le premier et le second prix au concours ouvert à Gand pour l'érection d'un monument à feu M. Charles Van Hultem. Le bas-relief, exposé sous le no 210, est celui qui obtint le second prix. L'autre, que le même artiste avait traité dans un style différent, celui du moyen âge, l'a emporté il est en effet de beaucoup supérieur à celui-ci, et pour la composition et pour le sentiment.

GUILLAUME STAS.

Un seul buste de M. G. Stas a signalé ce jeune talent à l'attention des connaisseurs. La figure en est modelée avec un grand sentiment de simplicité et de vérité. Toute la partie des chairs est pleine de vie. Les cheveux sont traités avec un peu de dureté, ils ont fait tort à l'ouvrage et ont même empêché beaucoup de monde d'y chercher et d'y reconnaître les qualités que nous venons d'essayer de faire ressortir.

G. BUCKENS.

La réputation que l'on avait tenté de faire à ce jeune homme, pour quelques ciselures qui ne manquaient pas de mérite, nous mettait en droit d'attendre de lui quelque chose de mieux que son Jean Van Eyck.

Nous n'avons pas trouvé dans la statuette en bronze, inscrite au no 31, une image heureusement conçue ni heureusement exécutée de ce célèbre Flamand qui inventa la peinture à l'huile. Nous attendrons pour fixer notre opinion sur le mérite de M. Buckens, comme statuaire, que nous puissions voir quelque autre ouvrage sorti de ses mains.

THORNWALDSEN.

En rendant ici hommage à l'immense talent du grand statuaire danois, nous protestons contre tout jugement que l'on prétendrait baser sur l'ouvrage exposé au Salon, sous le nom de cet artiste. Le petit groupe de marbre, réduction médiocre d'un des beaux morceaux de Thornwaldsen, représentant Ganimède donnant à boire à l'aigle, est plutôt un objet de commerce qu'un objet d'art. C'est une de ces copies que l'on destine à l'ornement d'une cheminée et qui ne rendent en aucune manière la beauté de leurs modèles.

BIENAIMÉ.

M. Bienaimé a-t-il mis dans sa statue l'intention que Diderot prête à Greuze dans son tableau de La jeune fille pleurant son serin? S'il en est ainsi, nous aurions voulu voir la statue un peu plus drapée. Sans l'oiseau mort qui gît aux pieds de la belle enfant, on pourrait la prendre pour une Ariane abandonnée, ou pour toute autre amante délaissée. La pose de cette statue est naturelle et gracieuse, la tête est agréablement portée en arrière, les proportions sont belles, les formes d'un beau choix.

M. Bienaimé est d'origine belge, il habite Rome et a sollicité et obtenu la naturalisation dans notre pays.

Élève de Thornwaldsen, il a exécuté en marbre plu