Sortez quand vous voudrez, messieurs; mais j'avertis ACASTE. A moins de voir madame en être importunée, CLITANDRE. Moi, pourvu que je puisse être au petit couché, CÉLIMÈNE, à Alceste. C'est pour rire, je crois. ALCESTE. Non, en aucune sorte. Nous verrons si c'est moi que vous voudrez qui sorte. SCENE VI. ALCESTE, CÉLIMÈNE, ÉLIANTE, ACASTE, PHILINTE, CLITANDRE, BASQUE. BASQUE, à Alceste. Monsieur, un homme est là qui voudroit vous parler ALCESTE. Dis-lui que je n'ai point d'affaires si pressées. BASQUE. Il porte une jaquette à grand'basques plissées, CÉLIMÈNE, à Alceste. Ou bien faites-le entrer. SCENE VII. ALCESTE, CÉLIMÈNE, ÉLIANTE, ACASTE, ALCESTE, allant au-devant du garde. Venez, monsieur. LE GARDE. Monsieur, j'ai deux mots à vous dire. ALCESTE. Vous pouvez parler haut, monsieur, pour m'en instruire. LE GARDE. Messieurs les maréchaux, dont j'ai commandement, ALCESTE. Qui? moi, monsieur? Oronte et lui se sont tantôt bravés Quel accommodement veut-on faire entre nous? PHILINTE. Mais, d'un plus doux esprit.... ALCESTE. Je n'en démordrai point; les vers sont exécrables. Hors qu'un commandement exprès du roi me vienne, Par la sambleu! messieurs, je ne croyois pas être 1. Les maréchaux de France formaient un tribunal auquel était exclusivement réservée la connaissance des affaires d'honneur entre les gentilshommes. Où vous devez. CÉLIMÈNE. Allez vite paroître ALCESTE. J'y vais, madame; et, sur mes pas, Je reviens en ce lieu pour vider nos débats. Cher marquis, je te vois l'âme bien satisfaite; ACASTE. Parbleu! je ne vois pas, lorsque je m'examine, A tous les beaux endroits qui méritent des has! Qu'on peut, par tout pays, être content de soi. CLITANDRE. Oui. Mais, trouvant ailleurs des conquêtes faciles, ACASTE. Moi? Parbleu ! je ne suis de taille ni d'humeur Je pense, Dieu merci, qu'on vaut son prix comme elles CLITANDRE. Tu penses donc, marquis, être fort bien ici? ACASTE. J'ai quelque lieu, marquis, de le penser ainsi CLITANDRE. Crois-moi, détache-toi de cette erreur extrême : ACASTE. Il est vrai, je me flatte, et m'aveugle en effet CLITANDRE. Mais, qui te fait juger ton bonheur si parfait ? Et me dis quel espoir on peut t'avoir donné. ACASTE. Je suis le misérable, et toi le fortuné; On a pour ma personne une aversion grande, Et, quelqu'un de ces jours, il faut que je me pende. CLITANDRE. Oh! ça, veux-tu, marquis, pour ajuster nos vœux, ACASTE. Ah! parbleu! tu me plais avec un tel langage, SCENE II. CÉLIMENE, ACASTE, CLITANDRE. Encore ici? CÉLIMÈNE. CLITANDRE. L'amour retient nos pas. Je viens d'ouïr entrer un carrosse là-bas. Savez-vous qui c'est ? CLITANDRE. Non. SCENE III. - CÉLIMÈNE, ACASTE, CLITANDRE, BASQUE. |