scories dans les angles; il aurait sufli de nettoyer le fourneau pour rétablir sa marche et continuer la campagne pendant le double de temps.

Le tableau suivant présente les résultats numériques de ces essais.

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Air froid.

1483,22 170 15 1 798,99 2.126 33 3 2 1.702

3

3

>

Matte crue.

Marcs.

| Loths.

Produits obtenus.

Teneur

en argent.

Teneur

en argent.

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860,87 194 12 2 2.274 18 8 2

6

3

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