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WAPPERS.

L'année qui vit la révolution politique des provinces belges, avait vu, peu de jours avant le moment de la crise, une manifestation brillante d'un jeune talent dont le début éveilla les plus hautes espérances chez tous les admirateurs de la vieille école flamande.

L'apparition du Vanderwerf, au salon de 1830, fut

pour l'art belge un événement; elle prouva aux timides que l'on pouvait faire bien, autrement qu'en suivant, à la lettre, les prescriptions d'une école dont les principes étaient devenus plus tyranniques, à mesure qu'elle perdait les moyens de s'assurer autrement la prééminence; elle montra à ceux que de longs succès avaient bercés, que de nouveaux efforts leur devenaient nécessaires pour la lutte qu'ils allaient avoir à soutenir.

Comme dans toutes les réactions, les partis devinrent

exclusifs, et le public se partagea en deux camps; la grande multitude adopta les idées nouvelles, moins parce qu'elle les reconnaissait pour les meilleures, que parce qu'elles étaient nouvelles, et qu'elles rompaient lá monotonie des opinions reçues.

Aujourd'hui, les idées ont eu le temps de se mûrir, leurs fruits ont été savourés; au premier enivrement a succédé un état plus favorable à l'analyse; et les doctrines, sans se confondre pour cela, se sont modifiées heureusement par leur influence mutuelle et réciproque.

que

Quelques-uns des novateurs, comprenant très-bien l'on n'est novateur qu'une seule fois, se sont appliqués à acquérir des qualités solides, propres à donner du poids à leur talent, et à lui assurer des succès moins éphémères. Tout le monde y a gagné.

Pour atteindre la perfection et la sagesse d'exécution preuve dans son dernier ouvrage, M. Wap

dont il a fait preuve

pers a dû

passer par différens degrés qui ont pu, pendant quelque temps, inspirer des craintes sur la direction qu'allait prendre son talent. Il sort aujourd'hui victorieux de cette espèce de lutte avec lui-même. Il nous montre un chef-d'œuvre qui brille surtout par les qualités dont, jusqu'ici, ont lui avait fait un reproche de manquer.

Derniers momens de Charles Ier.

« A son retour de Whitehall, Charles fit solliciter la chambre des communes de lui permettre de voir ses enfans, et manifesta le désir d'être aidé dans ses dévotions par le docteur Juxon, le dernier évêque de Londres. On lui accorda ses demandes. Tout ce qui lui restait de sa famille en Angleterre, étaient la princesse Élisabeth, âgée de treize ans, et le duc de Glocester, qui avait à peine atteint trois années. Après avoir, par ses paroles pieuses et tendres, adouci le désespoir de sa fille, il prit son fils dans ses bras et lui dit en le couvrant de baisers : « Mon enfant, ces hommes barbares vont trancher la tête à ton père, et ils te proposeront de te faire roi. Mais prête attention à ce que je vais te dire : tu ne peux être roi aussi long-temps que vivront tes frères Charles et Jacques. Ils leur trancheront la tête à eux aussi, s'ils réussissent à s'emparer d'eux, et ils ne respecteraient pas tes jours davantage; c'est pourquoi je t'ordonne de ne pas te laisser faire roi par eux. » L'enfant, les yeux pleins de larmes, répondit en san

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