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Here is an example of rien, attended by its negative, in the following epitaph on Lafontaine, written by himself.

Jean s'en alla comme il était venu,
Mangeant son fonds après son revenu.
Croyant le bien chose peu nécessaire.
Quant à son temps, bien le sut dépenser,
Deux parts en fit, dont il soulait passer,
L'une à dormir, & l'autre à ne rien faire.

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2d. After the verbs. oser, cesser, pouvoir, and savoir followed by sẽ, EXAMPLES:

Vos saints, grand Dieu! ont paru | intrépides devant les tyrans; ils vous ont confessé au milieu des roues et des feux; et je n'oserais vous rendre gloire, au milieu de votre peuple, par la crainte de quelques censures! Je ne cesserai de vous bénir publiquement, puisque vous ne cessez vous-même de me combler de vos saintes bénédictions. C'est vous promettre un culte aussi durable que votre éternelle providence. Je ne puis rappeler, grand Dieu! l'excès de vos miséricordes, sens rappeler, en même temps, l'excès honteux de mes désordres.

Je ne sais s'il viendra vous voir.

Your saints, great God! have
stood intrepid before tyrants;
they have confessed you amid
flames and racks; and shall not
I dare to glorify you
amid your
people, through the dread of
scoffs? I will not cease to bless
you publicly, since you cease not
to load me with your holy bles-
sings. This is to promise you a
worship as lasting as your eter-
nal providence. Great God! I
cannot recal your excessive mer-
cies, without recalling, at the
same time, the shameful excess
of my guilt.

I do not know whether he will come to see you.

I will conclude this account of the adverb, by observing that the negatives pas and point are not entirely synonymous, and by establishing, with Girard, their true difference.

Pas expresses simply the negation.

Point expresses it in a strong and undeniable manner.

The former often denies the thing but partly, or with modification. The second always denies it absolutely. This is the reason why the one is very well placed before modifications, while the other would appear there with but a bad grace.

Thus we can say with pas.

Il n'a pas même le nécessaire.

| He has not even a competency.

But if you would make use of point, the modification should be suppressed, and you should say,

Il n'a point le nécessaire.

This is also the reason that pas is always used with words which serve to express the degree of quality or quantity: as beaucoup, fort, très, bien, un, and the like: and that point suits better at the end of a sentence, before the preposition de, with du tout, which, instead of limiting the negative, confirms the totality thereof.

EXAMPLES.

Pour l'ordinaire, il n'y a pas beau- | In common, there is not much coup d'argent chez les gens de

lettres.

La plupart des philosophes ne sont

pas fort raisonnables. Qui n'a pas un sou à dépenser, n'a pas un grain de mérite à faire paraître.

Si pour avoir du bien, il en coûte à
la probité, je n'en veux point.
Il n'y a point de ressource dans |
une personne qui n'a point
d'esprit.

Rien n'est sûr avec les capricieux:
vous croyez être bien; point du
tout; la plus belle humeur est
suivie de la plus fâcheuse.

money among men of letters.

The greater part of philosophers

are not very rational. He that has not a penny to spend, has not a grain of sense to show.

| If to obtain property, probity must be sacrificed, I will not have it. A person that has no wit, has no

resource.

Nothing is to be depended upon with capricious people: you think that you are on good terms; by no means: their best humour is followed by their

worst.

LE

LECTEUR FRANÇAIS;

ου

CHOIX DE MORCEAUX.

EN PROSE ET EN VERS.

SECONDE PARTIE.

RELIGION ET MORALE, &c.

Consulte Zoroaste, et Minos, et Solon,
Et le sage Socrate, et le grand Cicéron:

Ils ont adoré tous un maître, un juge, un père.
Ce système sublime à l'homme est nécessaire.
C'est le sacré lien de la société,

Le premier fondement de la sainte équité;
Le frein du scélérat, l'espérance du juste.

Si les cieux dépouillés de leur empreinte augusto
Pouvaient cesser jamais de la manifester;

Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer.

Que le sage l'annonce, et que les grands le craignent;
Rois, si vous m'opprimez, si vos grandeurs dédaignent
Les pleurs de l'innocent que vous faites couler,
Mon vengeur est au ciel, apprenez à trembler.

Existence de Dieu.

VOLTAIRE.

