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PAR L'EMPLOI DE

L'ELIXIR DENTIFRICE

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DES

RR. PP. BENEDICTINS

DE L'ABBAYE DE SOULAC, (GIRONDE)

Dom MAGUELONNE Prieur

MÉDAILLES D'OR, Bruxelles 1880. Londres 1884.
LES PLUS HAUTES RÉCOMPENSES

INVENTÉ

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EN L'AN

1373

PAR LE PRIEUR

Pierre BOURSAUD

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dents, qu'il blanchit et consolide en fortifiant et assainissant parfaitement les gensives.

"C'est un véritable service à rendre à nos lecteurs de leur signaler cette antique et utile préparation, le meilleur curatif et le sel préparatif des Affections dentaires. Maison fondée en 1347

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CELA NE CHANGERA JAMAIS Toutes les fois qu'un penseur ou un chercheur aura trouvé un moyen, une substance ou une préparation susceptible d'être utile à l'humanité toute entière, il y aura des envieux, des incapables qui s'efforceront de profiter de son travail en cherchant à l'imiter.

Mais fort heureusement que les bons produits comme le Rob Lechaux, aux jus d'herbes, se moquent de tous les envieux. On les contrefait, mais on ne les imite pas. Pour s'en convaincre il suffira de lire la brochure intéressante (35e édition) que M. Lechaux, Pharmacien, rue Ste-Catherine, 164, à Bordeaux, adresse gratis à tous ceux qui la réclament. On peut aussi lui demander le Rob Lechaux. Il expédie franco 3 flacons contre 12 francs, et 6 flacons contre mandat-poste de 21 francs.

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VARIÉTÉS ET ROMANS

L'ILE DE FRANCE EN 1807

Un de nos abonnés nous communique l'amusante lettre que l'on va lire. Les noms qui s'y trouvent appartiennent à d'anciennes familles de cette colonie, et pour la plupart, existent encore.

Cette lettre est, croyons-nous, de M. JACQUES MALLAC.

Monsieur,

Ile de France, 1er Avril 1807.

Vous avez bien raison de porter envie au bonheur qui m'était réservé, de faire un voyage à l'île de France. C'est une charmante colonie sous tous les rapports; mais, particulièrement, à cause de l'obligeance de ses habitants.

A peine ai-je débarqué, qu'un particulier qui débarquait aussi, mais qui connaissait le pays, m'a offert de me procurer un gîte. Puis-je vous demander votre nom, Monsieur, lui ai-je dit aussitôt? Monsieur, m'a-t-il répondu, je me nomme CHEVAL, j'arrive des îles Seychelles; suivez-moi chez mon ami M. DELANE, il vous donnera volontiers un gîte, jusqu'à ce que vous ayez trouvé à louer un appartement.

Monsieur DELANE m'a reçu avec amitié; je lui ai parlé du procès qui est l'objet de mon voyage. C'est une créance sur feu M. SANGLIER, garantie par M. CHEVREAU. M. CHEVREAU. On m'a conseillé de porter mes pièces à M. LEBOUC, habile procureur.

Le soir même de mon arrivée, j'ai assisté à un concert public. J'y ai été conduit par M. LA-KÉ, et j'y ai reconnu une demoiselle de mon pays, Melle LAMIRÉ, j'avais l'honneur de donner la main à Mme RéмI. Une symphonie pastorale a été jouée par d'habiles musiciens, parmi lesquels j'ai distingué Mrs. COLIN PRAIRIE & DESCHAMPS. M. DESVEAUX conduisait l'orchestre; Mrs. LUCAS, LEVACHER et BOUVIER ont chanté un très joli quintille avec Mes. PAYSAN et DESJARDINS. Le lendemain j'ai assisté au spectacle, où l'on a joué Paul et Virginie Il a été un peu troublé par Mrs. CABANE et PAILLOTE qui ont refusé à M. GRENIER, une place gardée au moyen d'un chapeau; mais les Messieurs CHATEAU étant accourus avec

