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sinateur, une autre sœur, debout, se hausse pour voir par-dessus son épaule, et semble applaudir à la ressemblance que prend déjà l'ouvrage. Le mari de la femme qui pose est dans le fond, le dos appuyé contre une commode, il fume sa pipe, occupé comme tous les autres de la scène qu'il a sous les yeux. A gauche, près de l'âtre, la mère de famille file son lin. L'ameublement est propre et convenable; on voit appendu à la muraille un portrait, au crayon, où l'on reconnaît le papa ; c'est encore une œuvre du jeune dessinateur, du jeune artiste sur le talent naissant duquel se porte l'admiration de toute la famille.

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Les qualités que nous nous sommes plu à faire remardans le tableau de M. Pez se retrouvent ici; nous lui appliquerons aussi les observations critiques auxquelles le premier a donné lieu. Nous engagerons en outre ce jeune homme à s'attacher au dessin, le sien n'est pas toujours rigoureusement exact, ses mains sont pour la plupart fort grandes, ses poignets très-gros, les bras de l'enfant sont lourds et mous.

Malgré ces défauts, ce petit intérieur est plein de charme et mérite des encouragemens. Que l'auteur maintenant tâche de devenir original, qu'il copie la nature, qu'il pense par lui-même, et nous lui prédisons des succès.

J.-B. JANSSENS.

D'abord deux petits tableaux : no 258, Une diseuse de bonne aventure; n° 259, Un repos de chasse. Nous avons vu ce dernier à l'exposition de Liége. Tous deux sont faibles, et le dernier surtout est d'un effet faux, le ciel coloré des teintes du soleil couchant est si plat qu'il faut y regarder de près pour ne pas le prendre pour une muraille peinte, il n'y a là ni air, ni profondeur. Puis un troisième de dimensions plus grandes est plus digne de remarque, no 257.

Une famille de pêcheurs au bord de la mer, par un gros temps. Ils sont à épier, sur l'horizon, l'apparition de quelque voile ramenant une personne qui leur doit être chère. L'inquiétude est sur leurs visages. Le pêcheur debout est bien posé; son expression est juste et fortement sentie. La jeune femme partage bien le senti

ment qui domine son mari; la vieille mère et l'enfant complètent heureusement la scène; le chien semble interroger le pêcheur; il y a beaucoup d'intelligence dans cet animal, qui n'est pas exécuté comme ceux que nous fait Verboeckhoven, mais qui ne dépare pas le tableau, ainsi qu'il arrive des animaux placés dans plusieurs

autres.

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