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pagnie, de £100 sterl. Elle à été ac ceptée, et j'en ai porté le montant sur votre compte. Je vous ferai remettre, en conséquence de vos ordres, par le vaisseau le St. Joseph, dont le capitaine s'appelle Laurent, 10 pièces de drap noir, et 30 pièces de toile de Hollande; et je vous envoie, par ce courrier, les échantillons de taffetas lustrés, avec leurs plus justes prix. S'il y a queiqu'autre chose pour votre service, je me flatte que vous voudrez bien me donner vos ordres. Je suis,

Monsieur, votre, &c.

Pour prier de régler ses Comptes. Mr. E, à Philadelphie.

A Boston, le 2 Sept. 1817. MONSIEUR,-Un accident imprévu m'oblige de vous prier de régler le compte ouvert entre nous. Il y a assez long-temps que nous fesons des affaires ensemble, pour agir librement l'un avec l'autre en toute occasion. Je ne m'adresserais pas à vous, si j'avais ici quelqu'un sur qui je pusse compter aussi sûrement: si cependant l'acquit du tout pouvait porter le moindre préjudice à vos affaires, la remise de deux mille piastres, ou de quelqu'autre somme que vous jugerez convenable, me sera d'un grand service dans cette conjoncture critique, et vous obligerez sensiblement, Monsieur, votre, &c.

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Avis d'une Expédition de Marchandises. Messrs. Van G- & Co. à Rotterdam. A Hull, le 4 Juin, 1817.

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MESSIEURS, D'ordre, et pour compte de Messrs. Alphonse de Rio, frères, de Lisbonne, nous avons chargé sur le Royal George, Capitaine Nugent, fesant voile de notre port pour la susdite place, douze balles de bas d'étame et huit de peaux de veau corroyées, montant à cent quatre-vingts livres sterl. Ci-joint nous vous en remettons le connaissement signé du dit capitaine, et vous prions de vouloir bien en faire soigner l'assurance,* au plus grand avantage de notre ami de Lisbonne, avec lequel vous vous arrangerez pour vos débours à ce sujet. Il nous reste encore un pareil envoi à vous faire, dans quelques semaines, ce que nous exécuterons, Dieu aidant, et vous prierons dans le temps de vouloir bien vous donner la peine de le faire pareillement assurer chez vous. Nous demeurons, avec toute la considération possible, Messieurs, votre, &c.

Réponse.

Messrs. H & Fils, à Hull.

A Rotterdam, le 18 Juin, 1817. MESSIEURS,-Nous avons reçu l'honneur de la vôtre du quatre courant, qui nous porte le connaissement de douze balles de bas d'étame, et huit de peaux de veau corroyées, que vous avez chargées pour compte de Messrs. Alphonse de Rio, frères, de Lisbonne, sur le Royal George, Capitaine Nugent, et dont vous nous commettez l'assurance. Ce que nous venons d'effectuer, et nous donnons avis aujourd'hui, au dir ami de Lisbonne, en lui indiquant la primet à laquelle nous avons pu obtenir la dite assurance. Nous en ferons de même

A Philadelphie, le 6 Sept. 1817. MONSIEUR,-Je suis bien persuadé que quelque raison particulière a occasioné la demande que vous m'avez faite. C'est pourquoi je m'estime heureux de pouvoir y répondre, selon votre attente, sans que vous ayez besoin de vous adresser ailleurs. Un de mes amis part Mercredi prochain, il vous remettra deux mille piastres en billets de banque; le reste vous sera payé dans la quinzaine au plus tard; auquel temps je me propose de vous donner de nouveaux ordres, et de recommencer une autre dette. Je vous ferai savoir le crédit que j'attends de vous, et j'aurai soinsurance. d'être exact au payement.

Je suis, monsieur, votre, &c.

en

* L'assurance, ou police d'assurance, est un contrat, par lequel un particulier ou une compagnie se charge, moyennant une certaine somme de tant pour cent. payée comptant à l'assureur, du à une compagnie, des pertes ou dommages qui sont spécifiés dans la police d'as

+ Somme qu'on paye comptant à l'assureur, en signant la police d'assurance.