Mrs. LAFORTE, DUPORTAIL et BONNEMAISON, ont arrangé l'affaire, et conduisant M. GRENIER tout à fait en haut, lui ont trouvé une place a côté de M. PARADIS; MM. PLANCHE et LACHAISE leur avaient offert la leur avec beaucoup de complaisance. Un autre évènement assez désagréable a eu licu. L'acteur VENTRE en sortant a condoyé Mme COLIQUE. Cette dame l'a traité comme il le méritait. Il eût été très sévèrement puni, s'il n'avait été secouru par M. PISTON. Tous vous imagineriez difficilement, l'élégance de la parure, la bonne tournure et l'excellent ton des dames de ce pays. Ayant témoigné le désir de connaître la société. M. MEUNIER m'a conduit chez M. DESMOULINS, M. BESSE, chez M. LAHAUSSE, M. LÉCHELLE, dans les familles LATOUR et DONJON et M. POISSON chez les dames SERRET.

Il est fâcheux que dans certaines maisons, on ne soit pas assez scrupuleux sur le choix des personnes qu'on reçoit. Croiriez-vous qu'un M. MULET m'a fait dîner chez lui avec un lascar et un cordonnier?

Ayant un procès à soutenir, j'ai voulu voir comment on traitait les affaires à l'île de France; M. LEJCGE a eu la bonté de me conduire à la cour d'appel. J'allais lui demander le nom d'un avocat qui proposait une fin de non recevoir, lorsque le président a dit à cet avocat : M. GRISON, il y a un arrêt qui ordonne de plaider le fond. L'un de ses antagonistes était M. LALOUETTE. Il s'agissait des droits à exercer par les héritiers de feu LOISEAU, contre ceux de feu ROSSIGNOL, au sujet d'une quantité assez considérable de nids d'hirondelles, apportées de Chine par le capitaine CHOUETTE. Le sieur LECOQ les avait achetés par le ministère du Sieur TARIN courtier, puis revendus aux Sieurs LOISEAU et ROSSIGNOL, entre les mains desquels les Sieurs CHANTOISEAU et LORY avaient mis opposition; mais les nids s'étant trouvés gâtés, l'affaire s'est compliquée ; et l'on a ordonné une enquête dans laquelle le tonnelier POULET a été entendu. Chacune des parties intéressées avait son avocat, toutes s'égosillaient à qui mieux mieux, et s'égosilleront longtemps encore; car il y a dans la colouie plusieurs familles de MERLE qui ont présenté le jour même une requête en intervention, ce qui m'a été dit par les deux messieurs MARTIN, juges à la cour. Peu s'en est fallu, ont ajouté ces messieurs, que l'affaire ne fît naître un second procès entre les personnes d'une autre sorte: Une partie de ces nids avait été donnée en dot par M. CHANTOISEAU à sa fille, marié avec M. TAUREAU; MM. BOUCHET et LEBEUF prétendaient que cette portion leur avait été vendue, quoique non livrée; mais la contestation a été terminée à l'amiable,grâce à l'obligeance de M. LECORNU.

Fréquentant le palais, où je crois avoir aperçu deux ou trois fois seulement M. BONNEFOI, j'ai fait la connaissance d'un homme fort estimable: C'est M. PRIEUR, greffier d'amirauté. Il m'a proposé de passer quelques jours à sa campagne, dans le quartier de Moka et j'ai accepté sa proposition avec bien du plaisir. M. LABBÉ, ancien habitant, était du voyage. Le

lendemain, M. PRIEUR, a donné, à cause de moi, un très beau dîner à ses voisins; le vin de meilleure qualité avait été fourni par M. LAVIGNE, VIGNERON et ROUGEVIN. Au départ, j'ai bu l'excellente liqueur de Mme LECOMTE; Mme BOURGEOIS et VALET m'ont assuré que Mine LEROY, LE PRINCE, l'EVÊQUE et l'amiral BARON et CHEVALIER n'en boivent pas d'autres.

