La Pologne: précis historique, politique et militaire de sa révolution, précéde d'une esquisse de l'histoire de la Pologne depuis son origine jusqu'en 1830, Volume 1

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Pagnerre, 1833

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Page 218 - Polonais, et ne devant son salut qu'à cette seule mesure : voilà les actes héroïques de cette révolution, noble et pure comme l'enthousiasme de la jeunesse qui l'a enfantée. » La nation polonaise s'est relevée de son abaissement et de sa dégradation avec la ferme résolution de ne plus se courber sous le joug de fer qu'elle vient de briser, et de ne déposer les armes de ses ancêtres qu'après avoir reconquis son indépendance et sa puissance...
Page 219 - ... comme pour les gouvernés. Convaincus que notre liberté et notre indépendance, loin d'avoir jamais été hostiles vis-à-vis des états limitrophes, ont au contraire servi, dans tous les temps, d'équilibre et de bouclier à l'Europe , et peuvent lui être aujourd'hui plus utiles...
Page 215 - La calomnie , l'espionage avaient pénétré dans l'intérieur des familles , y avaient infecté de leur venin la liberté de la vie domestique , et l'antique hospitalité des Polonais était devenue un piège pour l'innocence. La liberté individuelle, solennellement garantie, était violée ; les prisons encombrées. Des conseils de guerre nommés pour prononcer dans des cas civils , soumettaient à des peines infamantes des citoyens dont toute la faute était d'avoir voulu soustraire à la corruption...
Page 220 - Providence a destiné cette terre à un asservissement perpétuel , si, dans cette dernière lutte, la liberté de la Pologne doit succomber sous les ruines de ses villes et les cadavres de ses défenseurs, notre ennemi ne régnera que sur des déserts , et tout bon Polonais emportera en mourant...
Page 215 - ... de repousser l'oppression par la force, elle se doit à elle-même, elle doit au monde de divulguer les motifs qui l'ont amenée à soutenir, les armes à la main, la plus sainte des causes. Les chambres de la diète ont senti cette nécessité, et, en adoptant l'esprit de...
Page 215 - Polonais soumis a la domination russe l'espérance de se voir réunis sous peu à leurs frères. Ces dons , toutefois , n'étaient pas gratuits : il avait contracté des obligations antérieures envers nous; de notre côté, nous avions fait des sacrifices. Avant et durant la lutte décisive , les brillantes promesses faites aux Polonais soumis au sceptre d'Alexandre , et les soupçons élevés sur les intentions de Napoléon , avaient empêché plus d'un Polonais de se prononcer en sa faveur.
Page 215 - ... au lieu d'en être le défenseur, il en devint le persécuteur. La Russie perdit toute espérance de voir un jour alléger, par son souverain, le joug qui pesait sur elle, et la Pologne devait être successivement dépouillée de tous ses privilèges. On ne tarda pas à mettre ce dessein à exécution. L'instruction publique fut corrompue : on organisa un système d'obscurantisme; on enleva au peuple tout moyen d'instruction; à un palatinat entier, sa représentation dans le conseil; aux Chambres,...
Page 218 - ... à une marche prochaine , et, à, sa place, les armées russes devaient inonder le pays; les sommes considérables provenant de l'emprunt et de l'aliénation des domaines nationaux, mises en dépôt à la Banque, devaient couvrir les frais de cette guerre meurtrière pour la liberté.
Page 215 - ... prétexte de maintenir la discipline, tout avait pour but de détruire ce noble sentiment d'honneur, cette dignité nationale qui caractérisaient nos troupes. Les fautes les plus légères comme les plus graves, la seule prévention de culpabilité, considérées comme des crimes contre la discipline, et l'influence arbitraire du commandant en chef sur les conseils de guerre, rendaient ce dernier maître absolu de la vie et de l'honneur de chaque militaire.
Page 215 - ... et de l'honneur de chaque militaire. La nation a vu avec indignation des arrêts de ce conseil cassés plusieurs fois jusqu'à ce qu'enfin ils eussent atteint le degré de sévérité qu'on leur avait tracé. Beaucoup ont donné leur démission ; beaucoup, insultés personnellement par le commandant en chef, ont lavé dans leur propre sang l'outrage qu'on leur avait fait, pour montrer que...

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