De Crédit, pour un Etranger.

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Mr. P.

à Paris.

de ce qui vous reste à passer; et dès que vous nous en aurez donné avis, nous y porterons également nos soins. En attendant nous avons l'honneur d'être A Boston, le 10 Avril, 1817. véritablement, messieurs, MONSIEUR, Vons recevrez celle-ci Vos très-humbles et très-obéissans, &c. des mains de Monsieur T. Nelton,

D'Envoi, avec les Marchandises.

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Mr. G, à New York.

A Philadelphie, le 26 Août, 1817.

MONSIEUR,-A la garde de Dieu, et ture dans votre ville"

Américain, que ses parens font voyager dans divers états de l'Europe. Je vous prie de le munir de lettres de recommandation sur différentes places de France, d'Allemagne, et d'Italie; son dessein étant de se rendre d'ici en droiJ'ai cru ne pousous la conduite de maître J. Smith, voir mieux faire de vous le recomd'ici chez vous, je vous envoie, conformander, d'autant que c'est une personne mément à vos ordres, deux caisses mar aussi distinguée par sa naissance que quées DAD, No 1 et 2, contenant, par son mérite personel: ayez donc la avec quatre barils de-, marqués de la bonté de lui faire tout l'accueil qui démême manière, No. 1 et 4, lesquels pendra de vous, pendant le séjour qu'il ayant reçus bien conditionnés, vous doit faire dans votre ville, et de lui aurez la bonté de lui payer —, pour rendre tous les services possibles. Vous son fret suivant l'usage; vous pourrez lui fournirez sur ses doubles reçus tout voir dans le connaissement, que j'ai l'argent dont il pourra avoir besoin joint à la présente, le montant des dites jusqu'à la concurrence de dix millé marchandises, et frais faits jusqu'à bord, francs, dont vous pourrez vous remqui vont à —, dont j'ai chargé votre bourser sur moi, en me fesant passer un compte courant, attendant vos remises de ses reçus. J'ai l'honneur d'ètre, avèé pour mon remboursement. Voilà pour la plus parfaite estime, le présent tout ce qui s'offre à vous mander, et que je suis,

Mr. L

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Monsieur, votre, &c.

Réponse.

à Philadelphie. A New-York, le 13 Sept. 1817. MONSIEUR, L'honneur de la vôtre du 26 passé m'est bien parvenue, avec le connaissement qu'elle renfermait de deux caisses marquées D A D, No. 1 et 2, contenant, avec quatre barils de marqués de la même manière, No. 1 et 4, par le navire de J. Smith. Ayant trouvé les marchandises à mon gré, et conformes à la facture, vous avez ci-joint une lettre de - argent courant et à vue; observant qu'il vous reste encore quelque chose à me tirer pour solde* de cette partie. Je ferai pareillement honneur lorsque vous jugerez à propos de vous en prévaloir. J'ai l'honneur d'être très-parfaitement,

Monsieur, votre, &c.

* Terme de commerce qui signifie ici le payement qui se fait pour demeurer quitte d'un reste de compte.

Monsieur, votre, &c.

Confirmation de la précédente.
Mr. P- , à Paris.

A Boston, le 10 Arril, 1817. MONSIEUR,-Ce qui précède est la copie d'une lettre de crédit qui vous sera remise par Monsieur T. Nelton, Américain; comme je désire obliger sa famille avec qui je suis en liaison; et pour qui j'ai accepté, avec plaisir, l'oc

Les lettres qu'un banquier on négociant donne à quelqu'un pour recevoir de l'argent de ses correspondans, en des lieux éloignés, s'appellent lettres de crédit. Quoique ces lettres soient différentes des lettres de change, elles ont à-peu-près les mêmes priviléges.

