peintre patient les y a fait sentir avec leur plus extrême délicatesse. Nous ne voudrions pas offrir ce paysage comme modèle; nous devons cependant reconnaître qu'il y a un talent extraordinaire dans celui qui a pu reproduire ainsi la nature. C'est, si l'on veut, la miniature du paysage; il ne manquera pas d'amateurs qui y mettront un grand prix,

A droite du tableau, la lisière d'un bois, embrassant une grande partie du site. Une rivière la suit; un chemin cotoie la rivière, passant entre elle et un bouquet d'arbres en repoussoir, sur la gauche. La lumière vient de ce côté, derrière les arbres, éclairer vivement une prairie, où paissent des vaches, et la partie du bois qui embrasse circulairement l'horizon. La partie droite du ciel est sombre, la gauche est claire; la rivière et le bois qui s'y mire sont dans l'ombre. Cette ombre est d'une belle transparence et laisse bien découvrir les bateaux plats qui naviguent, les eaux lentes et peu limpides, la chaumière au bord de l'eau, les arbres autour de la chaumière et au-dessus, les plantes et les herbes du premier plan et les canards qui barbottent. Au milieu, un voyageur à cheval près d'une femme faisant paître sa vache; au loin, sur la route, une voiture. A la droite de cette route, contre le bois, un groupe de maisons et un grand arbre isolé.

Cette composition, fort bien entendue, ferait certainement beaucoup d'effet, si la teinte verte qui y domine n'en rendait le premier aspect peu agréable. Pour les amateurs attentifs, elle présente des qualités qui justifient la réputation dont jouit M. Koekkoek.