und im Jahr 1795 in den Thälera des Wasgaus. In Basel wurde es vollendet. Die traurigen Begebenheiten von 1794 haben vielen Einfluss auf dies Gedicht gehabt, uud an manchen Stellen herrscht eine tiefe Melancholie und eine Empfindsamkeit, die vielleicht in den Jardins am meisten gefehlt hat. Das Unglück Frankreichs hat den Dichter vollendet. Zu den neusten Arbeiten Delille's gehört sein Gedicht: le Malheur et la Pitié, poème en quatre Chants, (suivi d'une Ode sur l'immortalitè de l'ame) édition en 4. ornée de cinq figures dessinées par Danloux et Monciau, et gravées par Anselin et Cousté, Basel, bey Decker. Wenn dasselbe auch als Lehrgedicht getadelt werden könnte, so wird man sich doch durch eine Reihe anziehender und rührender Gemälde, so wie durch einen Schatz von schönen und kraftvoll ausgedruckten Sentenzen, für die Lektüre desselben belohnt finden. Delille arbeitet, den neusten Nachrichten zufolge, gegenwärtig an mehrern neuen Werken, als an einem Gedicht von sechs Gesängen über die drei Reiche der Natur, einem andern über die Einbildungskraft u. s. w.; man erwartet von ihm auch noch eine Übersetzung von Tasso's befreytem Jerusa lem. Die hier mitgetheilten Notizen über Delille sind gröfstentheils aus dem Sten Stück des neuen deutschen Merkurs vom Jahre 1797 entlehnt. 1) FRAGMENT DU DITHYRAMBE SUR L'IMMORTALITÉ. DE L'AME. C'est cette perspective en grands pensers féconde, C'est ce noble avenir, qui, bien mieux que ces loix Aux yeux de l'Eternel égale tous les droits, Ote aux maux leur tristesse, aux voluptés leurs charmes; Absent de cet atome, et présent dans les Cieux, Voit-il, daigne-t-il voir s'il existe une terre, S'il y Dans une demeure inébranlable, La tranquille immortalité Propice au bon et terrible au coupable, Du temps qui, sous ses yeux, marche à pas Et ravit à l'espoir du vice L'asile horrible du néant. Oui, vous de l'Olympe usurpant le tonnerre, Lâches oppresseurs de la terre, Tremblez! vous êtes immortels! de géant, Et vous, vous, du malheur victimes passagères, Du cor bruyant j'entends déjà les sons; L'ardent coursier déjà sent tressaillir ses veines, Bat du pied, mord le frein, sollicite les rênes. A ces apprêts de guerre, au bruit des combattans, Le cerf frémit, s'étonne et balance long-temps. Doit-il loin des chasseurs prendre son vol rapide? Doit-il leur opposer son audace intrépide? De son front menaçant ou de ses pieds légers, A qui se fiera-t-il dans ses pressans dangers? Il hésite long-temps: la peur enfin l'emporte; 11 part, il court, il vole: un'moment le transporte Bien loin de la forêt, et des chiens et du cor. Le coursier, libre enfin, s'élance et prend l'essor; Sur lui l'ardent chasseur part comme la tempête, Se penche sur ses crins, se suspend sur sa tête. Il perce les taillis, il rase les sillons, IN Et la terre sous lui roule en noirs tourbillons. Cependant le cerf vole, et les chiens sur sa voie Suivent ces corps légers que le vent leur envoie; Par tout où sont ses pas sur le sable imprimés, Ils attachent sur eux leurs naseaux enflammés. Alors le cerf tremblant, de son pied, qui les guide, Maudit l'odeur traîtresse et l'empreinte perfide. Poursuivi, fugitif, entouré d'ennemis, Enfin dans son malheur il songe Jadis de la forêt dominateur superbe, ses amis. S'il rencontre des cerfs errans en paix sur l'herbe, *) Homme des Champs, Chant I. 11 vient au milieu d'eux, humiliant son front, Tel un flatteur délaisse un prince infortuné. Il revoit ces grands bois, si chers à sa mémoire, Mais à leur fier instinct d'autres besoins commandent, C'est de sang qu'ils ont soif, c'est du sang qu'ils demandent. Alors désespéré, sans amis, sans secours, A la fureur enfin sa foiblesse a recours. Hélas! pourquoi faut-il qu'en ruses impuissantes La frayeur ait usé ses forces languissantes? Et que n'a-t-il plutôt, écoutant sa valeur, Par un noble combat illustré son malheur? 3) BONHEUR DE LA VIE CHAMPETRE, *) Heureux qui dans le sein de ses dieux domestiques, Tel, quand des Triumvirs la main ensanglantée Nul mortel n'eût osé, troublant de si doux charmes, Là, tranquille au milieu des vergers, des troupeaux, *) L'homme des Champs, Chant II. Et content de former quelques rustiques sons, Vous donc, qui prétendiez, profanant ma retraite, Et laissez-moi sans nom, sans fortune et sans fers 4) DESCRIPTION DE QUELQUES JARDINS EN ALLEMAGNE. *) Riche de ses forêts, de ses prés, de ses eaux, Le Germain offre encor des modèles nouveaux. Bellevue ***) où, sans bruit, roule aujourd'hui son onde A ses tresses de jonc des festons de laurier. Gosow †) fier de ses plants, Cassel de ses cascades, 5) FRAGMENT DU CHANT PREMIER DES JARDING. Du marbre, de l'airain que le luxe prodigue, Aimez donc des jardins la beauté naturelle. Dieu lui-même aux mortels en traça le modèle. *) Les Jardins, Chant I. **) Rheinsberg, (ehemals der Wohnsitz des Prinzen Heinrich, Bruders Friedrichs II,) bekannt wegen seines anmuthigen, zum Theil an einem See belegenen, Gartens. *** Bellevue, ein dem Prinzen Ferdinand gehöriges Lustschlofs bey Berlin mit einem sehr geschmackvoll angelegten Garten. †) Eigentlich Gusow, ein dem Herrn Grafen von Podewils gehöriges Dorf im Lebusischen Kreise, mit einem sehr schönen Garten. Wörlitz bey Dessau, gleichfalls, wegen seines schönen Gartens berühmt. |