Recherches sur les empoisonnemens pratiqués par les nègres à la Martinique

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J.-B. Baillière, 1844 - 156 pages
 

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Page 3 - ... suite; depuis lors on a imaginé de leur couper la queue , et c'est une opération à laquelle le ratier se livre lui-même avec une conscience qui n'est égalée que par son sang-froid. Hélas ! je n'en ai pas fini avec les fléaux de la Martinique, et j'arrive au plus terrible de tous, le poison. L'art de l'empoisonnement est arrivé, à la Martinique surtout, à une habileté effroyable , et ce sont les nègres qui lui ont fait faire ce progrès. Ils empoisonnent à jour fixe , à l'échéance...
Page 5 - C'est le lieu commun, la fatalité de la littérature coloniale, « et par-dessus tout s'élève la clameur publique, bien plus « haut encore ! Il n'ya pas de maladie, de quelque gravité « qu'elle soit, qui ne fasse crier au poison. C'est un mensonge « de voyageur, un conte pour effrayer les imaginations « (page i6). Magistrats expérimentés pour qui surtout j'écris « ces lignes, dites, plus d'une erreur n'at-elle pas été pos...
Page 92 - ... du bœuf, du cheval et de la brebis. Le cheval aime le nerprun purgatif, que ne touchent pas les autres bestiaux ; mais il est empoisonné par l'angélique qui nous paroît si agréable. Les cochons meurent , s'ils mangent le chenopodiuni vulvaria, que recherchent au contraire les autres bestiaux.
Page 41 - Elle use des citoyens comme d'une garnison,' les faisant passer, dans certains cas déterminés à l'avance, ou de la ville à la campagne, ou de la campagne à la ville...
Page 3 - C'est, dit le savant docce teur Rufz, dans ses recherches sur les poisons pratiqués par « les nègres à la Martinique, une croyance générale dans les « Antilles françaises et particulièrement à la Martinique, que « les nègres ont un goût , un penchant, une passion pour era
Page 25 - ... signalait pour tels ; je les ai vus aussi sur la sellette des cours d'assises. C'étaient toujours de vieilles gens à mine renfrognée, hargneuse, comme la plupart des vieillards, de quelque couleur qu'ils soient, et dont l'aspect impressionne des imaginations faibles, à commencer par celle des enfants. Ces compères mettent à profit la répugnance qu'ils inspirent, ils vendent des sorts, des amulettes, comme beaucoup de vieux bergers en France : c'est ce qu'on appelle ici des Kaimbois piailles...
Page 92 - ... leur propre chair sans l'endommager et sans qu'ils en souffrent , ils deviennent à leur tour un poison, pour les marins qui les, mangent par mégarde. A doses modérées, l'usage du persil, du poivre, n'a point...
Page 148 - qu'il en soit échappé un seul de tous ceux qui furent « attaqués de ce mal. Il ne passa pas aux blancs : si cela « était arrivé, je crois qu'il eût emporté tous les habitans, « qui sont, généralement parlant, d'une complexion bien
Page 31 - ... dont la durée varie considérablement. Nous n'admettons pas que l'on connaisse des poisons lents à l'aide desquels on peut occasionner la mort à une époque déterminée. Cette assertion , enfantée par l'ignorance et soutenue par des préjugés absurdes , est tout-àfait contraire aux lois de la nature organique. Comment en effet déterminer à priori la résistance que les forces vitales opposeront à la cause qui tend à les détruire , circonstance sans laquelle il n'est pas possible de...
Page 25 - Par exemple , on parle d'affiliations dans un pays comme le nôtre, où le nègre est esclave, c'est-à-dire, attaché au sol ; où il répond à un appel soir et matin : le soir, à l'appel de la prière, le matin, à l'appel du travail; où il ne peut aller de l'habitation au bourg sans un permis qui spécifie le temps légal de l'absence; où il ya une surveillance particulière sur chaque propriété...

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