IL y a une première puissance qui a formé le ciel et la terre ; lumière infinie et immuable, elle se donne à tous sans se partager; vérité souveraine et universelle, elle éclaire tous les esprits, comme le soleil éclaire tous les corps. Celui qui n'a pas vu cette lumière pure est aveugle comme un aveugle né: il passe sa vie dans une profonde nuit, comme les peuples que le soleil n'éclaire point pendant plusieurs mois de l'année; il croit être sage et il est insensé; il croit tout voir et il ne voit rien ; il meurt n'ayant jamais rien vu; tout au plus il aperçoit de sombres et fausses lueurs, de vaines ombres, des fantômes qui n'ont rien de réel. Ainsi sont tous les hommes entraînés par les plaisirs des sens et par le charme de l'imagination. Il n'y a point sur la terre de véritables hommes, excepté ceux qui consultent, qui aiment, qui suivent cette raison éternelle; c'est elle qui nous inspire quand nous pensons bien; c'est elle qui nous reprend quand nous pensons mal. Nous ne tenons pas moins d'elle la raison que la vie. Elle est comme un vaste océan de lumière; nos esprits sont comme de petits ruisseaux qui en sortent, et qui y retournent pour s'y perdre. Fénélon. Télémaque.

Continuation du même Sujet.

Grand Dieu, souverain maître de l'univers, quel lieu de la terre pourrais-je parcourir, où je ne trouve partout sur mes pas les marques sensibles de votre présence, et de quoi admirer la grandeur et la magnificence de votre saint nom? Si des peuples sauvages ont pu laisser effacer l'idée que vous en aviez gravée dans leur amé, toutes les créatures qu'ils ont sous les yeux, le portent écrit en caractères si ineffaçables et si éclatans, qu'ils sont inexcusables de ne pas vous y reconnaître. L'impie lui-même a beau se vanter qu'il ne vous connaît pas, et qu'il ne retrouve en lui-même aucune notion de votre essence infinie; c'est qu'il vous cherche dans son cœur dépravé, et dans ses passions, Dieu trèssaint, plutôt que dans sa raison. Mais qu'il regarde du moins autour de lui, il vous retrouvera partout; toute la terre lui annoncera son Dieu; il verra les traces de votre sagesse, imprimées sur toutes les créatures; et son cœur corrompu se trouvera le seul dans l'univers, qui n'annonce et ne reconnaisse pas l'auteur de son être.

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Qu'est-il besoin, en effet, mon Dieu, de vaines recherches et de spéculations pénibles pour connaître ce que vous êtes? Je n'ai qu'à lever les yeux en haut; je vois l'immensité des cieux, qui sont l'ouvrage de vos mains, ces grands corps de lumière qui roulent si régulièrement et si majestueusement sur nos têtes, et auprès desquels la terre n'est qu'un atome imperceptible. Quelle magnificence, grand Dieu! Qui a dit au soleil: sortez du néant, et présidez au jour; et à la lune: paraissez, et soyez le flambeau de la nuit? Qui a donné l'être et le nom à cette multitude d'étoiles qui décorent avec tant de splendeur le firmament, et qui sont autant de soleils immenses attachés chacun à une espèce de monde nouveau qu'ils éclairent? Quel est l'ouvrier dont la toute-puissance a pu opérer ces merveilles, où tout l'orgueil de la raison éblouie se perd et se confond? Eh, quel autre que vous, souverain Créateur de l'univers, pourrait les avoir opérées? Seraient-elles sorties d'ellesmêmes du sein du hasard et du néant? Et l'impie sera-t-il assez désespéré pour attribuer à ce qui n'est pas, une toute-puissance qu'il ose refuser à celui qui est essentiellement, et par qui tout a été fait ? Massillon, Ps. viii.

Continuation du même Sujet.

Il est un Dieu. Les herbes de la vallée et les cèdres de la montagne le bénissent; l'insecte bourdonne ses louanges, l'éléphant le salue au lever du jour; l'oiseau le chante dans le feuillage; la foudre fait éclater sa puissance, et l'océan déclare son immensité. L'homme seul a dit: il n'y a point de Dieu.

Il n'a donc jamais, celui-là, dans ses infortunes, levé les yeux vers le ciel, ou, dans son bonheur, abaissé ses regards vers la terre? La nature est-elle si loin de lui, qu'il ne l'ait pú contempler, ou la croit-il le simple

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