+ Si l'on ne limitait pas la somme par la lettre de recommandation, on le doit faire dans une lettre particulière par la poste, pour prévenir les abus qu'on pourrait faire par des fausses lettres de recommandation. On met une copie d'une pareille lettre au-dessus de celle qu'on envoie par la poste, et où la commence à-peu-près comme le modèle sui vant, ou dans des termes équivalens,

T. Nelton, qui était entré le jour d'avant dans notre ville. J'eus le plaisir de l'avoir à dîner chez moi le même jour, et d'apprendre par moi-même que vous ne m'avez fait qu'une légère peinture de son mérite, qui, à ce que j'en puis juger, va au-delà de tout ce qu'on en

casion de lui être utile, en lui fournis sant quelques lettres de crédit et de recommandation sur différentes places. Je vous prie donc très-instamment d'avoir égard à celle que je lui ai donnée sur vous, et de lui procurer tous les amusemens qui pourront lui rendre le séjour de Paris agréable, Vous lui four-peut dire. Soyez persuadé que ce sera nirez, s'il vous plaît, pour ses besoins, jusqu'à dix mille francs; et vous en prendrez une double quittance, dont vous m'en enverrez une, et prendrez sur moi votre rembours des avances que vous lui aurez faites. Je joins ici sa signature, afin que vous puissiez la reconnaître dans l'occasion, et vous guider en conséquence.* Je me flatte que vous me saurez gré de vous avoir procuré la connaissance d'un jeune homme d'esprit, et qui a reçu une très-belle éducation. J'ai l'honneur d'être,

Mr. R

Monsieur, votre, &c.

Réponse.

à Boston.

A Paris, le 26 Juin, 1817. MONSIEUR, J'ai reçu l'honneur de la vôtre du 10 d'Avril dernier, qui me porte copie et confirmation d'une lettre de crédit et de recommandation que vous avez fournie à Monsieur T. Nelton, Américain, qui doit passer par Paris. Je me ferai un vrai plaisir de lui rendre tous les services qui dépendront de moi, n'ayant rien tant à cœur que de vous témoigner par des preuves réelles combien je fais cas de tout ce qui me peut venir de votre part; et je vous prie d'être persuadé de mon exactitude dans les déboursemens que je lui ferai, et de la parfaite estime, avec laquelle j'ai l'honneur de me dire très-véritablement. Monsieur, votre, &c.

Réponse à la lettre de Crédit, inserée ci

dessus.

Mr. R, à Boston.

A Paris, le 4 Août, 1817. MONSIEUR, -Votre lettre du 10 d'Avril me fat remise hier par monsieur

*Il est de la prudence d'envoyer, par la poste, la signature de la personne qui est chargée de la lettre de crédit, et même de désigner sa figure; et cela pour éviter qu'en cas de vol ou de perte, quelqu'un ne se présente en sa place.

avec le plus grand plaisir du monde que je m'empresserai de lui être utile, et de lui rendre tous les services qui se ront en mon pouvoir, pendant son séjour dans cette ville. J'ai l'honneur de me dire, avec une parfaite affection.

Monsieur, votre, &c.

Avis d'une Nouvelle Société.

Lettre Circulaire.

A Londres, le 13 Janvier, 1818. MONSIEUR,-La Providence, à qui jusqu'à ce jour il a plu de favoriser mon commerce, m'ayant suggéré l'occasion de l'agrandir et d'étendre mes liaisons, j'ai cru ne pouvoir mieux faire que d'associer à mon travail le sieur B-, dont les lumières, en fait de négoce, ne diffèrent point des miennes ; de sorte que, s'il plaît an Tout-puissant de bénir nos travaux, nous nous flattons de nous trouver en passe d'étre utiles à nos amis: ainsi, monsieur, lorsque l'occasion s'en présentera, disposez de nous, et soyez persuadé que tout ce dont il vous plaira nous charger sera ponctuellement exécuté, et à la lettre ; nous étant fait une loi de servir ceux qui voudront nous employer avec cette intégrité qui fait la base et le plus ferme Nous signerons appui du commerce. dorénavant l'un pour l'autre, quoique sous un même formulaire, quand même l'un de nous deux serait absent, et nous vous prions d'ajouter foi à la signature ci-dessous, comme étant celle que nous avons adoptée, et à laquelle nous voulons dans la suite nous conformer dans nos affaires. Agréez nos offres de service dans ces circonstances, et croyez que c'est très-véritablement que nous avons l'honneur de nous dire avec le plus par fait dévouement,

Monsieur,

Vos très-humbles, et très-obéissans serviteurs, &c,

Avis d'une Dissolution de Société. Lettre Circulaire.

