REMARQUES L Sur le préfent Recueil. Es Livres qui ne contiennent que des pensées détachées, & qui renferment fur-tout des caracteres, des portraits, des maximes, ont toujours été lûs & ont dû l'être. Par rapport aux portraits, & aux caracteres, comme il n'y en a gueres où il n'entre de la critique, & dont le Lecteur ne faffe fecrettement quelqu'application, il a le plaifir de médire en quelque maniere, fans avoir, à ce qu'il fuppofe, rien à fe reprocher; il fe croit feulement de la juftesse, la pénétration d'efprit, & fe livre ainfi à deux foibles forts fatisfaifans, le plaifir de penser bien de foi, & mal de quelque autre. de Quant aux maximes, elles ont un air de loi qui en impofe aux gens de peu d'efprit; ainfi elles auront toujours pour elles le plus grand nombre. Cet affemblage de penfées ou rares, ou du moins heureuses, ou amufantes, |