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DESSIN.

Les dessins de M. De Vlamynckx ont surtout attiré l'attention des artistes qui savent apprécier le mérite de ce genre d'ouvrages, dont l'effet sur le public ne peut jamais être très-puissant, dans une Exposition où tant de productions du pinceau et du ciseau se disputent la prééminence. Bien des amateurs se sont plu à admirer la correction, la pureté et l'élégance de l'habile dessinateur.

Les travaux à la plume de M. Magnée, premier calligraphe du roi, ont obtenu le suffrage des connaisseurs. Ses ouvrages, exécutés avec une grande délicatesse, n'ont pas la maigreur ordinaire des dessins à la plume. La variété des sujets qu'il a traités lui a fourni l'occasion de montrer son habileté dans plusieurs genres.

SCULPTURE.

SCULPTURE.

La Belgique, si riche en magnifiques peintures, possède peu de statues, propres, par leur mérite transcendant, à servir de modèles à nos sculpteurs et de points de comparaison aux amateurs, pour l'appréciation des œuvres modernes. Quoique notre patrie ait donné à l'art statuaire les Duquesnoy, les Jean de Bologne, les Kessel, nos musées, nos places et nos promenades publiques ne possèdent guère que de médiocres copies. Quelques églises, celles d'Anvers, de Gand et de Bruges en particulier, conservent, il est vrai, les productions souvent fort remarquables des Quillyn, des Vervorts, des Delvaux; mais relativement à l'Italie, à la France, à l'Angleterre, à la Bavière, nous sommes bien pauvres sous

ce rapport. Aussi nous est-il fort difficile d'assigner à nos sculpteurs un rang parmi les contemporains, et de juger de leur mérite relativement à celui des artistes qui les ont précédés. Nous devons donc nous borner, dans notre appréciation, à rendre compte de l'impression éprouvée par nous, à chercher, par la comparaison avec la nature imitée, à évaluer le mérite de l'imitation.

Le sentiment, dans les arts, nous paraît un élément indispensable sans lequel point de succès possible. C'est le cœur que l'artiste doit chercher à toucher, et, dans la statuaire, plus que dans aucun autre art, le beau seul et le grand ont le droit de prétendre à ce résultat. Les idées étroites, les moyens mesquins doivent être bannis du domaine de la sculpture. Cet art n'ayant à sa disposition que des élémens rebelles et qui se prêtent difficilement à l'expression de la pensée, ne doit point se vulgariser par l'imitation d'une nature commune. La durée des ouvrages des sculpteurs est encore une raison qui doit les engager à être sévères dans le choix de leurs sujets, dans le choix des types et des formes.

On peut faire un tableau pour son époque, en se conformant au goût dominant. Une statue s'adresse à la postérité : c'est pour les siècles que l'on travaille, lorsque l'on fait sortir un héros d'un bloc de marbre, ou lorsque l'on jette dans la fournaise le bronze monumental

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