A Londres, le 19 Janvier, 1818. MONSIEUR, Vingt années de travail, bénies par la divine Providence, m'ayant mis en état de me retirer de l'embarras des affaires qui obsèdent ordinairement toute personne qui se donne au commerce, j'ai cru ne pouvoir mieux faire que de remettre à mon associé tout le poids que nous avions jusqu'à ce jour partagé ensemble. Son âge, qui est encore en état de le soutenir, et sa grande capacité, dont je suis convaincu par expérience, m'ont fait juger que je ne risquais absolument rien en commettant, à sa discrétion, l'intérêt de

mes amis, qui, à ce que j'espère, s'en trouveront aussi bien que lorsque nos forces et nos soins étaient réunis. Ayez donc la bonté, monsieur, de prendre connaissance de ce changement arrivé dans notre maison; et soyez persuadé qu'en vous servant de celui à qui je remets l'entière direction de nos affaires, vous en retirerez le même avantage que ci-devant. Nos comptes sont liquidés, et sa seule signature sera désormais celle à laquelle vous devrez ajouter foi. Cependant, je ne cesserai jamais d'être, avec toute la considération pos. Monsieur, sible, Votre très-humble,

et très-obéissant, &c,

FORMULES

DE

LETTRES DE CHANGE, &c.

TROIS choses sont nécessaires pour établir la qualité d'une lettre de change: 1. qu'elle soit tirée d'une ville sur une autre; 2. qu'il y ait trois personnes de mentionnées qui sont celui qui tire, celui sur lequel elle est tirée, et celui au profit duquel elle est tirée; 3. qu'elle porte ces mots essentiels, valeur reçue de, sans quoi, elle ne pourrait avoir la qualité de lettre de change.

Il faut de plus observer, que les différens termes de payement des lettres de change peuvent être stipulés à quatre échéances différentes, savoir: 1. à vue, c'est-à-dire, en la présentant; 2. à tant de jours de vue, c'est-à-dire, à 10, 15, 20, &c. jours, plus ou moins, après la présentation de la lettre ;* 3. à jour nommé, c'est-à-dire, au quantième jour d'un tel mois; 4. à usance, c'est-à-dire, trente jours après la date de cette lettre. Ces deux dernières ont aussi un certain nombre de jours de faveur ; et une lettre de change à deux usances n'est payable que 60 jours après qu'elle a été tirée, sans y comprendre le double des jours de faveur, qu'on accorde à un billet à usance. De plus, il faut observer que le terme usance n'implique pas toujours le même nombre de jours, dans les places commerçantes.

On n'est point obligé de faire accepter les lettres de change payable à jour fixe, parce qu'elles doivont être payées à leur échéance; néanmoins, le porteur d'une pareille lettre de change, peut la présenter pour la faire accepter, et protester faute d'accep tation. Il est inutile de faire accepter celles qui sont à vue; mais l'acceptation des autres lettres de change, payables à tant de jours de vue, ou à usance, est indispensable.

Accepter une lettre de change, c'est s'engager, par sa signature, au payement de la somme qui y est portée; ainsi celui qui l'accepte s'en rend le débiteur principal. Protester une lettre de change, c'est déclarer, par un acte juridique, que celui sur lequel elle est tirée et son correspondant, seront tenus de tous les préjudices qu'on en

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* Les lettres de change à tant de jours de vue, ont, en sus, certains jours de faveur: par exemple, une lettre de change, à 12 jours de vue, présentée et acceptée le 4 de Novembre, ne sera payable que le 19 du même mois; et même plus long-temps après, suivant l'usage établi de l'endroit sur lequel elle est tirée.

+ On explique souvent en quoi la valeur a été reçue, par exemple: pour valeur reçue comptant, si c'est en monnaie; ou pour valeur reçue en marchandises, si c'est en marchandises.

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