Ces vins et liqueurs sont introduits dans la colonie par MM. BARILLON et CARTANT.

peu

Le beau quartier que celui de Moka! c'est dommage qu'il soit un froid et humide pendant cinq ou six mois de l'année. Aussi, avant de partir, j'avais eu soin de chercher un tailleur, qui pût me faire une bonne redingote. MM. GILET et VETU m'ont indiqué le leur ; je dois dire aussi que cette utile précaution m'avait été conseillée par MM. AuFRAY et GEFFROY, et surtout par M. GELÉ.

Les

J'ai fait plusieurs visites dans le quartier de Moka, l'un des mieux arrosés de l'île. Il est habité par d'honnêtes et anciens planteurs. familles RIVIÈRE et DESFONTAINES y coulent des jours tranquilles. Vous vous imaginez aisément leur liaison avec la famille COULON.

Quelques habitants de la ville et plusieurs dames étaient aussi en visite dans l'endroit où je me trouvais; c'étaient MM. DESBASSINS, DESPLUIES, DES RUISSEAUX, MELLE TORRENT, MM. DUVIVIER, DESMARAIS, DESETANGS, LAMARRE, D'EAUBONNE et les héritiers L'ECLUSE. Les doux souvenirs de ma patrie ont été puissamment réveillés par la présence de MM. DESSENNE, DEMARNE, DU RHÔNE, DURANCE, LA LOIRE et LOIRET. Tontes ces personnes voulaient me retenir pendant la saison des pluies, mais MM. DUPONT et LA CHAUSSÉE m'ont aidé à me dégager, et se sont rendus garants de la promesse que j'ai faite de revenir bientôt.

(La fin au prochain numéro.)

LE

JALOUX

POÉSIE CRÉOLE de F. CHRESTIEN 1

AIR: Je veux être un chien, à coup de pieds, &a.

Ensemble mon frèr' Sans-Façon

A soir nous té conduir' Lizon
Ça n'a pas difficil' pour croire?
A v'là quein' sacré l'Africain
En passant attrap' son la-main.

1 Extrait des ESSAIS D'UN BOBRE AFRICAIN. Voir pages 93, 524 et 540. -Les Editeurs.

(On parle.) Eh! papa soldat, quand même la plime poule dans vousapeau, avec grand couteau amare dans vou-lé-rein, moi n'a pas pér vous, si vous connois ? ça femme-là pour moi tout sel' moi n'a pas la mode malgaçe... vous tendez ?

(CONTINUATION DE L'AIR)

Moi dir' li fant-d'cien

A coup d'pieds à coup d'poings

Moi cass' ton la-guél' dans ton maçoire?

Comm' nous la gorze été gratté

Dans ein' la cantin' nous rentré
Ça n'a pas difficil' pour croire
Garçon qui té vidé flacon

Fair' li-zié doux avec Lizon?

(On parle.) Mon zami, fair' vous l'ouvraze tranquille hein? vonmaître n'a pas mette-vous là pour guetté les filles ?...

Moi dir' li fant-d'cien

A coup d'pieds, &a.

V'la qui nous commencé lassé
Avec Lison nous assisé !

Ça n'a pas difficil' pour croire?

Ein' noir-à-bord qui té passé

Tout-iniment tir' son condé !...

(On parle.) Papa matelot doucement vous in-pé, ça n'a pas goudron pour vous manié!

Moi dir' li fant-d'cien

A coup d' pieds, &a.

Comment nous té passé bazard
Nous-dé marcé en bas l'hangard
Ça n'a pas difficil pour croire.

Moi voir' dans noir ein' vié-maman
Avec Lison parl' tout douç'ment.

(On parle.) Na pas ça, maman-gâteau, vende vou-marçandize mais n'a pas besoin montre l'esprit mon femme, moi n'a pas content ça ? Moi dir' li fant-d'cien

A coup d'pieds à coup de poings.

Moi cass' ton la guél' dans ton maçoire!

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